Chaudière-Appalaches

Église St-Elzéar-de-Linière

Église St-Elzéar-de-Linière

Église St-Elzéar-de-Linière

L’église de Saint-Elzéar-Linière est un bel exemple de l’architecture religieuse du XIXe siècle. Construite par l’architecte Thomas Baillargé sur un monticule dominant le village de Saint-Elzéar-Linière, cette église en pierre des champs, en granit rouge et en calcaire noir est en forme de croix latine. Elle a une nef unique coupée par un transept dégageant deux chapelles latérales. Sa sacristie est reliée au transept par un chemin couvert, du côté du cimetière.

Commandée par les paroissiens en 1847, la construction de l’église débute deux ans plus tard. Thomas Baillargé a confiée à Léandre Parent, son élève, la réalisation des travaux. Suivant l’esprit néoclassique, la composition de la façade reflète les dispositions intérieures du bâtiment. Ainsi, le pignon épouse la forme du toit et le fronton amorcé par le retour de corniche est interrompu par les ouvertures percées dans l’axe des portails.

Construit vers 1893-1894 par la maison Ferdinand Villeneuve de Saint-Romuald, le clocher de l’église est composé d’un tambour ajouré, surmonté d’une flèche et flanqué de deux clochetons qui en sont les répliques.

La sculpture du décor intérieur illustre parfaitement la logique architecturale de l’ornementation chez Thomas Baillairgé, selon laquelle les arcs doubleaux du chœur doivent reposer sur les pilastres correspondants. L’importance du chœur est soulignée par le traitement continu de l’entablement, qui s’étend à l’ensemble du sanctuaire, incluant les bras du transept. Les retables latéraux reproduisent celui du chœur, d’ordre ionique, couronné d’un fronton triangulaire interrompu. L’entablement se poursuit dans la nef, recevant cependant un décor plus léger.

La chaire, le baptistère et le banc d’œuvre, sculptés par Parent, appartiennent au décor initial. On y retrouve des motifs végétaux et floraux. La chaire, comportant une cuve ovale, un dorsal et un abat-voix surmonté d’un couronnement, est fixée au mur de la nef.

Le maître-autel, dont le tombeau est décoré de fleurs, de rinceaux et de têtes d’anges aux angles, fut réalisé en 1803-1804 par Louis-Amable Quévillon pour l’église Saint-Henri de Lévis. Il fut acquis par la fabrique quelque trente ans après la réalisation du décor intérieur, vers 1883. Bien que la sobriété de Thomas Baillairgé ait été maintes fois opposée aux tendances ornemanistes de Quévillon, le maître-autel s’intègre parfaitement à l’ensemble, accentuant l’importance de cette partie du sanctuaire.

L’église et la sacristie de Saint-Elzéar ont été classées monuments historiques en 1960.

eglise saint elzear

Église Saint-Elzéar-de-Limière. Photo : © Fondation du patrimoine religieux du Québec.

Pour compléter la lecture :

2 Comments

  1. DEMERS, Louisette dit :

    Je travaille présentement la généalogie de ma grand-mère Rose-Anna Sylvain, née 17 février 1883 à St-Elzéar-de-Linière.
    Je suis abonnée à Ancestry pour effectuer mes recherches.
    L’année 1881 ne figure pas dans les registres de l’Institut de généalogie Drouin.
    Serait-il possible de me fournir les information suivantes:
    (les données personnelles enlevées).

    • admin dit :

      Bonjour Madame Demers.

      Vous feriez mieux de rejoindre l’église. Notre site Web n’a pas de rapports avec les églises que nous décrivons.

      Cordialement,
      Équipe de GrandQeubec.com.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *