Parc des Chutes-de-la-Chaudière
Le parc urbain de conservation et d’interprétation de la nature des Chutes-de-la-Chaudière s’étend sur une superficie de près de 85 hectares. Sa renommée est due avant tout à la présence des Chutes-de-la-Chaudière, hautes de 35 mètres et larges de 120 mètres. Les chutes sont entourées de cinq belvédères et surplombées par une passerelle d’observation suspendue d’une longueur de 113 mètres.
Le parc est situé du côté de l’ancienne ville de Charny, près de l’autoroute Jean-Lesage.
Les belvédères du parc des Chutes-de-la-Chaudière offrent des points de vue saisissants. De nombreux panneaux d’interprétation sont installés sur les belvédères et le long des sentiers. Le parc possède des aires de pique-nique et une piste cyclable de plus d’un kilomètre.
Une aire de jeux pour les enfants y a été aménagée.
La faune du parc des Chutes-de-la-Chaudière est très diversifiée et on y trouve, entre autres, le grand cormoran, le balbuzard pêcheur et la paruline des ruisseaux.
En saison estivale, des concerts classiques sont offerts en plein air au parc des Chutes-de-la-Chaudière.
Le site du parc actuel a été exploité pour produire de l’énergie électrique au début du XXe siècle. On y élève un barrage en 1901 (il a été remplacé par un nouveau barrage en 1999) et une centrale hydro-électrique de 24 MW dessert la région. Cette centrale est la propriété de l’entreprise Innergex qui est chargée également de l’entretien du parc. Une association des Amis du Parc des Chutes-de-la-Chaudière s’occupe également de la conservation de ces lieux.
L’entrée au parc est gratuite. Des aires de stationnement sont disposées à proximité. Le parc est ouvert tous les jours, du lever au coucher du soleil.
Des chutes moins libres
Autrefois le site d’un émerveillement et d’un respect quasi religieux, vers les années 1970 les chutes de 35 mètres qui chassent la Chaudière de son lit, sont devenues un exemple et le parangon d’une lutte difficile contre l’exploitation inefficace des rivières du Québec. En 1970, une puissante crue mettait fin aux opérations de la petite centrale de 3,5 mégawatts qui harnachait, depuis 1901, la rive ouest de la rivière en amont des chutes. Une trentaine d’années plus tard, un projet de 24 mégawatts beaucoup plus ambitieux s’implantait sur le même site, malgré la vive opposition exprimée par les économistes, les chercheurs, les groupes de pression et même le ministre de l’Environnement en poste au moment de l’élaboration de l’ouvrage.
Au cœur du débat : la construction de microcentrales hydroélectriques. Une commission d’enquête fort onéreuse établit que la production privée a occasionnée, entre 1993 et 1995 seulement, des pertes importantes pour Hydro-Québec, soit 75 millions de dollars. L’annulation consécutive de contrats en cours aura coûté plusieurs dizaines de millions de dollars. Pourtant, le projet des Chutes-de-la-Chaudière a été soutenu par une volonté politique qui défie la logique; la majorité des intervenants estimaient en effet que la construction du barrage ferait perdre plus de 2 millions de dollars par année à la collectivité québécoise, en plus de défigurer un site touristique privilégié. Le gouvernement du Québec fit fi des critiques qui fusaient et la centrale entra en fonction en 1999. D’aucuns jugèrent que cette tactique politique se servait de la construction de barrages non rentables afin d’appuyer le secteur privé et de créer des emplois à court terme. Vraie ou fausse, l’allégation décrie l’abus inconsidéré de ressources naturelles génératrices de petits profits immédiats, au détriment d’un avenir économique durable pour l’ensemble d’une communauté.
Malgré la perspective d’une projet esthétiquement harnaché pour magnifier la beauté des chutes, il appert que l’installation d’un ouvrage d’utilité douteuse à la charge d’un situe naturel patrimonial nous laisse songeurs. La « chaudière » qui brasse déjà tellement d’immondices ne va-t-elle pas exploser ?
Secteur (ancien village) de Breakeyville
L’histoire du village de Breakeyville se confond avec celle de la paroisse civile et de la municipalité de Sainte-Hélène-de-Breakeyville, constituées toutes les deux en 1909 et couramment désignées sous le seul nom de gare ferroviaire. Il faut dire d’ailleurs que le village couvre pratiquement la totalité du territoire de la municipalité. En 1859, Hans Denaston Breakey, qui exploite le bois dans le bassin de la Chaudière, érigé un premier moulin à scie à quelques kilomètres au sud du Saint-Laurent, juste en amont des importantes chutes de cette rivière. Jusqu’en 1909, les lieux seront connus sous le nom Chaudière Mills. Breakeyville fait aujourd’hui partie de la ville de Lévis et de la grande banlieue de Québec et l’activité industrielle y est toujours prédominante.
Pour joindre le Parc des Chutes-de-la-Chaudière :
Charny
G6X 2T2.
Téléphone : 418 838 6026.
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