Symposium de Baie-St-Paul

Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul

Baie-Saint-Paul, une jolie ville de la région de Charlevoix, a toujours été un lieu de prédilection pour les artistes du Québec. Il suffit de mentionner, parmi tant d’autres, les noms de René Richard, Clarence Gagnon, Alfred Pellan ou Jean-Paul Lemieux. Peut-être est-ce la raison du succès du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, organisé depuis 1982 par le Centre d’art de Baie-Saint-Paul.

Le tout premier événement porte le nom de Symposium de la jeune peinture au Canada. Depuis, le symposium est devenu un événement incontournable au Québec, où, malheureusement, la création artistique de haut niveau est un véritable acte de foi voire même un sacerdoce.

Pourquoi achète-t-on si peu d’œuvres d’artistes ? Est-ce un défaut propre à la culture ou est-ce l’effet d’un processus incompréhensible ? L’art au Québec est- il visible ? Est-il trop influencé par son voisinage ou au contraire, est-il trop replié sur lui-même ?

Des événements comme le Symposium de Baie-Saint-Paul essaient de trouver une réponse ou au moins de soulever un débat sur ces questions dans une ambiance créative afin d’élaborer une vision ou une idée de ce qu’est la culture et d’envisager son avenir.

Le symposium de Baie-Saint-Paul aborde la question de l’engagement de diverses manières.

Le 25e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul qui se tient du 3 août au 2 septembre 2007, s’articule autour du thème Ici et maintenant, s’engager dans l’art.

Vingt-cinq artistes (il s’agit d’un nombre symbolique pour le 25e anniversaire de l’événement) créeront une véritable «agitation artistique», selon les propos du directeur général du Symposium, M. Jacques Saint-Gelais Tremblay. Les œuvres proposées auront pour but d’appeler le public à réfléchir sur le rôle et la place de l’art dans la vie de chacun.

Le commissaire du Symposium, M. Nicolas Mavrikakis s’est exprimé avec clarté: «Pour ce 25e, nous voulions un parti pris clair, une problématique forte. On demande souvent aux artistes de s’impliquer de toutes sortes de manières, mais en retour comment notre société s’engage-t-elle dans la culture?»

De plus, à la fin de l’événement, des œuvres présentées pour la 25e édition du Symposium, seront acquises par le comité organisateur et les artistes invités soumettront une œuvre de leur choix à la collection permanente du Centre d’exposition de Baie-Saint-Paul.

On attend des manifestations intéressantes. Par exemple, l’artiste albertain Mathieu Lefebvre promet de «créer un faux organisme à but non lucratif pour offrir de faux conseils» aux artistes et lever ainsi le voile sur la «machine effrayante» de la production artistique (selon les propos de M. Mavrikakis). L’artiste Felicity Taylor, plantera son chevalet au beau milieu du paysage de Charlevoix, mais elle copiera l’œuvre d’un paysagiste célèbre, afin d’élucider les raisons de la préférence du public pour les paysages classiques plutôt que pour la peinture contemporaine.

L’événement se teindra de vert avec l’Action terroriste socialement acceptable ou ATSA, qui présentera Squat polaire, une réponse à la surinformation écologiste. Le Saskatchewanais Griffith Baker, promet la création d’une œuvre monumentale à partir de bouchons de plastique glanés à Baie-Saint-Paul.

En tout cas, le Symposium est un événement très populaire et s’est gagné une place dans l’histoire de la peinture au Québec.

Coordonnées du Symposium international d’art contemporain :

23, rue Ambroise-Fafard
Baie-Saint-Paul
Québec

G3Z 2J2.

Téléphone : 418-435-3681.

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