Village de Saint-Fidèle
Saint-Fidèle, ancienne municipalité de la région de Charlevoix, est aujourd’hui un secteur de la nouvelle ville de La Malbaie.
Ce village côtier de Charlevoix fut formé à la limite nord-est de la seigneurie de Mont Murray.
Le nom du village qui s’appelait pendant plus d’un siècle Saint-Fidèle-du-Mont-Murray, honore un moine franciscain mort martyr qui, par son courage, fut consacré symbole de la ténacité héroïque (le saint Fidèle). D’ailleurs, le curé fondateur de la paroisse s’appelait Fidèle Morissette, ce qui a eu une certaine influence. Le vocable Mont Murray vient du nom de la seigneurie qui englobait jadis les limites de la paroisse.
Ce charmant village occupe un haut plateau ondulé surplombant le Saint-Laurent. Il vit arriver ses premiers colons vers 1834. Ensuite, pendant longtemps, s’était un village à économie agricole. À partir de 1913, il prend une nouvelle tournure, l’industrie forestière accaparant alors une grande partie de la main-d’œuvre locale pour la coupe du bois. En effet, en février 1913, la compagnie forestière Pennington et Gagnon y débute ses activités.
À l’époque pas moins de cinq moulins à scie étaient en opération à Saint-Fidèle et dans les alentours, dont deux sont la propriété de William Price dans le secteur de Port-au-Persil. Des goélettes chargées de bois partent alors de Saint-Fidèle vers ce centre important de la production de papier.
En juillet 1915, la Mount Murray Woodland Company se porte acquéreur de la Pennington et Gagnon. En 1925, l’entreprise est cédée à l’International Paper Corporation de Trois-Rivières.
Aujourd’hui, l’économie de Saint-Fidèle demeure relativement polyvalente. L’agriculture occupe une place importante.
Saint-Fidèle est reconnu au Québec par la qualité des fromages de la Fromagerie Saint-Fidèle, une entreprise solidement implantée dans Charlevoix. Cette petite entreprise familiale, existant depuis 1902, a su s’adapter aux techniques modernes de production tout en respectant les critères de qualité qui ont fait la réputation de ses produits.
La Fromagerie Saint-Fidèle est bien connue par les touristes qui se rendent par la route 138 observer les baleines à l’embouchure du Fjord du Saguenay. Cette petite industrie produit du fromage cheddar et du gruyère.
Un arrêt au Centre écologique de Port-au-Saumon est tout indiquée pour les amants de la nature et les adeptes de la randonnée pédestre.
Le secteur Saint-Fidèle est situé à 17 kilomètres du centre-ville de La Malbaie, via route 138.
Hameau Bas-de-l’Anse
On trouve le hameau charlevoisien de Bas-de-l’Anse à quelque 10 km à l’est de La Malbaie, soit dans la partie extrême ouest de Saint-Fidèle (anciennement Saint-Fidèle-de-Mont-Murray). Ce toponyme, dont l’usage est aujourd’hui encore très répandu, a été attribué au bureau de poste ayant desservi la population locale de 1886 à 1967. Il s’agit d’une désignation descriptive puisque, à 1 km au sud du hameau, en bordure du Saint-Laurent, la partie sud-ouest de l’anse des Grosses Roches est communément appelée Le-Bas-de-l’Anse.
Mont Le Grand Por
Appelé aussi Montagne du Radar à cause de l’antenne de radio installée à son sommet, le Grand Por est un mont de la municipalité de Saint-Fidèle (anciennement Saint-Fidèle-de-Mont-Murray) situé à environ 11 km au nord-est de La Malbaie. C’est la présence de pâturages à flanc de montagne qui lui vaut ce nom. Le terme « por » est un mot du français régional qui signifie « parc » ou « enclos pour les bestiaux ». Une anse, également située dans la région de Charlevoix, est désignée sous l’appellation d’Anse du Grand Por. Ces noms de lieux, recueillis en 1975, sont depuis longtemps dans l’usage populaire local.
Hameau Port-au-Saumon
Accroché en bordure du fleuve dans la municipalité de Saint-Fidèle, à 20 km au nord-est de La Malbaie, le hameau charlevoisien de Port-au-Saumon distribue ses maisons autour d’une petite anse que surplombent des des versants hauts de quelque 150 mètres. Deux ruisseaux s’y déchargent ainsi que la rivière du Port au Saumon. Le nom existe depuis le début du XVIIe siècle car Champlain relève Port au Saumon, en 1626, signalant que cette anse « assèche de Basse-Mer ».
Port-au-Saumon, noté « port Saumon » sur la carte de la province de Québec dressée par Eugène Taché (1870), connu une certaine activité industrielle entre 1925 et 1946, en raison du commerce du bois ; un bureau de poste y fut ouvert de 1912 à 1951. Il ne reste de cette époque industrielle que les vestiges d’un barrage près de l’embouchure de la rivière du Port-au-Saumon, et quelques résidences secondaires. Il n’y jamais eu d’infrastructure d’importance ni de port – malgré ce qu’annonce le toponyme – tout au plus un quai.

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