Route bleue de Charlevoix
185 kilomètres de patrimoine maritime sur la côte charlevoisienne
La route bleue de Charlevoix a été inaugurée à La Malbaie, en 2013, après plusieurs années de développement et de concertation.
Le peuplement de Charlevoix, cette région magnifique qui se distingue par ses paysages variés qui trouvent leur origine dans le relief escarpé des Laurentides, commence dans les années 1680. Autrefois, la construction navale et la pêche ont constitué les principales activités économiques de Charlevoix. Aujourd’hui, la vie économique de la région repose sur le tourisme, la forêt, et l’agriculture.
Anses, pointes, caps, ruisseaux et montagnes, la beauté et la variété du relief côtier charlevoisien ont su stimuler l’imaginaire des premiers explorateurs de ces terres. Souvent empreints de poésie, d’anecdotes et de sagesse populaire, les toponymes qui désignent des emplacements connus et méconnus font souvent sourire et parfois nous renvoient à la vie des anciens qui ont été les premiers à se battre pour s’approprier le paysage.
La configuration actuelle de la région résulte, entre autres, d’un impact météoritique datant d’environ 350 millions d’années, créant ainsi un cratère dont le diamètre s’étend sur une distance de 56 kilomètres. Ce territoire se retrouve dans l’estuaire moyen du Saint-Laurent dont la physiographie est caractérisée par une série d’îles et de hauts-fonds qui sont placées entre les chenaux du Nord et du Sud. En amont, l’eau y est saumâtre et peut devenir tiède en été (jusqu’à 15 degrés Celsius). En aval, l’eau est salée aux deux tiers de la salinité de la mer et varie seulement de quatre degrés entre l’été (6 degrés Celsius) et l’hiver (2 degrés Celsius). Cette faible variation de température est due au courant du Labrador remontant en surface en face du Saguenay, à l’extrémité amont du chenal laurentien. C’est dans ce secteur qu’apparaissent les marnages et les courants de marées les plus importants du Saint-Laurent qui atteignent jusqu’à 6 mètres et demi de marnage du côté nord de l’Isle-aux-Coudres.
On y retrouve environ 250 espèces d’oiseaux riverains, forestiers, aquatiques et migrateurs, entre autres, l’eider à duvet, la macreuse à front blanc, le garot d’Islande, le cormoran à aigrettes, le goéland argenté, le goéland à manteau noir, le bihoreau, le petit pinguin, le guillemot à miroir, le kakaoui, le grand héron, l’oie blanche, la bernache du Canada.
Quant aux mammifères marins, on y recense deux espèces résidentes, le béluga et le phoque commun ainsi que quelques autres espèces qui séjournent l’été, soit le marsouin commun, le petit rorqual et le rorqual commun.
Pour en apprendre plus sur la Route bleue de Charlevoix, rendez-vous au site Web routebleuecharlevoix.com
Voici la liste des points d’intérêt situés le long de la côte charlevoisienne. Cette liste est basée sur un ouvrage de Guy Lamarre et de ses collaborateurs intitulé Itinéraire toponymique de Québec en Charlevoix et reprise sur le site Web de la Route bleue de Charlevoix. Les lieux dont il est question couvrent l’étendue de la côte du sud au nord soit de l’Anse Gribane, située à la hauteur de la municipalité de Saint-Tite-des-Caps, jusqu’à la Pointe à Vital dernier promontoire avant de franchir le Saguenay
Partie sud-ouest de Charlevoix
Anse Gribane : Une «gribane» serait un petit bateau à fond plat qui ne compte qu’un mât. Cette anse serait un petit havre ayant servi de refuge aux navigateurs du fleuve lors de tempêtes.
L’Abattis : Nom d’un arrêt de chemin de fer en face de la plage à l’Abattis, à l’extrémité ouest de la municipalité de Saint-François-Xavier-de-la Petite-Rivière.
L’Écore : Les habitants de Petite-Rivière Saint-Fançois désigneraient ainsi la falaise en général.
Roche de l’Église : C’est une roche près du quai de Petite-Rivière-Saint-François. En 1903, lors de la démolition de la première église construite en 1730, on planta dans une roche la croix de métal qui était au sommet du clocher de l’église. Par la suite, lors de la construction du quai en 1927, cette croix a été changée de place. Elle a alors été plantée sur un rocher immédiatement à l’ouest du quai. On ne l’aperçoit plus aujourd’hui, car elle a été détruite par des vandales.
Saint-François-Xavier-de-la-Petite-Rivière : À l’ouest de Baie-Saint-Paul, entre le Saint-Laurent et le massif Laurentien, s’étend une bande de terre où est localisée la municipalité de Saint-Xavier-de-la-Petite-Rivière, mieux connu sous le nom de Petite-Rivière-Saint-François ou, encore, tout simplement, de Petite-Rivière.
La Fortin : Au nord-est de l’église de Petite-Rivière-Saint-François se trouve une montagne, en fait la plus haute du secteur, c’est La Fortin. Il est probable qu’elle rappelle le souvenir du troisième pionnier à s’installer à Petite-Rivière, Jacques Fortin à qui la concession fut faite le 8 mars 1678.
Le Pioché : Pour contrer le peu d’espace cultivable à Petite-Rivière-Saint-François, les habitants auraient gravi la falaise en vue de faire pousser le sarrasin sur les petits lopins de terre. Loin d’être facile, le défrichement a dû se faire à la pioche, les lieux étant inaccessibles aux chevaux et aux charrues d’où le nom de Pioché.
Maillard : Nom d’une localité, d’un cap et d’un ruisseau de Petite-Rivière-Saint-François. Ce toponyme rappelle un prêtre missionnaire qui a évangélisé les Micmacs.
La Chaise : C’est un rocher qui, sur le rivage, épouse de façon grossière la forme d’une chaise.
Pointe des Grandes Mules : La déformation du vocable « meules » a valu ce nom au lieu où on aurait mis en meules le foin de la prairie saline.
La Pointue : La montagne située au sud-ouest de la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François doit son nom à son allure effilée.
Anse aux Pommiers : Quoi d’autre que des pommiers sauvages pourraient expliquer le nom d’Anse aux Pommiers à Petite-Rivière-Saint-François. La culture des pommes sauvages constituait une activité économique importante à Petite Rivière au XIXe siècle.
Ruisseau Fénomène : On raconte, qu’un soir, une indienne du nom de Fénomène ou Fournimène qui revenait de Baie-Saint-Paul en longeant le rivage, eut le passage bloqué par la marée à la hauteur de ce que l’on connaissait à l’époque comme le ruisseau de la Nasse. La jeune fille passa donc la nuit dans une grotte près du ruisseau qui prit alors le nom que portait de l’Indienne. La grotte où elle passa la nuit fut détruite lors, plus récemment, de la construction du chemin de fer, mais celle-ci fut d’abord connue comme la grotte de la Sauvagesse. Mais on donna ce même nom à une deuxième grotte située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la première, probablement parce que les deux étaient en tous points semblables.
Cap Raide : Localisé à l’ouest du cap de la Baie, ce cap devrait son nom à ses flancs abrupts. Le nom serait assez ancien puisqu’il figure comme étant le cap Rède sur le plan de 1751 de l’arpenteur Plamondon.
Le Petit Claude : C’est un banc de sable sur le rivage où l’on pratiquait anciennement la pêche aux marsouins. Ce nom devrait avoir un lien avec Claude Bouchard, l’un des pionniers de Petite-Rivière. Il est courant d’entendre parler de l’anse à Petit-Claude, en plus du banc de sable.
L’Île-aux-Coudres : Le nom accordé à l’île est l’un des plus anciens de Charlevoix, voir même du Québec, puisque c’est Jacques Cartier qui la baptisa ainsi le 6 septembre 1535, lors de son deuxième voyage.
Pointe de la Prairie : À l’endroit même de la Pointe de la Prairie se trouve une prairie naturelle qui limite à l’ouest la baie du même nom. Certains auteurs relatent qu’on l’appelait anciennement le cap à l’Aigle.
Baie de la Prairie : Ce lieu que l’on connaît également comme le Mouillage est cette baie, qui s’étend à l’ouest du quai de Saint-Bernard-de-l’Ile-aux-Coudres. Elle est aussi connue sous le nom de Mouillage des Français ou encore havre Jacques Cartier. Ce dernier nom provient de l’époque où Cartier y a fait ancrer trois navires. Mais l’escale de l’avant garde de l’armée de Wolfe, en 1759, fait en sorte que le nom change pour celui de mouillage des Anglais. Le nom Baie des Prairie apparaît toutefois dès 1812 sur un plan de l’arpenteur Plamondon. Il souligne la présence d’une prairie naturelle sur cette côte de l’île.
Plage de Jacques Cartier : Le nom du navigateur a été donné à la plage qui borde les rives de la baie de la Prairie.
Ruisseau de la Lessive : Il s’agit d’un petit cours d’eau qui se jette dans la baie de la Prairie. Son nom est lié aux activités des équipages de navires qui étaient ancrées dans la baie. Ils y faisaient, paraît-il, leur lessive et s’y approvisionnaient en eau potable.
Pointe des Roches : Ça et là, les roches sont disposées de telle sorte qu’elles ont laissé leur nom à cette pointe. Celle-ci est d’ailleurs située à l’est du quai de Saint-Bernard-sur-Mer. Le nom est passablement ancien puisqu’il paraît sur le plan de 1812 de l’arpenteur Plamondon. L’abbé H-R. Casgrain signale un autre nom donné autrefois à ce lieu, en raison de la présence régulière d’oiseaux sauvages dont les cris désagréables retentissaient jour et nuit : couac! couac! couac!, si bien qu’on a fini par l’appeler La Couacrie.
La Bourroche : Les gens de l’île ont donné ce nom à un rocher situé à l’est de la pointe des Roches. Pourquoi ce nom? Jacques Rousseau avance que ce roche aurait pris le nom populaire d’une plante commune nommée «bardane». La dite plante a des fruits ronds et piquants, qui s’accrochent aux vêtements et à la toison des animaux. Autre hypothèse quant à la signification de ce toponyme : une bourroche serait un piège à anguille, ce qui aurait poussé les habitants de l’île à donner ce nom.
Pointe à Mailloux : Beaucoup de membres de familles Mailloux ont habité l’île. Entre autres, Vital Mailloux dont parle justement l’abbé Alexis Mailloux dans son livre, datant de 1880.
Cran du Bonhomme-Abraham : Près de l’anse à Buttemont, se trouve une masse rocheuse sur la grève. La définition du terme «cran» est «un rocher de grève, à strates verticales surtout», c’est du moins ce que donne comme définition Jacques Rousseau. Toujours selon lui, les gens de l’île prononcent ce nom «cran du bôme Abreume».
Anse du Buttemont : Nom donné à la fois à une anse et à une pointe. Une élévation sur l’ancien tracé de la route est à l’origine du nom, formé par la jonction des termes «butte» et «mont».
Les Roches Perdues : Dispersées à une bonne distance du rivage, ces roches viennent prolonger la pointe du Bout d’en Bas. Lorsque les loups-marins venaient se chauffer au soleil sur ces roches, on les confondait avec ces Roches La chasse aux loups-marins a déjà été une activité économique importante pour les insulaires.
Pointe du Bout d’en bas : Il y a, au sud-est de l’île, la pointe du Bout-d’en-Haut et, par opposition, à l’extrémité nord-est une appelée celle-là la pointe du Bout d’en Bas. La pointe du Bout d’en Bas s’appelait aussi autrefois la pointe de la Baleine.
Anse de l’Attente : Située presque à l’extrémité de la pointe du Bout d’en Bas, se trouve une petite baie. L’abbé Casgrain souligne, en 1876, que ce nom rappelle le fait que des embarcations pouvaient venir y attendre l’appoint de la marée ou le bon vent.
Anse des Bateaux : Il s’agit de ce qu’on peut qualifier de petite échancrure. Celle-ci est localisée entre l’anse des Grandes Mares et l’anse de l’Attente. Des embarcations venaient s’y ancrer et c’est probablement pour cette raison que l’anse a pris ce nom.
Anse des Grandes Mares : À proximité de cette anse, creusée dans la pointe du Bout d’en Bas, se trouvent quelques mares.
La Roche Pleureuse : Au bord de la route, au pied du cap aux Pierres, se trouve cette roche qui, d’après une légende, pleure. Il y a en fait une petite source au-dessus de la roche, qui, à certaines époques de l’année, coule sur sa paroi. Le phénomène ne se produirait rarement qu’après la pluie ou à la fonte des neiges, c’est du moins ce que mentionne l’abbé Alexis Mailloux en 1880.
Cap-aux-Pierres : Le cap aux Pierres est un amas à travers lequel on trouve la Roche Pleureuse. Le nom a été donné à un hameau et à un cap, situés au nord-est de La Baleine.
La Baleine : Une baleine est venue s’échouer sur la plage au début du XVIIIe siècle. Le nom La Baleine est resté pour désigner l’ancienne municipalité, un cap et la côte sud de l’île.
Les Piliers : Les piliers sont des récifs, c’est du moins l’expression employée par les insulaires pour les désigner. Or, au sud-ouest de la pointe à Simon, il y a les Piliers, aussi appelés le Gros Pilier ou encore le Grand Pilier. À l’extrémité de la pointe de l’Islet apparaît un îlot nommé le Pilier. Au large de la localité de La Baleine, un autre récif nommé le Petit Pilier s’y trouve.
Pointe à Simon : Anciennement, on désignait ce lieu comme étant la pointe des Sapins. Celle-ci forme la berge sud-ouest de l’anse de l’Église. Son nouveau nom lui vient sûrement d’un membre d’une famille Simon, ces derniers étant assez nombreux dans Charlevoix.
Rivière Rouge : Le plus important cours d’eau de l’île aux Coudres tire son nom du fait que ses eaux, comme le remarque Jean Cimon dans sa thèse, «… proviennent de la savane située au centre de l’île; cette savane se compose d’une tourbe brunâtre…» d’où la couleur de ses eaux. Ce toponyme est ancien puisqu’il apparaît sur le plan de l’arpenteur Plamondon daté de 1812.
Anse de l’Église : L’église Saint-Louis, sise sur les berges, a certainement influencé le nom donné à cette anse, enclavée entre la pointe à Simon et la pointe à Antoine.
Pointe à Antoine : Cette pointe, à l’ouest de l’île aux Coudres, est située entre la pointe de l’Islet et la pointe à Simon. Elle tire probablement son nom d’Antoine Perron qui y demeurait vers 1800. On utilise aussi le nom de pointe Saint-Louis pour désigner le lieu.
Batture des Pêches à Marsouins : «Marsouins» est le blason populaire des gens de l’île et la raison en est fort simple. C’est que les insulaires faisaient la pêche de ce mammifère marin sur cette batture. Le lieu est situé au sud-ouest de l’île. Le nom scientifique des marsouins est «béluga», mot d’origine russe qui souligne la couleur blanche de l’animal. L’appellation «pourci» a également été relevée pour désigner ces mammifères. Il s’agit probablement d’une déformation de l’anglais «porpoise», «porc de mer», qui désigne aussi les marsouins.
La Charge : La position de ce rocher sur le bord de l’eau et sa forme à angle droit en font un quai naturel, sur la rive sud-ouest de l’île, où on chargeait les embarcations.
Le Havre : La pointe de l’Islet et la Pointe à Antoine forment une baie naturelle qui protège des vagues et des vents. Cette baie est aussi appelée l’Anse, l’anse de l’Islet ou encore les Fonds. Ce dernier nom identifie aussi un hameau sur les rives de cette baie.
Ruisseau de la Mare : Ce cours d’eau a eu les noms de ruisseau Mailloux et de rivière de la Mare avant de recevoir celui de ruisseau de la Mare qui figurait sur une carte du ministère de la Colonisation en 1926.
Le Bout d’en Haut : Il s’agit de l’extrémité sud-ouest de l’île aux Coudres.
Pointe de l’Islet : Située au sud-ouest de l’île aux Coudres, cette pointe est la plus importante du secteur. À son extrémité, on retrouve, à marée haute, une petite île rocheuse que l’on nomme Le Pilier. C’est à cause de cette petite île que la pointe a été baptisée du nom de pointe de l’Islet.
La Source : Une source d’eau sur le rivage ouest de l’île aux Coudres, située à l’extrémité de la pointe de l’Islet, voit l’eau douce sortir par gros bouillons, s’élevant à cinq ou six pouces au-dessus de la surface du sable.
Butte à Cailla : Une roche et une butte, près du Havre, portent le nom « … d’un pauvre d’esprit, mort depuis longtemps, qui passait là, à regarder la mer, le plus clair de son temps.» On orthographie quelquefois ce toponyme «Caya». La butte a également pris le nom de butte des Chasseurs, à cause de l’abondance de gibier qu’il y avait aux alentours.
Ruisseau de la Ferme : Ce nom est relativement ancien puisque l’abbé Alexis Mailloux en parle en 1880. Il mentionne que le ruisseau a déjà porté le nom de rivière des Pruches. Il est connu que la pruche est une essence forestière recherchée par les tanneries à cause de sa forte teneur en tanin. Cependant, Jacques Rousseau remarque, en 1942, l’absence de cette variété d’arbre sur l’île aux Coudres. Il suppose alors que les insulaires utilisaient ce nom pour désigner les épinettes. Ce petit cours d’eau se jette au nord de la pointe de l’Islet.
Batture aux Moutons : Les animaux qui ont donné leur nom à cette batture allaient paître sur le rivage situé un peu au sud de la localité de Cap-à-Labranche, d’où le nom de batture aux Moutons.
Ruisseau Georges-Harvey : Georges Harvey était un habitant de l’île que l’abbé H-R. Casgrain a rencontré en 1876 pour la rédaction de son Pèlerinage autour de l’île aux Coudres.
Cap à Labranche : Une localité et un cap situés tous deux au nord-ouest de l’Île ont porté ce nom et deux hypothèses sont soutenues quant à l’origine de l’appellation. La première veut qu’il y ait eu autrefois une grosse branche qui s’élançait du haut du cap. La seconde soutient qu’il s’agit plutôt du nom d’un insulaire, Joseph Labranche dit laforest, qui a acquis une concession sur l’île le 13 mars 1757. Notons que l’on orthographie quelquefois ce toponyme cap à la Branche. C’est ainsi qu’il apparaît sur une carte de 1812.
Le croissant : Il s’agit d’un canal naturel, en arc de cercle, qui divise le rivage en deux. Jacques Rousseau révèle sur des cartes deux autres dénominations, soit le ruisseau Croissant et le Ruisseau des Prairies.
La Grande Batture : La Grande Batture est le nom donné par les insulaires du rivage situé entre le cap à Labranche et la Pointe de la Prairie. Ce nom descriptif identifie la plus grande batture de l’île aux Coudres qui fournissait des herbages naturels pour nourrir les bestiaux, d’où la relative importance du lieu.
Les Tourelles : L’allure effilée de trois monts aux alentours de Baie-Saint-Paul leur a valu leur nom de Tourelles. Deux se trouvent entre Baie-Saint-Paul et Petite- Rivière et portent le nom de Petite Tourelle et Grosse Tourelle. La première correspondrait probablement à la montagne à Chaperon. Ce nom lui vient d’un ancien propriétaire de lots, Georges Chaperon.
Le Cabaret : Ce sont le cap Raide, du cap de la Baie et du cap à l’Arbre qui forment la montagne appelée le Cabaret. Sans doute son sommet tabulaire qui lui donne l’apparence d’un plateau qui a influencé le nom qu’elle porte aujourd’hui.
Rivière du Gouffre : Ce nom vient de Champlain qui, en 1608, a parlé le premier de la rivière du Gouffre. Le nom a ensuite été attribué à une seigneurie, à une municipalité, à une anse au pied du cap au Corbeau. La rivière devrait peut-être son nom en raison du tourbillon qui forme son courant venant en contact avec celui du Saint-Laurent. D’ailleurs, il a toujours été recommandé aux navigateurs passant par le chenal du nord de se tenir loin de l’embouchure de la rivière. Champlain a peut-être également été témoin d’un glissement de terrain sur le parcours de la rivière, à la hauteur de Saint-Urbain, à l’endroit connu pour que de tels événements aient lieu. D’autres nom tels que rivière du Nord-Est, rivière de la Mine et rivière à l’Échelle ont déjà été attribué à la rivière du Gouffre.
Baie-Saint-Paul : Ce que nous connaissons comme la ville de Baie-Saint-Paul a été habitée dès le début de la colonie, mais les habitants étaient à l’époque peu nombreux. Les lieux appartenaient au Séminaire et les familles qui s’y sont implantées vers 1650, étaient régulièrement invitées à quitter. Ensuite, Baie-Saint-Paul a longtemps été le seul village important entre Tadoussac et le cap Tourmente. Le toponyme a d’abord désigné la baie, puis une localité, une paroisse, une municipalité et ensuite une ville. Le nom le plus anciennement connu pour la baie Saint-Paul est baie de l’Islet que l’on retrouve sur une carte de 1550, dessinée par Pierre Desceliers. Un plan de Jean Bourdon, datée de 1641, mentionne pour la première fois le toponyme baie Saint-Paul. Christian Bonnely indique que le passage du nom de baie du Gouffre à celui de Baie-Saint-Paul s’est effectué entre les années 1632 et 1641. Par la suite, le nom s’inscrit dans l’usage, puisqu’il est cité à deux reprises, la même année, par le jésuite Jérôme Lalemant et par le sieur Pierre Boucher. Par ailleurs, la signification de ce toponyme demeure inconnue.
Bassin du Moulin : Ce bassin était situé à l’embouchure de la rivière qui porte le même nom. Il est disparu lors de la construction de la voie ferrée du Canadien National, à l’aube du XXe siècle.
Cap-aux-Rêts : Cap à la Raye, cap aux rez, cap de la Baie, cap aux Rets, cap à la Page, cap aux Ritz et cap à la Ré sont tous des noms que le cap a porté. Il a donc subi de nombreuses modifications du XVIIIe siècle à nos jours. Aujourd’hui, c’est l’appellation cap aux R^rts qui a été retenue comme forme officielle, les rets étant ces pièges à poissons dont se servaient les pêcheurs de Baie-Saint-Paul.
Ruisseau du Bois Blanc : Les bouleaux le long du parcours du ruisseau ont probablement donné le nom à ce cours d’eau qui coule entre le cap aux rets et le cap aux Corbeau.
Cap aux Corbeaux : Ce vieux toponyme tirerait son origine d’une croyance populaire relatée par l’abbé Casgrain, en 1876, dans son Pélerinage à l’île aux Coudres. Les matelots ont attaché un nom d’un sinistre augure à ce promontoire. Leur imagination effrayée a sans doute peuplé le cap aux Corbeaux de ces oiseaux de proie, comme s’ils venaient s’y abattre, pour attendre les naufrages dans l’espoir d’en dévorer les victimes.
Cap au Diable : À l’époque de la construction du chemin de fer, les employés auraient entendu des cris de hiboux, cachés dans les bois et, pour cette raison, ils auraient donné le nom de cap au Diable à l’endroit. L’abbé Alexis Mailloux, en 1880, quelque cinquante années plus tard décrit quant à lui le cap comme ayant une cime couverte de sombres sapins qui doit offrir une retraite chérie à cet esprit noir et ténébreux. Je serais porté à croire que ce nom lui a été donné par les premiers habitants chrétiens de ce pays pour rappeler les souvenirs qu’avant la découverte du Canada, les diables y tenaient leurs grandes assemblées, ou que l’ombre de sa couverture a dû servir de prison spéciale à des mauvais démons dont Lucifer pouvait dompter l’insubordination.
Ruisseau Chaud : D’une longueur d’environ cinq kilomètres, ce ruisseau limite les Éboulements et Rivière du Gouffre. Il doit son nom à la température de ses eaux qui seraient stables pendant toute l’année. La présence de sources d’eau chaude dans les environs expliquerait le phénomène. Le nom de ruisseau de la Lumière est aussi employé pour désigner le ruisseau chaud en raison du phare qu’il y avait à proximité.
Ruisseau chez Simon : Simon Bouchard, un ancien résident des Éboulements, a laissé son prénom à ce petit cours d’eau qui se jette dans le Ruisseau Chaud, ainsi qu’à la montagne chez Simon.
Ruisseau à Chaux : La présence, autrefois, d’un four à chaux sur les rives de ce cours d’eau, explique l’origine de ce nom. Il y aurait eu, au début du XXe siècle, beaucoup de ces fours à Saint-Joseph-de-la-Rive et aux Éboulements. La chaux était obtenue en chauffant de la pierre à plâtre. Le cours d’eau a aussi porté le nom de ruisseau Boudreault.
Chute à Savon : Cette chute porterait ce nom parce que des enfants y auraient déversé, à quelques reprises, du savon ce qui aurait provoqué un résultat des plus mousseux!
Chute de la Dam : Le terme anglais « dam » signifie, en effet, «barrage». Et la chute dont il est question porte le nom de chute de la Dam parce qu’il y avait autrefois un barrage hydroélectrique fournissant l’électricité aux alentours. On peut l’apercevoir du quai de Saint-Joseph-de-la-Rive, en regardant vers la montagne en arrière du village, au cœur de la forêt, quelque part sur la rivière des Boudreault.
Saint-Joseph-de-la-Rive : Autrefois appelée Les Éboulements-d’en-Bas, et ce, jusqu’en 1931, date à laquelle elle est devenue une municipalité indépendante. Ce seraient des villégiateurs, vers 1933, qui auraient présenté une requête pour que le nom de Saint-Joseph-de-la-Rive soit retenu, mais leur demande a été rejetée. Le Conseil craignait que le nom récent soit méconnu. La municipalité a alors porté le nom de Quai-des-Éboulements.
Anse de Bellani : Le nom de cette anse rappelle Elzéar Tremblay dit Bellani qui pratiquait la pêche à cet endroit au XIXe siècle.
Cap-Martin : Le cap Martin à l’est de l’anse de Bellani a la particularité d’avoir été percé lors de la construction du chemin de fer. Quelques hypothèses peuvent expliquer l’origine de ce toponyme. L’une indique qu’une femme allait aux bois pour manger des Cap-Martin, une sorte de petits fruits sauvages rouges. On peut également penser au fait que le surnom des ours, dans Charlevoix, est Martin.
Les Éboulements : C’est un lieu des plus anciens en Charlevoix. Il s’agit de l’un des plus vieux établissements habités de Charlevoix; les lieux sont desservis par des missionnaires dès 1732. La paroisse a été érigée canoniquement le 7 juillet 1827 et civilement le 11 juillet 1835. Le 1er juillet 1845, la municipalité de l’Assomption-de-Notre-Dame-des- Éboulements voit officiellement le jour. L’usage a cependant retenu la forme abrégée Les Éboulements. Cette municipalité, une pointe, une baie, une falaise et un mont doivent leur nom à des éboulements qui ont eu lieu à la suite d’un tremblement de terre de février 1663, relaté ainsi par le père Lalemant : «Vers la baie dite de Saint-Paul, il y avait une petite montagne sise sur le bord du fleuve, d’un quart de lieu ou environ de tour, laquelle s’est abysmée et comme si elle n’eut fait que plonger, elle est ressortit du fond de l’eau pour se changer en islette et faire d’un lieu tout bordés d’écueils, comme il estait un hâvre d’assurance contre toutes sortes de vents.»
Ruisseau du Sault à Mouton : Le ruisseau doit son nom au fait qu’il dévale la falaise en sautant plusieurs paliers. Il rappelle donc le jeu de saute-mouton.
Cap-aux-Oies : La carte du sieur d’Anville, de 1755, indique C. Aux Oyes. C’est donc dire qu’il est ancien. Ce nom a été donné à la fois à un hameau, à un cap et à un ruisseau. C’est l’escale des oies, lors de leur migration, qui lui a valu ce nom. Les oies venaient en plus grand nombre à une ancienne époque.
La Petite Malbaie : C’est une petite baie qui a hérité de ce nom en raison de sa ressemblance avec La Malbaie. Elle est située au nord du Cap-aux-Oies.
Ruisseau Jureux : Le vocable « jureux » identifie à la fois un hameau, une pointe et un ruisseau. Le nom a d’abord été attribué au ruisseau à cause du bruit que ses eaux font en dévalant, durant 2 km, la falaise de plus de 240 mètres de hauteur avant d’arriver au Saint-Laurent. Le mot «jureux», forme québécoise de «jureur», est pris dans le sens de «hurleur» ou «tapageur». Ce nom est puisqu’il est mentionné, en 1843, dans l’acte délimitant la paroisse de Saint-Irénée.
Saint-Irénée-les-Bains : Cette localité a probablement hérité de ce nom en raison de la présence de la plage où les gens venaient se baigner.
Quai Percé : Après le Rocher Percé, voilà le quai percé. Ce nom vient de la tempête de l’automne 1974 qui sépara le quai en deux parties.
Rivière Jean-Noël : La rivière tiendrait son nom d’un des pionniers de Saint-Irénée et c’est le plus important de la municipalité de Saint-Irénée.
Le Gros Ruisseau : C’est probablement parce qu’il n’y a pas d’autres cours d’eau importants aux alentours, que le ruisseau a pris ce nom.
Trou de la fée : C’est une petite grotte dans le flanc du cap Blanc. Les gens de Pointe-au-Pic raconteraient aux enfants qu’une fée quitte sa grotte lorsqu’ils ne sont pas sages.
Cap Blanc : Dénommé ainsi à cause de la couleur de la roche qui le compose, ce cap fait face au quai de Pointe-au-Pic. Le cap porte aussi le nom de Cap Nicolas, en mémoire d’un indien micmac nommé Nicolas qui servait de guide personnel au président américain Taft.
Pointe Atkinson : Il s’agit de la pointe rocheuse devant la résidence d’été ayant appartenu à une famille commerçante du nom d’Atkinson.
Grotte du Père-Hervieux : Cette grotte était située à environ un kilomètre du Manoir Richelieu et elle a été détruite lors de la construction du chemin de fer. Son nom viendrait du nom d’un missionnaire français qui célébra une messe en ce lieu lorsque l’équipage du canot dans lequel il voyageait sur le Saint- Laurent a été forcé d’accoster en raison d’une tempête.
Pointe-au-Pic : Nom de la pointe, située à l’ouest de La Malbaie et surmontée d’un pic rocheux, qui a été donné d’abord à la paroisse religieuse, puis à la municipalité. Certains villégiateurs utilisent le nom de Pointe-au-Pic, mais cette appellation n’est pas utilisée par la population locale. Ce nom ancien, paraît, par exemple, sur la carte de Des Barres de 1776. Pointe-au-Pic a attiré les plus illustres vacanciers. Ainsi, dès 1894, William Howard Taft, par exemple, s’y fit construire une résidence d’été. Devenu président des États-Unis en 1909, c’est de Pointe-au-Pic qu’il dirigeait son pays durant les mois d’été. Le seul lien direct qui le reliait à sa patrie consistait en un fil télégraphique qui longeait le fleuve. Sa résidence estivale fut détruite par un incendie vers 1930 et reconstruite par la suite en 1940. William Howard Taft fut président des États-Unis jusqu’en 1913. Pointe-au-Pic attire encore aujourd’hui de nombreux vacanciers. Ainsi, trouvons-nous plusieurs villas le long du boulevard de la Falaise, des auberges localisées un peu partout dans la région et le renommé Manoir Richelieu dominant le fleuve Saint-Laurent.
La Malbaie : C’est Samuel de Champlain qui, en 1608, nomma cette baie du nom descriptif de Malle Baie. C’est parce qu’il trouva mauvais ancrage pour les navires que le navigateur lui attribua ce nom. Malle Baie étant synonyme de «mauvaise baie». Par la suite, le nom s’appliqua à une rivière dont l’embouchure se situe dans la baie et que Champlain avait nommée rivière Platte. Le nom s’appliqua aussi à une seigneurie et à une municipalité. Il faut également mentionner que la baie a déjà été appelée Murray Bay, en souvenir de la seigneurie de John Nairne.
Ruisseau de la Côte à Pontage : Le pontage est une infrastructure routière consistant à déposer des billes de bois en travers du chemin pour faciliter la montée. Le cours d’eau en question qui reçoit le surplus du réservoir d’eau de Cap-à-l’Aigle doit son nom au fait qu’il traverse la route reliant La Malbaie et Cap-à-l’Aigle, dans une côte qui était autrefois en pontage.
Pointe à Gaz : Ce lieu tirerait son nom du fait qu’une eau sulfureuse coulait sous les parois des rochers. Toutefois, une autre version existe qui voudrait que lors d’une tempête de sable, les varechs se soient fait enterrer, et qu’à marée basse il s’en dégage une forte odeur.
Cap-à-l’Aigle : Il s’agit d’un très vieux toponyme puisque c’est Champlain qui, en 1608, nomma ainsi le cap devant lequel se situe l’actuel quai de Cap-à-l’Aigle. C’est parce que l’endroit était fréquenté par des Aigles que Champlain nomma ainsi le cap. Par la suite, le nom fut attribué à la paroisse, dont l’érection canonique remonte au 4 février 1825, puis à la municipalité, érigée le 1er juillet 1845.
Pointe le Heu : Le nom officiel de cette pointe est pointe le Heu, toutefois, les gens utilisent quelquefois la forme pointe à la Heu. Le terme «heu» signifierait «mouillage sûr pour les navires». À l’opposé, selon les auteurs de l’ouvrage Il était une fois Cap-à-l’Aigle, c’est parce qu’un «Heu», bateau d’origine tchèque, s’y est un jour fracassé. Une autre hypothèse veut que le terme «heugh» signifie promontoire.
Mont Murray : Un bureau de poste qui était à cet endroit a donné le nom à ce secteur de Cap-à-l’Aigle. Cette partie s’appelait avant Les Sables.
Ruisseau de la Côte à Terre Forte : La route menant à Saint-Mathilde est traversée par un ruisseau. La route est située au pied d’une pente appelée côte à Terre Forte et cette pente de terre forte est raide. Il n’était donc pas facile de la gravir par temps pluvieux. La «terre forte» c’est de l’argile, il s’agit d’une terre imperméable et plastique, caractérisée, au contact de l’eau, par le phénomène de la solifluxion, c’est à dire du glissement du sol.
Ruisseau Pednaud : Prenant source au pied de la montagne de Glace, ce ruisseau traverse le village de Sainte-Mathilde et se jette dans le Saint-Laurent, à l’Anse d’Herbe. Il a pris le nom de l’un des propriétaires des terrains qu’il découpe.
Pointe Plate : Selon les auteurs de l’ouvrage Il était une fois… Cap-à-l’Aigle, c’est l’allure générale de la pointe et son peu d’étendue qui ont lui valu ce nom.
Saint-Fidèle-de-Mont-Murray : Cette municipalité a été érigée le 19 septembre 1855. Son nom composé a une double origine. Saint-Fidèle est le nom qu’a d’abord pris la paroisse en mémoire de son premier curé, l’abbé Fidèle Morisset. Mont-Murray rappelle le nom de la seigneurie de Malcolm Fraser.
Ruisseau à la Loutre : De nombreuses loutres qui auraient été attrapées sur le parcours du ruisseau. Il contourne à l’ouest le mont du Grand Por.
Le Grand Por : Ce nom désigne un mont de la municipalité de Saint-Fidèle-de-Mont-Murray. C’est la présence de terres agricoles, au Remous, sur les flancs du mont, qui lui a valu cette appellation, d’après les informations recueillies par Alain Vallières, en 1975. Un «por» est en effet un parc, un enclos en «terre faite». Certains emploient aussi le nom de montagne du Radar pour désigner le Grand Por, puisqu’il y a une antenne de radio au sommet. Il convient de signaler qu’une baie de la municipalité de Saint-François-Xavier-de-la-Petite-Rivière porte aussi le nom d’anse du Grand Por.
Le Remous : Les eaux parfois turbulentes de l’anse du Remous, située au pied de la falaise, on donné le nom au hameau. Aux changements de marée, il se formerait des remous dans cette petite baie. Ce hameau est situé sur les flancs du mont appelé Le Grand Por.
Port-au-Saumon : Il y a une baie, un hameau, une rivière et un lac qui portent ce nom. Champlain a d’abord nommé la baie, ayant probablement remarqué qu’elle offrait un endroit favorable à l’ancrage de ses navires. Quoi d’autre que la présence de saumons dans cette baie pourrait expliquer l’origine de la seconde partie du toponyme ?
Partie nord-est de Charlevoix
Port-au-Persil : Une localité, un lac, une rivière et une baie portent ce nom. Champlain, dans ses récits de voyage, nous parle du port au Persil en désignant la baie. D’après les auteurs de Charlevoix Communautaire, la présence de persil sauvage sur les berges de la baie serait à l’origine de ce nom.
Saint-Siméon : En mémoire de saint Siméon, fils de Cléophas et cousin germain de Jésus, que la paroisse fut probablement baptisée en 1869. Saint-Siméon est reliée à la rive sud du Saint-Laurent par un service de traversiers qui effectuent plusieurs traversées par jour vers Rivière-du-Loup en saison estivale.
Rivière Noire : Selon Alphonse Leclaire, cette rivière a été nommée ainsi à cause du lac où elle prend sa source et dont les eaux paraissent noires. Les rivières sont nombreuses à porter le même nom au Québec. Il y en a en fait 29, mais celle-ci a cela de particulier; c’est celle où Menaud, dans le roman de Félix-Antoine Savard, fait la drave et où son fils Joson se noie. «Le souvenir de la Noire, celui de la pêche au cadavre de Joson dans la fosse glacée, cela ne s’oublierait pas de sitôt.
Anse au Mange-Lard : Il demeure difficile de trouver l’origine de ce nom. Ce serait d’abord une partie de la route qui relie Saint-Siméon à Port-aux-Quilles, qui a hérité du nom de côte à Mange-Lard. L’anse, localisée à proximité, a par la suite hérité de ce nom original.
Anse de la Ciboulette : Des herbages verts foncés ressemblant à la ciboulette ont valu à cette anse son nom. La ciboulette est une plante comestible à feuilles creuses et cylindriques.
Cap-de-la-Tête-au-Chien : C’est manifestement la configuration de la falaise qui, vue du fleuve, a l’air d’une tête de chien qui est à l’origine de ce nom. Ce cap est localisé entre le port aux Quilles et la baie des Rochers.
Baie des Rochers : Avant que la localité ne prenne ce nom, il y avait d’abord une baie, une rivière, un lac et une île qui portaient ce nom. La présence de rochers dans la baie est à l’origine de cette désignation. Encaissée entre des falaises rocheuses, la baie des rochers est un site de toute beauté et vaut la peine d’être contemplé.
Coulée des Mâts : En haut de la falaise, on coupait des arbres pour en faire des mâts de navires. On descendait ensuite ce matériel par ce ruisseau jusqu’au Chenal, dans la baie des Rochers, pour les embarquer sur des navires.
L’Îlette : Au milieu de la baie des Rochers se trouve une île. L’île en question est assez importante, mais on utilise le nom diminutif de l’Ilette parce qu’à marée basse, on peut s’y rendre à pied. Le nom officiel de cette île est toutefois Île de la Baie des Rochers, mais elle est communément appelée Îlette.
Le Chenal : La partie nord de la baie des Rochers est appelé Chenal. Cette partie de la baie était ainsi désignée parce qu’au début du siècle, on chargeait de bois des navires qui devaient passer par le Chenal, l’autre côté étant trop dangereux puisque les cayes, comme l’on nomme les récifs, obstruent le passage.
Le Nique : Il s’agit d’une anse que l’on dénomme ainsi en vertu de sa forme arrondie. C’est probablement par analogie avec un nid que l’on a nommé l’endroit du terme populaire de «nique». Le nom officiel du Nique est l’Anse à Germain. Il s’agit d’une erreur de localisation puisque l’Anse à Germain est située immédiatement à l’ouest du nique. Le Cap qui la surplombe est appelé le cran du Nique.
Anse du Serpent : La limite entre les cantons de Saguenay et de Callières est appelée la ligne du Serpent. L’anse localisée à l’endroit où se situe la limite, a hérité de ce nom.
Anse du Chafaud aux Basques : Une île et une anse portent ce nom. L’appellation est déjà utilisée par Champlain dans ses récits de voyages. Les Basques faisaient la pêche dans le Saint-Laurent et avaient installé des échafauds pour faire sécher le poisson à cet endroit. Le terme «échafaud» a évolué pour donner le toponyme Chafaud aux Basques.
Rivière aux Canard : Une rivière et un hameau de la municipalité de Saint-Firmin sont ainsi désignés. On a d’abord nommé ainsi la rivière en raison des multiples espèces de canards qui y foisonnent. Les gens qui habitent le hameau ont d’ailleurs hérité du surnom de «Canard».
Pointe au Bouleau : Sur le territoire de Saint-Firmin, une autre pointe s’avance dans le Saint-Laurent. Elle porte ce nom de par les bouleaux qui croissent à cet endroit. Le hameau situé à proximité de cette pointe a aussi hérité du nom de Pointe-aux-Bouleaux.
Pointe aux Alouettes : Pointe de Saint Mathieu a été le premier nom donné par Champlain en 1603 à ce lieu. Il voulait souligner le saint homme fêté ce jour-là, soit le 27 mai. La présence d’alouettes influença par la suite le choix du nom pour ce site connu comme étant celui où l’alliance entre Champlain avec les Algonquins, les Montagnais et les Hurons contre leur ennemi commun, les Iroquois, a été signée.
Islet aux Morts : L’Islet aux Morts est situé à proximité de la pointe aux Alouettes. C’est, paraît-il, parce qu’on y aurait trouvé des ossements humains que l’île hérita de ce triste nom. La légende prétend que des sauvages ou des hommes de Champlain y seraient morts du scorbut.
Baie-Sainte-Catherine : C’est à l’extrémité nord-est de la côte charlevoisienne que se trouve la baie Sainte-Catherine. Selon Hormisdas Magnan, elle tient son appellation du prénom d’une femme originale qui aurait vécu à cet endroit au début du XIXe siècle. En effet, on raconte que Catherine aurait monté clandestinement à bord d’un navire et qu’en s’apercevant de sa présence, on l’aurait débarquée dans cette baie qui porte aujourd’hui son nom. Il faut noter que l’on nomme souvent l’endroit l’anse Sainte-Catherine ou tout simplement l’Anse. Ce dernier toponyme identifie aussi les habitations qui bordent la baie. Le surnom des gens qui habitent la baie est «Chiens», en raison du fait que plusieurs personnes possédaient des chiens.
Pointe à Vital : Un ancien habitant de Baie-Sainte-Catherine, Vital Bouliane, est à l’origine de cette désignation de la pointe nord-est de la baie Sainte-Catherine.
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bonjour, j’aurais voulu une carte maritime de la région de Charlevoix, avec tous les endroits à visiter le long du cour d’eau et les marinas.