Moulin des Éboulements

Moulin seigneurial des Éboulements dans Charlevoix

Le Moulin à farine des Éboulements, érigé en 1790 par le seigneur Jean-François Tremblay sur la rivière du Moulin, dans Charlevoix, fonctionne encore aujourd’hui, possède toujours son aspect et ses mécanismes d’origine et conserve toute son authenticité.

L’ensemble n’a pas beaucoup changé depuis sa construction et ce, malgré le fait que l’on ait subdivisé la propriété ait au début du XXe siècle. D’ailleurs, on l’a vendue avec le temps à des propriétaires différents.

Le mécanisme d’origine est muni d’une roue à eau qui actionne les meules du moulin.

Avec le manoir seigneurial à côté, le moulin des Éboulements forme l’un des derniers ensembles de l’époque des seigneuries.

La maison attenante était la demeure des meuniers qui s’y sont succédés. Le dernier meunier en titre toujours occupé le logis.

Le moulin se situe à l’entrée ouest des Éboulements, près de l’intersection de la route 362, menant à La Malbaie et de la route menant à Saint-Joseph-de-la-Rive.

Les visiteurs peuvent y apprécier l’aménagement intérieur d’origine et le fonctionnement des différents engrenages, dont celui de la grande roue, tout en observant le meunier qui moud du grain. Il est possible de se procurer sur place de la farine de blé et de sarrasin.

En 1962 l’Héritage canadien du Québec devient propriétaire du moulin et de ses dépendances.

Saint-Joseph-de-la-Rive

Immédiatement à l’ouest des Éboulements, à 10 km à l’est de Baie-Saint-Paul dans Charlevoix, à peu près à la hauteur de l’Île aux Coudres, prend place cette municipalité de village que l’on atteint en dévalant une côte particulièrement abrupte. Anciennement, la côte à l’ouest du village portait le nom de Côte de la Misère, qu’elle a conservé d’ailleurs.

Jadis répondant aux dénominations Les Éboulements-en-Bas ou Quai-des-Éboulements, nom du bureau de poste local entre 1881 et 1932, l’endroit commence à être identifié sous l’appellation Saint-Joseph-de-la-Rive en 1931. Cela arrive avec la création de la municipalité détachée de celle des Éboulements. Le bureau de poste adoptera le même nom l’année suivante. L’allusion dénominative à la rive du Saint-Laurent qui borde le territoire au sud s’explique aisément. On relève en revanche diverses hypothèses pour justifier le choix du nom Saint-Joseph. Ce nom tiré du nom de la paroisse canoniquement et civilement érigée la même année que la municipalité.

Certains l’expliquent par la sanctification du prénom de l’architecte de l’église, Joseph Archer, d’autres s’en remettent à la tradition voulant que des marins en péril aient prié le père de Jésus et que grâce à son intervention, ils se soient échoués en sécurité sur la plage de Saint-Joseph. En outre, l’existence du cap Saint-Joseph dans les limites municipales laisse davantage croire à une origine hagionymique.

Industrie locale

Anciennement, les Riverains construisaient ou réparaient des goélettes et des caboteurs dans de nombreux chantiers emportés par la modernité.

L’industrie locale majeure demeure la papeterie Saint-Gilles, fondée par monseigneur Félix-Antoine Savard, qui produit un papier chiné de luxe fait main unique au Canada. Le tourisme et la villégiature complètent harmonieusement cette activité. La présence du quai, où se donnent rendez-vous de nombreux amateurs de pêche, et qui permet au traversier assurant la navette entre l’île aux Coudres et Saint-Joseph-de-la-Rive d’accoster, explique largement l’existence de l’agglomération.

En outre, le passage du chemin de fer a joué un rôle non négligeable à cet endroit, la petite gare desservant Les Éboulement-en-Haut – précision locative qui évoque la situation géographique des lieux en amont des Éboulements suivant de Saint-Laurent – et l’île aux Coudres. Enfin, les lieux présentent une topographie particulière résultant des éboulements du milieu du XVIIe siècle. En conséquence, la falaise, le rivage étroit, le désordre des terrains, le chemin de fer, etc. ont constitué des obstacles de taille à l’implantation d’une agriculture véritable. D’ailleurs, le village étiré ne compte que 240 habitants répartis sur à peine plus de 4 km carrés.

Après la saison animée par le tourisme estival, le village de Saint-Joseph-de-la-Rive s’abandonne à la langueur hivernale, coincé entre les glaces du Saint-Laurent et la falaise d’où se sont décrochées, lors d’un tremblement de terre majeur en 1663, d’énormes masses de terre argileuse sur lesquelles le village est construit.

Pour joindre le Moulin seigneurial des Éboulements :

157 Rang Saint-Joseph
Les Éboulements
G0A 2M0

Téléphone : 418 635-2239.

Moulin des Éboulements
Moulin des Éboulements. Photo du moulin : Site Web Camp Le Manoir.

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