Mont Élie

Mont Élie, le Territoire non organisé de Mont-Élie et ses environs dans Charlevoix

Élément d’un massif montagneux de l’est de la région de Charlevoix, le mont Élie indiqué sur une carte de 1936, constitue l’un de ses principaux sommets, avec une altitude de 1021 mètres. Son versant ouest est inclus dans le parc régional des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie alors que, du côté est, il sert de limite à la Zone d’Exploitation contrôlée du Lac-au-Sable.

Un sentier de randonnée à ski qui traverse Charlevoix passe un peu au sud de cette montagne, le nom d’un de ses abris (Abri des Prophètes) de même que le voisinage de mont Jérémie ainsi que la présence, sur le territoire de la ZEC, du lac des Prophètes, de la montagne et du lac Moïse laissent croire que l’origine de cette appellation pourrait bien être d’inspiration thématique biblique. En effet, après 40 jours de marche, Élie atteignit le mont Horeb (Sinaï), où Dieu lui fait part d’un message qu’il accompagna de vent, de feu et de tremblement de terre.

Cette montagne a abrité une tour qui s’est écroulée en 1980. Jusqu’alors, elle servait aux garde-feu pour l’observation du vaste territoire environnant, alors sous concession forestière. Par ailleurs, une section de la ligne hydroélectrique en provenance de Manic-Cinq s’est effondrée sous le poids du verglas pendant la construction vers 1968, obligeant Hydro-Québec à reprendre le tracé de l’autre côté de la montagne.

On peut atteindre la cime du mont Élie par l’ancien sentier du garde-feu. De là, on peut admirer le panorama avoisinant : au premier plan, une végétation de type alpin, de la forêt à la toundra, et, au loin, la vallée de la rivière Malbaie, vers l’ouest et le sud.

Lieu-dit Les Eaux-Mortes

Un peu en aval d’un brusque tournant de la rivière Malbaie connu sous le nom l’Équerre, se trouve le lieu-dit appelé Les Eaux-Mortes. Cette expression désigne un endroit où la fin des rapides amène des eaux calmes. Un peuplement forestier composé d’ormes d’Amérique – très rares à cette latitude – et de bouleaux jaunes s’y est développé, grâce à la présence d’un sol d’alluvions fraîches et humides et à une relative protection des grands vents, à cause de l’étroitesse de la vallée, dont les parois dépassent 700 m.

L’exploitation forestière effectuée par la compagnie Donohue à entraîné l’aménagement, à 7 km en aval, d’un barrage à écluse dont la fonction est de régulariser le débit de la rivière pour faciliter le flottage du bois jusqu’à Clermont. Le rehaussement du niveau des eaux de 1,5 m a provoqué l’inondation de l’emplacement des Eaux-Mortes ; la végétation caractéristique a fait place à un paysage de désolation, où seulement quelques ormes subsistent.

À la suite de ces modifications, ce toponyme est parfois appliqué au secteur en amont du barrage. Le site a également été l’hôte d’un club de pêche qui y avait installé des bâtiments d’accueil et d’entreposage de matériel. Il fait maintenant partie du parc régional des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, inauguré en 1988. Des activités telles que le canotage, la randonnée et l’escalade peuvent être pratiqués autour des Eaux-Mortes.

Lac Deschênes

Le lac Deschênes est situé dans le canton de Chaveau, dans l’arrière-pays de Saint-Siméon, en Charlevoix. Il est longé sur sa rive ouest par la route qui relie la Baie et Saint-Siméon. Ce plan d’eau de 3,5 km de long alimente la rivière Deschênes qui draine plusieurs petits lacs et ruisseaux vers la rivière Petit Saguenay. On ne connaît pas le motif d’attribution de cette appellation qui était déjà répandue au début du XXe siècle.

Les Deschênes sont une ancienne famille de la région établie notamment à Cap-à-l’Aigle. Un hameau a été établi sur les berges du lac vers 1930, avec l’arrivée de quelques dizaines de familles. Elles viennent donc défricher à des fins agricoles et faire la coupe du bois. Il en subsiste aujourd’hui moins de dix. Mais un grand nombre de résidences secondaires construites depuis 25 ans accueillent une importante population en été.

Lac Malfait

Le lac Malfait, toponyme déjà reconnu sous cette forme en 1943, se situe dans le parc régional des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, dans la région de Charlevoix, à 5 km au sud-ouest du lieu-dit de L’Équerre. On l’identifiait jadis sous l’appellation Grand lac Malfait. Le pourtour irrégulier de ce plan d’eau, s’étendant sur une longueur de 2,6 km, lui a valu son appellation descriptive de Malfait. On répertorie une vingtaine de lacs de ce nom au Québec. Variante : Lac Plat.

Montagne des Jardins

Dominant le lac au Plongeon qui s’étale vers l’est, la montagne des Jardins se situe dans la partie est de la ZEC du Lac-au-Sable. On la trouvera à une vingtaine de kilomètres au nord de La Malbaie, dans la région de Charlevoix. D’une altitude de 777 m, la  contournent à l’est et au sud trois lignes de transport d’énergie. Alors que la rivière Notre Sud-Ouest coule au sud. Cette entité tire son nom d’un lieu-dit, Les Jardins. Il se situe en bordure de la rivière Notre Sud-Ouest, au pied de la montagne.

Selon certains habitants de la région, ce terrain marécageux ressemble à un grand jardin. On a officialisé les deux toponymes en 1976, à la suite d’une enquête toponymique. Pourtant, il semble que leur usage par les habitants de la région soit plus ancien. On peut noter que le parc de conservation des Grands-Jardins se trouve à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de cette montagne.

Canton Lacoste

Occupant en partie l’interfluve séparant la rivière Malbaie de la rivière du Gouffre. Ce canton se situe à 30 km au nord-ouest de La Malbaie. Le toponyme évoque l’avocat et homme politique, sir Alexandre Lacoste (1842-1923. Il fut originaire de Boucherville. Admis au Barreau du Bas-Canada en 1863. Il devient conseiller de la reine en 1876. Docteur en droit en 1879, il enseignera à l’Université Laval, à Montréal. Conseiller législatif du Québec en 1882-1883. Il sera par la suite sénateur de 1884 à 1891. Alors qu’il démissionne pour devenir juge en chef de la Cour du banc de la reine de la province de Québec. Le canton proclamé en 1895.

Lac des Panses

Petit plan d’eau de 13 km carrés de la ZEC du Lac-au-Sable, le lac des Panses se trouve à proximité du mont Élie, à environ 30 km au nord-ouest de La Malbaie, dans Charlevoix. On a longtemps fréquenté ses abords pour la chasse à l’orignal. Par la suite, d’intenses coupes de bois dans ce secteur ont pu contribuer à faire fuir des chasseurs. À l’époque des clubs privés de chasse et de pêche, avant 1978, une surexploitation du troupeau a pu également occasionner sa diminution. On raconte qu’on tuait les animaux en grand nombre. Les chasseurs abandonnaient les panses sur place. D’où l’appellation de cette étendue d’eau. Elle figure sous ce nom sur une carte de 1943, réalisée par le ministère des Terres et Forêts. Le ruisseau des Américains sert d’émissaire au lac des Panes vers la rivière Malbaie.

Lac au Plongeon

Cette étendue d’eau du canton de Chauveau mesure 2,1 km carrés de superficie. Elle se localise dans l’arrière-pays de Charlevoix. C’est à 20 km au nord-est de La Malbaie. Le lac se décharge vers la rivière Noire. Celle-ci rejoint l’estuaire du Saint-Laurent à Saint-Siméon. Pendant plusieurs décennies, on a passablement fréquenté le secteur environnant. En fait, le lac au Plongeon se situe sur le tracé du plus ancien chemin reliant Charlevoix au Saguenay, de La Malbaie à Petit-Saguenay. On y a effectué d’importantes coupes de bois il y a quelques années, pour alimenter la papeterie de Clermont.

C’est à une mésaventure de l’arpenteur Jean-Célestin Desmeules chargé de diviser le canton de Chauveau à l’hiver 1869 que l’on doit ce nom. Il paraît sur une carte de compilation du canton datée de 1929. Circulant sur le lac glacé, il passa à travers la glace et ne réussit à s’en tirer qu’avec peine. C’est lui qui le dénomma ainsi par la suite. On trouve par ailleurs quelques plans d’eau appelés Lac Plongeon ou Lac du Plongeon dans d’autres régions du Québec. Mais il s’agit en général d’allusions au canard plongeur. Variante : Lac Travers.

Vue à partir du sommet du Mont Élie. Source de la photographie :  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mont_%C3%89lie.jpg, auteur Mart076. Licence CCA.
Vue à partir du sommet du Mont Élie. Source de la photographie :  commons.wikimedia.org/wiki/File:Mont_%C3%89lie.jpg. Auteur Mart076. Licence CCA.

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