La nature dans Charlevoix
On dit qu’il y a environ 350 millions d’années, une météorite filant à une vitesse de dix kilomètres par seconde, est venue percuter la Terre à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui Charlevoix. Cette météorite qui a façonné le paysage de la région, pesait 15 milliards de tonnes et mesurait au moins 2 kilomètres de diamètre. Elle a été pulvérisée sous la force de l’impact, mais, en l’espace de quelques secondes, le bolide a perforé l’écorce terrestre, formant un cratère de 5 kilomètres de profondeur et de 56 kilomètres de diamètre.
Ensuite, au point central de l’impact, l’écorce terrestre a rebondi à une hauteur de plusieurs milliers de mètres, un peu comme l’eau qui rebondit à l’endroit où on laisse tomber un caillou.
Aujourd’hui, il est facile à repérer le point central de l’impact. Il s’agit du mont des Éboulements d’une hauteur de 768 mètres.
Sur le territoire de Charlevoix, les parcs suivants ont été créés afin de protéger et de conserver la nature:
- Le parc des Grands-Jardins
- Le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie
- Le centre écologique de Port-au-Saumon
- La réserve écologique des Grands-Ormes
- La réserve écologique Thomas-Fortin
Il y a aussi des «aires satellites» qui sont:
- Les Palissades
- La forêt Montmorency
Le parc des Grands-Jardins, qui se trouve à 120 kilomètres de Québec, d’une superficie de 310 kilomètres carrés, a été créé en 1981. La végétation du parc des Grands-Jardins correspond à celle de la taïga du Grand-Nord québécois. Cette formation végétale est appelée la pessière à cladonie.

Le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, créé en 2000, est aménagé autour de la rivière Malbaie qui coule dans une vallée glaciaire et dont les parois atteignent jusqu’à 800 mètres de hauteur. Le parcours est caractérisé par des chutes dont certaines atteignent plus de 300 mètres de hauteur. Ce parc possède une superficie de plus de 227 kilomètres carrés.
La réserve écologique des Grands-Ormes fait partie du parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Elle a été créée pour protéger les peuplements d’érables à sucre et d’ormes d’Amérique qui s’y trouvent, ce qui est inhabituel sous ces latitudes où l’on trouve généralement des résineux. Malheureusement, depuis quelques années, les ormes de la réserve des Grands-Ormes sont malades…
Le centre écologique de Port-au-Saumon a été créé en 1968. Il occupe un kilomètre carré sur les rives du Saint-Laurent. Ce centre écologique est intégré au parc marin du Saguenay – Saint-Laurent. Les aquariums du centre permettent d’observer des étoiles de mer, des oursins et des anémones de mer. Des sentiers d’interprétation y sont également aménagés.
Charlevoix est traversé aussi par plusieurs plans et cours d’eau et le drainage du territoire s’effectue principalement grâce aux rivières Malbaie, du Gouffre, Jean-Noël et Saguenay.
Le littoral de la région de Charlevoix est de 125 kilomètres de long dans la partie du Saint-Laurent appelée le moyen estuaire où les eaux sont saumâtres et où la largeur moyenne du fleuve est de 20 kilomètres, sa profondeur pouvant atteindre les 100 mètres.
Réserve écologique Thomas-Fortin
Établie par décret le 8 mai 1990, la réserve écologique Thomas-Fortin couve une étendue de 124 ha. Elle se retrouve à quelque 50 km au nord-ouest de Baie-Saint-Paul et à 2 km environ à l’ouest du parc des Grands-Jardins, dans la réserve faunique des Laurentides. Sa création vise à maintenir intacte une couverture végétale du domaine de la sapinière à bouleau blanc qui n’aurait vraisemblablement été perturbée ni par le feu, ni par les épidémies d’insectes. Thomas Fortin (1858-1941), gardien principal et inspecteur pendant plus de 40 ans, fut à l’origine, en 1895, de la création du parc national des Laurentides devenu, depuis 1981, la réserve faunique des Laurentides. Il en proposa les premiers aménagements.
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