Île-aux-Coudres

Île-aux-Coudres

Jacques Cartier débarque sur l’île le matin du 6 septembre 1535. Le soir il fait une entrée dans son journal du bord, constatant un grand nombre de coudriers ou noisetiers qui couvrent le territoire de l’île. Cartier signale que les fruits ne manquent pas de saveur, et s’avèrent bien meilleurs que ceux récoltés en France. C’est Jacques Cartier qui baptise ce bout de terre du Saint-Laurent par le nom de l’îsle aux Coudres.

Selon l’avis des historiens, Cartier mouilla dans la baie de la Prairie.

L’île reste inhabitée pendant longtemps. Pendant deux siècles environ, l’île restera inhabitée. Elle sert parfois d’arrêt occasionnelle pour les navires en direction de Québec. D’autres fois des pêcheurs de bélugas y séjournent, le temps de tanner la peau des cétacés qui était très prisée pour la confection de bottes.

La pêche aux marsouins (bélugas) se pratiquait surtout sur la pointe sud-ouest de l’île. La peau et le gras de l’animal servaient à confectionner des bottes et de l’huile à éclairage. On ne chasse plus les marsoins, mais on a fait revivre cette période pour le tournage d’un film de l’Office national du film réalisé par Pierre Perrault dans les années soixante du dernier siècle.

C’est au début du XVIIIe siècle que l’Isle-aux-Coudres commence à être peuplée rapidement. Des familles des fermiers, des éleveurs, des tisseurs, et des pêcheurs y sont établies.

Avec l’arrivée de l’ère de la construction des navires au début du XIXe siècle, des chantiers de construction et de réparation de goélettes sont ouverts qui fonctionneront jusqu’aux années 1950.

Tout comme sur l’île d’Orléans, des moulins à eau et à vent sont érigés pour moudre les récoltes de blé et de maïs des habitants. Ces témoins du passé sont présents sur l’Isle–aux–Coudres jusqu’aux nos jours.

Notons aussi que les insulaires ont dû, dès le début de la colonie. se pourvoir en vêtements et en linge de maison. Le tissage artisanal est donc une tradition que l’on a conservée. Les touristes seront ravis de s’arrêter dans les boutiques et de chouenner avec les insulaires.

Deux théâtres d’été ont leur siège sur l’Isle-aux-Coudres: le Théâtre d’été de la Roche Pleureuse, situé au 2901, chemin des Coudriers (téléphone 418 438-2734 ou sans frais 1 800 463-6855 et le Théâtre de Charlevoix (Auberge La Coudrirère, 2891, chemin des Coudriers, téléphone 418 438-1229).

L’hospitalité proverbiale des gens de l’Île-aux-Coudres ne s’est pas démentie au fil des ans et les vacanciers seront toujours heureux de retrouver cet accueil amical et chaleureux.

L’île se trouve à un peu plus de 30 kilomètres de Baie-Saint-Paul, via route 362 (route secondaire et traversée).

Historique du village de Saint-Louis-de-l’Isle-aux-Coudres

Avec La Baleine et Saint-Bernard-de-l’Île-aux-Coudres, Saint-Louis-de-l’Isle-aux-Coudres complétait le réseau municipal de cette île du Saint-Laurent située sensiblement à la hauteur de Saint-Joseph-de-la-Rive et des Éboulements dans la région de Charlevoix, à quelque 110 km à l’est de Québec. Ce village occupe la partie ouest de l’île, face à Baie-Saint-Paul. La rivière Rouge et le ruisseau de la Mare arrosent ce territoire. Les premières concessions de terrain remontent à 1728, alors que l’île aux Coudres, dénommée ainsi par Cartier en 1535, en raison de l’abondance de noisetiers (coudriers), avait été accordée en seigneurie au Séminaire de Québec en 1687 par le gouverneur Denonville et l’intendant Champigny.

Sur le plan paroissial, on assiste à la fondation de Saint-Louis-de-France en 1741, qui devient bientôt Saint-Louis-de-l’Isle-aux-Coudres, paroisse mère de l’île. Érigée canoniquement en 1827, elle sera à l’origine de la dénomination de la municipalité de paroisse établie d’abord en 1845, abolie en 1847, puis rétablie en 1855, la seule entité municipale de l’île jusqu’en 1936. Le choix du grand saint Louis ou Louis IX se veut probablement un hommage à Louis Chaumont ou Chaumonot de La Jaunière. La Jeannière ou encore La Joannnière (vers 1700-1776), curé de Baie-Saint-Paul (1736-1767), avec desserte aux Éboulements (1735-1767) et à Saint-Louis-de-l’Isle-aux-Coudres (1741-1748 et 1757-1762). La pêche au marsouin se pratiquait localement sur une base très large anciennement. En outre, des moulins à vent et à eau remontant au début du XIXe siècle aux extrémités de la municipalité. De nos jours, le tourisme demeure l’industrie principale, bien appuyée par des hôtels et de petites auberges offrant un service de qualité.

Cap aux Pierres

Seule entité de ce type sur l’île aux Coudres, dans la région de Charlevoix, le cap aux Pierres consiste en une berge schisteuse escarpée s’élevant à un peu plus de 20 m au-dessus du niveau du Saint-Laurent. À sa base on trouve la roche Pleureuse. Situé du côté nord-est de l’île, il est en face de l’anse des Grandes Mares, dans la municipalité de La Baleine. Dans cette partie de l’île, les maisons sont bâties sur le haut du cap, alors que la route passe en bas. Le nom Cap-aux-Pierres s’est étendu à tout le secteur de la pointe de l’île, soit une bande d’environ 1,5 km de longueur. Le toponyme est en usage depuis très longtemps, car une mention d’Alexis Mailloux dans « Promenade autour de l’île aux Coudres » (1880) semble indiquer que cette appellation était inscrite de longue date dans la mémoire des insulaires.

Lieu-dit La Roche Pleureuse

En faisant le tour de l’île aux Coudres, l’attention du visiteur ne peut qu’être attirée par le cap aux Pierres, au pied duquel on trouve le lieu-dit de La Roche Pleureuse. Il est situé dans la municipalité de La Baleine, près de la pointe nord-est de l’île aux Coudres, dans la pittoresque région de Charlevoix. À proximité de la route, à quelque 40 cm du sol, un filet d’eau jaillit d’une fissure dans la formation de roches schisteuses. Par suite du suintement, l’eau coule sous les strates inférieures, ce qui donne l’impression que la roche pleure. Le début de la source varie selon qu’on se trouve en période de fonte des neiges, de grande sécheresse ou de pluies abondantes. Suivant l’abbé Alexis Mailloux, qui rapporte le phénomène dans « Promenade autour de l’île aux Coudres » (1880), ce nom remonterait au début de l’occupation de l’île. Un hôtel installé à proximité porte d’ailleurs cette appellation et contribue à perpétuer l’usage du toponyme.

Lire aussi :

Isle aux Coudres
Isle-aux-Coudres, photo de GrandQuebec.com.

Laisser un commentaire