Église de Sainte-Agnès

Église de Sainte-Agnès

L’église de Sainte-Agnès est un véritable monument historique de la région de Charlevoix qui s’impose aujourd’hui comme le plus ancien bâtiment religieux de Charlevoix et la seule église en bois en pied dans la région.

La conception des plans de l’église de Sainte-Agnès fut confiée à l’architecte québécois de renom Thomas Baillargé. Il s’inspire du modèle de l’église de La Malbaie de l’époque (disparue plus tard).

Les paroissiens participent par corvée à sa construction. L’église est achevée et bénite en 1844.

L’architecture est remarquable notamment la voûte, la corniche et les bancs qui demeurent jusqu’à nos jours encaissés à l’ancienne.

Trois tableaux magnifiques réalisés par le maître Antoine Plamondon ornent les murs. Le premier représente la visite du Sacré-Cœur à Marie Alacquoque, l’autre l’apparition de la Vierge à Lourdes. Le troisième constitue le portrait de Sainte Agnès, patronne de la paroisse.

Le maître-autel de l’église, d’une grande beauté, et a été conçu par les frères Villeneuve, sculpteurs de renom de Saint-Romuald. Le jubé fut construit en 1850 et allongé en 1878. Aujourd’hui, le jubé occupe presque la moitié de la nef de l’église.

L’église de Sainte-Agnès est classée monument historique en 1960. En 1978, une première rénovation est entreprise par le Gouvernement du Québec avec la réfection du toit. Au début du XXIe siècle, grâce à une subvention de la Fondation du patrimoine religieux du Québec permettant sa réfection, l’église retrouve sa fière allure d’antan.

Sainte-Agnès

L’histoire de cette municipalité de paroisse de la région de Charlevoix débute en 1830 à l’occasion de l’érection canonique de la paroisse de celui de Saint-Étienne-de-la-Malbaie. Érigée civilement en 1835, elle devait accéder au statut de municipalité de paroisse sous le nom de Sainte-Agnès-de-Murray-Bay en 1845. Abolie en 1847, cette entité renaissait sous la dénomination abrégée de Sainte-Agnès en 1855.

La dénomination retenue célèbre les vertus d’une jeune martyre romaine qui a vécu à la fin du IIIe et au début du Ive siècle qui, à l’âge de 13 ans, préfère la mort à la perte de sa virginité, attitude qui fait bientôt d’elle le symbole de la pureté. Elle aurait été martyrisée le 21 janvier 304, motif pour lequel la fête liturgique a été placée à cette date. Selon une ancienne tradition, la veille de sa fête, les jeunes filles qui ont conservé leur pureté peuvent connaître toutes sortes de grâces, dont celle en particulier de savoir qui sera leur mari.

Établie dans une région vallonnée dont l’altitude moyenne atteint 450 m, Sainte-Agnès est parsemée de dépressions et de collines qui se succèdent avec régularité, entre Notre-Dame-des-Monts et Saint-Irénée, à moins de 10 km à l’ouest de La Malbaie.

L’endroit a jadis reçu le surnom de Paroisse des Trois-Églises, en raison du fait qu’à l’origine le territoire englobait Notre-Dame-des-Monts et Saint-Aimé-des-Lacs, le curé. Devant desservir les trois paroisses. Or, comme l’église construite en 1839 – laquelle existe toujours et a fait l’objet d’un classement historique en vertu de la Loi sur les biens culturels – apparaissait trop éloignée pour les colons des nouveaux secteurs, deux autres temples ont été bâtis en 1942.

L’abondance de bleuets sur le territoire municipal a valu aux citoyens le surnom de Bleuets, largement répandu. Anciennement, on pouvait aussi entendre le blason de Scotchs, allusion à quelques familles d’origine écossaise établies en ces lieux.

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Église de Sainte-Agnès. Photo : © Fondation du patrimoine religieux du Québec.

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