Cap-à-l’Aigle

Village de Cap-à-l’Aigle

Le pittoresque village de Cap-à-l’Aigle, voué à l’agriculture et à l’élevage, faisait partie autrefois de la seigneurie de Mount-Murray, dans Charlevoix. Au XIXe siècle, un grand nombre de représentants de la communauté anglicane y passaient leurs vacances. La localité a su conserver son aspect de villégiature. Aujourd’hui, le village est devenu secteur de la ville de La Malbaie.

Les rues de Cap-à-l’Aigle sont agrémentées de lilas durant l’été, ce qui lui a valu le surnom de Village des Lilas. Aujourd’hui, on y reçoit des vacanciers tout au long de l’année.

Quant aux attraits touristiques, les fidèles au culte anglican qui y séjournaient firent construire la petite église St-Peter-on-the-Rock en 1872.

Au cœur même du village, on trouve les Jardins du cap à l’Aigle, ouverts depuis 2003. Ces jardins présentent la collection de près de mille variétés de lilas agrémentées d’un vingtaine de plates-bandes de végétaux. Près du village sur les terrains de M. Francis H. Cabot, on peut admirer les Jardins aux Quatre Vents, classés parmi les plus grands jardins privés au monde.

Chaque année, les Fêtes Le Temps des Lilas ont lieu vers la fin du printemps. Ces festivités mettent en relief les riches caractéristiques patrimoniales et horticoles de Cap-à-l’Aigle. Elles offrent une occasion idéale pour visiter les jardins.

Le Cap à l’Aigle est situé à 4 kilomètres au nord-est de La Malbaie. Il s’agit d’un petit élévement topographique d’environ 60 mètres de hauteur dont le nom est d’ailleurs utilisé pour identifier la municipalité que le surmonte. En 1685, le nom employé pour le désigner était Le Heu. Im importe de préciser que ce n’est pas ce cap qui a été nommé Cap à l’Aigle par Samuel de Champlain en 1608, mais une avancée de terre beaucoup plus remarquable parce que plus haute (228 mètres) et plus étendue que se rencontre à 10 kilomètres au nord-est du cap à l’Aigle et qui correspond aujourd’hui à la montagne du Remous.

Or, en nommant et situant son cap à l’Aigle à 8 lieus (soit 24 milles ou 38 kilomètres) à partir du cap au Saumon, Champlain faisait toutefois une erreur, car on compte 2 lieues tout au plus, soit environ 6 milles ou 11 km. Il se peut qu’il s’agisse d’une erreur d’édition, car l’estimation qu’il a faite entre l’actuel port aux Quilles et le cap au saumon est rigoureusement exacte. Il appert qu’il faille voir, suivant l’hypothèse mis de l’avant par Louis Pelletier en 1993, dans la mention de Champlain, l’évocation d’un cap qui, tout en ne correspondant pas au cap à l’Aigle actuel, ne peut être localisé avec précision. Par contre, Jean Bourdon, sur un document cartographique, tracé vers 1641, identifie un cap à l’Aigle présentement beaucoup plus à l’est, mentionné en 1924 par Georges Duberger. Les formes anglaises Cape Eagle et Eagle’s Cape figurent aussi fréquemment dans les documents dès XVIIIe et XIXe siècles. Quant à l’appellation Cap à l’Aigle, elle aurait servi d’abord à identifier un endroit, une concession, un rang puis un village avant de s’appliquer à l’entité naturelle concernée, dans la première moitié du XIXe siècle, probablement sous l’influence du cap à l’Aigle ancien ou de l’actuel Gros cap à l’Aigle et par l’intermédiaire du toponyme Anse du Cap à l’aigle qui a eu cours entre 1800 et 1814.

Pointe le Heu

Cette pointe, qui s’avance dans le Saint-Laurent, est située dans la municipalité de Cap-à-l’Aigle, un peu en aval de La Malbaie, en Charlevoix. L’usage de ce toponyme remonte au moins au XVIIe siècle. En effet, sur une carte de Franquelin de 1685, on le relève sous la forme de Heû. Heur peut sans aucun doute être rapproché du mot “heurt”, attesté depuis le XVIe siècle dans le sens de colline, butte, éminence, élévation de terrain et dont le dérivé heurter était plutôt usité à cette époque sour la forme hurter.

Il est encore usuel dans quelques parlers d’oïl, notamment en Champagne et en Normandie où il s’applique à un talus surplombant un terrain, une grosse pierre ou un rocher fixé dans le sol des champs ou des chemins, un rocher, une éminence, un petit promontoire. Il est présent, en outre, dans la toponymie de France : Pointe de Heu (Manche) et Forêt du Heu (Haute-Marne), Au Québec, on peut voir en ce nom la survivance du terme “heu”, signalé en 1930 dans le Glossaire du parler français du Canada au sens de falaise abrupte ou encore de pointe de terre contre laquelle les vagues viennent se heurter. Variante : Pointe à la Heu.

Hameau de Mont-Murray

Le hameau de Mont-Murray, habité depuis le XVIIIe siècle, est situé à l’extrémité est de la municipalité de Cap-à-l’Aigle, dans la MRC de Charlevoix-Est. Il était jadis connu sous deux appellations, soit : Les Sables, en raison de la terre sablonneuse qui tourbillonnait avec le vent, ou Pied-des-Côtes, puisque l’endroit se trouve au pied de la côte des Jalins, à Saint-Fidèle-de-Mont-Murray. Plus tard, en 1899, un bureau de poste fut ouvert et il prit officiellement le nom de l’ancienne seigneurie de Mount Murray, il a été fermé en 1970. Cette dénomination apparaît pour la première fois en 1762, alors que Malcolm Fraser (1733-1815) nomme Mount Murray la partie est de l’ancienne seigneurie de La Malbaie que le gouverneur James Murray li concède. La forme Mont-Murray se généralise dans les documents surtout dans les années 1960. Le « Répertoire géographique du Québec » (1969) indique Mont-Murray pour la localité.

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Cap-à-l’Aigle, Village des. Photo : © villagedeslilas.com.

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