Festival du Cochon

Le Festival du Cochon

Ce festival familial « à porc » qui se déroule durant 5 jours, dans le village de Sainte-Perpétue (moins de mille résidents), rassemble plus de 60 mille visiteurs, visant les gens de tous les âges. On connaît très bien son célèbre Cours national du cochon graissé, le Marché spécialisé en charcuterie. Bref, le festival a trouvé sa niche parmi les multiples événements estivaux au Québec.

Une performance des Porn Flakes est prévue le dimanche soir, ainsi que les présentations de Kevin Parent, Richard Séguin et France d’Amour, en plus d’une dizaine de spectacles des Vulgaires Machins, le groupe Lady Wazaby, le Combat des Harmonicas, les Trois Accords, Midnight Special entre autres. Les spectacles se tiennent sur la scène extérieure avec des écrans géants.

La Course aux cochons familiale et le Défi extrême de sangliers sont au programme. Savourez le porc en table d’hôte au Bistro-Hyo ou lors du buffet du dimanche.

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Photo : Scène Loto-Québec, Festival du Cochon. Tous droits réservés © Office de tourisme de Nicolet-Yamaska.

Le Club des Hyophiles fait l’inscription des néophytes au cours du festival (hyos signifie en grec cochon et philos ami).

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Photo : Star Académie. Festival du Cochon de Sainte-Perpétue. Tous droits réservés © Office de tourisme de Nicolet-Yamaska.

Rillettes : Charcuterie faite de viande coupée ou hachée plus ou moins finement. Cette viande est assaisonnée plus cuite doucement dans de la graisse jusqu’à consistance onctueuse. Elle est ensuite refroidie dans sa graisse, mise dans des pots et recouverte de saindoux. Traditionnellement à base de porc ou d’oie, les rillettes peuvent être faites de lapin, de volaille, de canard, de veau ou de poisson. Diverses parties de l’animal sont utilisées – foie, poitrine, etc.

Quelle est la valeur nutritive des rillettes : Elles contiennent de 18 à 22 g de protéines, de 45 à 57 g de matières grasses et de 480 à 600 calories/100 g, selon les ingrédients qui les composent.

Comment utiliser les rillettes : Les rillettes sont toujours consommées froides, généralement en hors-d’œuvre ou en sandwichs. Non entamées, elles se conservent plusieurs semaines au frais ; entamées, elles deviennent périssables et ne se conservent que quelques jours.

Une note historique sur les cochons

Il s’en fallu de peu que ce soient les porc qui soient les animaux de compagnie des humains et les chats se transforment en animaux d’élevage pour l’industrie alimentaire. En Chine, par exemple, ils mangeaient les chiens et les chats, tandis que les enfants jouaient avec les porcs apprivoisés. Or, durant un incendie, un porc est mort et un enfant ayant voulu toucher son corps chaud s’est brûlé au contact de la graisse bouillante, a porté sa main à sa bouche et a trouvé que c’était délicieux. Les porcs allaient désormais servir à autre chose qu’à l’amusement des enfants.

Histoire des cochons

Le porc sauvage a été domestiqué 7 000 ans avant J.C. Cette domestication s’est effectuée quand l’homme s’est sédentarisé. En effet, le cochon, contrairement à la chèvre ou au mouton, ne pouvait pas suivre les tribus nomades. C’est aussi pourquoi il a été négligé par les peuples des bergers.

Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, avait remarqué en 400 avant J.-C. Une troublante ressemblance organique entre le porc et l’humain. Certains de ses textes soulignent une similitude anatomique, qui le conduit à tenter de comprendre le corps humain en observant celui du porc. Plus tard, comme l’Église interdit la dissection des corps humains, la médecine du Moyen Âge étudiera de même la physiologie sur les cochons.

À cette époque, les porcs circulent librement dans les villages; ils se nourrissent des déchets qui traînent dans les rigoles et servent ainsi d’éboueurs.

Vers 1500, un prêtre jésuite envoyé dans une tribu cannibale amérindienne témoigne que les deux chairs, humaine et porcine, ont exactement le même goût.

C’est à partir de 1820 que la condition des porcs s’est dégradée, avec l’apparition des premières grandes porcheries industrielles en Angleterre. Commence alors la course au rendement et à la réduction des coûts de production.

À partir de là, l’espace vital du porc ne vas cesser d’être graduellement réduit et ses yeux privés de lumière. Comme c’est un animal très émotif et très sensible, sa nourriture est mélangée de plus en plus à des médicaments, des antibiotiques, des antidépresseurs et des anxiolytiques pour lui permettre de survivre dans ces conditions difficiles.

Mais le porc ne sert pas qu’à fournir de la nourriture. Il est aussi utilisé en médecine. En 1964, après avoir testé plusieurs animaux, on s’aperçoit que l’homme ne supporte pas les greffes provenant de chimpanzés (dont 97% de l’ADN est similaire à celui de l’homme) mais très bien celles qui viennent de porcs (qui n’ont que 95% d’ADN en commun avec lui). On commence alors à greffer des valves cardiaques des foies, des morceaux de peau et des cœurs de porc sur des patients humains – de même que l’insuline injectée pour soigner les diabétiques a longtemps été celle du porc.

Au Canada, une expérience a montré qu’une truie pouvait être porteuse d’un embryon humain pendant quelques heures, le temps d’opérer une maman à problème.

En ce qui concerne son caractère, le porc est aussi un animal destiné à être proche de l’homme : naturellement, quand un homme vient vers eux, la plupart des animaux s’enfuient, tandis que le porc s’approche, sa curiosité attisée. De fait, le porc est un animal qui se laisse facilement apprivoiser.

Le porc a aussi le sens de la famille, il est capable d’affection pour ses petits, voire pour le paysan qui s’occupe de lui.

(Bernard Werber).

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