Territoire non organisé Lac-Jacques-Cartier
Le TNO Lac-Jacques-Cartier est situé dans la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Beaupré qui fait partie de la la région administrative de la Capitale-Nationale. Ce territoire a été nommé en référence au lac Jacques-Cartier, un lac d’une longueur de 9,2 km et d’une superficie de 4 310 kilomètres carrés, qui se situe approximativement au centre géographique de ce TNO.
Le relief du TNO Lac-Jacques-Cartier est caractérisé par le massif de cette étendue d’eau, la partie la plus élevée de la chaîne de montagnes des Laurentides, soit entre 500 et 1000 mètres. Au sud-est du lac Jacques-Cartier se trouve le mont Raoul-Blanchard d’une altitude de 1 181 mètres, le plus haut sommet de la chaîne des Laurentides et le septième sommet du Québec. Ce territoire est quadrillé de centaines de lacs glaciaires et traversé par de nombreuses rivières dont la rivière Jacques-Cartier.
Réserve faunique des Laurentides
Ce vaste territoire de 8 706 km2 de superficie s’étend entre les régions de Québec au sud, de Charlevoix à l’est, du Saguenay et du Lac-Saint-Jean au nord et de Portneuf à l’ouest. Cette réserve faunique est traversée en son centre par la route qui relie Québec au Saguenay-Lac-Saint-Jean ; terminée en 1950, cette voie succède notamment à l’antique sentier des Jésuites du XVIIe siècle (dans la partie ouest) et au chemin des Poteaux du début du XXe siècle. Cette réserve se trouve dans l’imposant massif montagneux des Laurentides et contient plusieurs sommets dépassant 1000 m d’altitude. Immense réserve d’eau douce, la réserve faunique des Laurentides est parsemée de centaines nappes d’eau dont le lac Jacques Cartier (12 km2) est la plus considérable. Le drainage de ce labyrinthe de collines et de vallées s’effectue par les grands tributaires du Saint-Laurent : le Saguenay recevant les eaux des rivières Métabetchouane, Chicoutimi, à Mars, tandis que les rivières Batiscan, Jacques-Cartier, Montmorency et Sainte-Anne se jettent directement dans le fleuve. Le climat continental de montagne maintient des eaux fraîches ou frétillent plusieurs variétés de Salmonidés, dont la truite moucheté indigène (omble fontaine) est la plus populaire. Quant à la faune terrestre, elle comprend tant des gros mammifères (orignal, ours, loup) que des plus petits (lièvre, castor, vison) ; la faune ailée rassemble plus des deux tiers des espèces québécoises. On retrouve les divers habitats dans la forêt boréale, qui va des peuplements feuillus à la pessière en passant par la sapinière. Le couvert forestier, en régénération pour une bonne part, a été fortement modifié par les concessions forestières accordées à de nombreuses compagnies de pâtes et papier qui y ont effectué des coupes de bois depuis environ un siècle. La réserve faunique des Laurentides a été instituée en 1981 par le gouvernement québécois, remplaçant en partie le parc des Laurentides, créé par une loi spéciale en 1895. Ce texte législatif signale la forme Parc national des Laurentides tout en précisant qu’elle est abrégée en Parc des Laurentides. La volonté d’alors était d’instaurer une « réserve forestière, endroit de chasse et pêche, parc public et lieu de délassement pour les citoyens ». Sa superficie originale comptait 5 480 km2 ; elle a été agrandie graduellement jusqu’à 9 663 km2. On a réduit cette superficie en 1981, notamment par la création des parcs de conservation de la Jacques-Cartier (698 km2) et des Grands-Jardins (259 km2). La nouvelle vocation donne priorité à la faune, par le contrôle de la chasse et de la pêche, et à l’exploitation forestière intégrée. En outre, on accentue les activités de plein air (randonnée, camping, canotage). Le territoire de la réserve faunique comprend également des installations piscicoles ; deux centres de recherche et d’enseignement universitaire : la station expérimentale de la Forêt-Montmorency, la forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche, et, enfin, la réserve écologique Thomas-Fortin. Le nom de cette dernière rappelle d’ailleurs la mémoire de celui qui proposa, en 1895, la création du parc des Laurentides et qui en fut le principal planificateur et inspecteur durant plus de quarante ans.
Lac Jacques-Cartier
Nappe d’eau la plus étendue de la réserve faunique des Laurentides, mesurant 11 km de long et environ 2 km de large et drainent un bassin de 200 km2, le lac Jacques-Cartier constitue la source principale de la rivière du même nom, qui se jette dans le Saint-Laurent à Donnacona. On a longtemps parlé du Grand lac Jacques-Cartier pour le distinguer du Petit. Longé par la route qui relie Québec au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce lac d’origine glaciaire est encastré dans un paysage forestier et de montagnes escarpées qui créent un décor très pittoresque. Il est cité dans un rapport de l’arpenteur William Ware en 1835. Au début du XXe siècle, il était l’un des plus réputés au Québec auprès des pêcheurs sportifs. Un barrage érigé à sa décharge en 1923 a eu pour effet de sonner le glas de ses performances halieutiques, puisque les frayères existantes ont été ainsi détruites. Les abords du lac logent cependant une station de recherche biologique et une station piscicole pour les besoins de la réserve faunique. Dans ce secteur, on peut aussi camper, faire de la voile ou louer des camps de pêche. Le Petit lac Jacques-Cartier, qui alimente la rivière Jacques-Cartier Nord-Ouest, s’étend sur 3,4 km2 à plus de 25 km au sud-ouest du lac Jacques-Cartier ; les deux lacs tiennent probablement leur nom de la rivière homonyme. Les Montagnais et les Hurons ont longtemps inclus le Petit lac Jacques-Cartier dans leurs territoires de chasse et de pêche, le nommant toutefois différemment. Pour les premiers, c’était le lac Askatara ; pour les seconds, le Grand Askatara ou Scotoro, déformation d’Otahoro, qui signifie « chemin fourchu ». Celui-ci serait en fait un portage qui, depuis le haut de la rivière Sainte-Anne, permettait d’accéder à la tête de la rivière Métabetchouane pour se rendre au lac Saint-Jean. On trouve mention de ce lac sur un plan de 1929.
Lac Davenport
Ce lac est situé en plein cœur de la réserve faunique des Laurentides, à proximité de l’endroit où la route se divise en deux sections, l’une conduisant vers le Saguenay, l’autre vers le Lac-Saint-Jean. Il mesure 1,4 kilomètres de long et se déverse par un ruisseau dans la rivière Pikauba, un peu plus à l’ouest. Un chemin y donne accès et on peut y pêcher la truite mouchetée. L’appellation Davenport évoque le séjour d’un couple d’Anglais dans ces parages à la fin de l’été 1871, lors d’un mémorable périple de dix-sept jours entre Québec et le lac Saint-Jean. Cette excursion, originale pour l’époque, avait d’abord été prévue comme un voyage de plaisir, une promenade dans un chemin de brousse qu’on croyait toutefois en assez bon état et qu’on appelait le chemin du Gouvernement. Partis de Spencerwood (Sillery) avec guides, voiture et bagages, ces excursionnistes eurent tôt fait de déchanter. Constatant, après deux jours, qu’il n’y avait pas de route carrossable, ils furent contraints d’abandonner leur véhicule pour marcher avec les chevaux dans un sentier à la végétation enchevêtrée et au sol parfois très marécageux. Se divisant à deux reprises, une partie de l’équipage effectua plusieurs portions du trajet en canot, le tout ponctué de nombreux portages. Quant aux abris attendus, ils se résumèrent le plus souvent à un campement à la belle étoile. Les voyageurs revinrent par le Steamer rejoint à la baie des Ha ! Ha ! Madame Davenport a par la suite rédigé une narration de cette aventure, publiée à Québec en 1872. Elle y dépeint avec force détails les conditions du voyage et reflète la mentalité des bourgeois anglais de cette époque. Incidemment, le lac qui commémore cette équipée se trouve dans la portion de leur itinéraire où les difficultés commencèrent à miner sérieusement le moral des voyageur. Le nom Lac Davenport apparaît sur une carte de 1942 ; des cartes antérieures (1929, 1937) indiquaient Moose Lake. Variante : Lac Clair.
Mont Louis-Hémon
Une aire de repos située en bordure de la route reliant les régions de Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean permet d’admirer cette montagne de 970 mètres d’altitude, qui surplombe la rive nord-est du lac Jacques-Cartier dans la réserve faunique des Laurentides. Le voisinage de ces deux entités souligne la place déterminante qu’on occupée dans l’histoire du Québec les Bretons Jacques Cartier et Louis Hémon ainsi que le rayonnement international de leurs réalisations. Cette dénomination, adoptée en 1986, commémore le bref et marquant séjour au Québec de Louis Hémon (1880-1913), qui vécut brièvement à Québec, Montréal, Roberval, Péribonka et Saint-Gédéon. Il est surtout connu pour son roman « Maria Chapdelaine », publié en 1914 dans le journal français Le Temps.
Rivière du Chemin des Canots
Ce cours d’eau se présente sous la forme d’une série de lacs alignés nord-sud ; il coule d’abord dans la partie est de la réserve faunique des Laurentides pour ensuite se jeter dans la rivière Malbaie, dans le parc de conservation des Grands Jardins. Sa principale section mesure 10 km et contient onze lacs, dont le plus long, le lac Assigny, s’étire sur environ 1,5 km. Depuis longtemps, ce chemin fluvial est connue des coureurs de bois et des voyages qui circulaient en canot dans la région, transitant de l’arrière-pays de Charlevoix vers le Saguenay. L’arpenteur Jean Maltais (1856-1912) signale la rivière aux Canots dans son rapport de 1886. À cette époque, il mentionnait la rivière et les lacs du Chemin des Canots mais aussi la rivière du Chemin de Canot. Des cartes de 1896 et 1902 attestent l’usage de deux spécifiques ; d’autres réalisées après 1927 semblent indiquer que la forme Chemin des Canots est davantage usitée par la suite. Chacun des lacs situés sur le cours de cette rivière porte un nom distinct, datant des années 1940 ou 1950.
Canton de Cauchon
Proclamé en 1920, le nom de ce canton a été attribué en l’honneur de Joseph-Édouard Cauchon (1816-1885), avocat, né à Québec, qui, au lieu de pratique le droit, devint journaliste et politicien, professions qu’il mena parallèlement. Il fut donc cofondateur et rédacteur du Journal de Québec de 1842 à 1875 et député de Montmorency (1844-1867 et 1871-1872), période au cours de laquelle il occupa diverses fonctions telles que commissaire des Terres de la couronne (1855-1856), commissaire des Travaux publics (1861-1862), maire de Québec (1866-1868). Nommé sénateur (1867), il deviendra, trois jours après sa nomination, président du Sénat (1867-1872). Élu député de Québec-Centre (1872-1877) à la Chambre des Communes, il occupera les fonctions de président du Conseil privé dans le gouvernement d’Alexander MacKenzie (1875-1877) et ministre du Revenu de l’Intérieur (1877). En 1877, il accepta le poste de lieutenant-gouverneur du Manitoba qu’il occupera jusqu’en 1982. Il est décédé à Whitewood, près de Qu’Appelle, à l’âge de 68 ans. Le canton identifié par son nom se situe dans la réserve faunique des Laurentides. Limité à l’est par la rivière Montmorency et attenant au sud à la limite de la seigneurie de la Côte-de-Beaupré, ce territoire voit son relief ponctué de massifs dont certains culminent à plus de 1000 mètres. On y retrouve le lac à l’Épaule, les rivières Sautauriski et Cachée ainsi que la station expérimentale de la Forêt-Montmorency, centre d’études de la Faculté de foresterie de l’Université Laval.
Lac Do
À 777 mètres d’altitude, cette petite nappe d’eau de 500 mètres de long sur environ 150 mètres de large est située dans la réserve faunique des Laurentides, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de L’Étape. Son nom, approuvé en 1971, qui est celui de la première note de la gamme diatonique, constitue le premier d’une série car, à l’intérieur d’un quadrilatère de 4 kilomètres carrés, s’étendent des lacs portant des noms tirés des six autres notes de la gamme. Ce mode de désignation systématique qui utilise des séries, comme les lettres de l’alphabet, les chiffres arabes et romains, les mois de l’année et les jours de la semaine, a été fréquemment utilisé par les arpenteurs et les cartographes. Plusieurs de ces familles de noms sont demeurées dans l’usage même si, à l’origine, la désignation pouvait n’être que d’intention provisoire.
Mont François-De Laval
Mont de 1082 mètres qui se dresse dans la partie nord-est du parc de la Jacques-Cartier, immédiatement à l’ouest de la route 175, à environ 60 km au nord de Québec, entre le lac Sautauriski et la mare du Sault, un élargissement de la rivière Montmorency. Par l’attribution de ce nom, en 1974, la Commission de géographie désirait souligner le tricentenaire du diocèse de Québec (1674-1974), en perpétuant le souvenir de son premier évêque, monseigneur François de Laval (1623-1708), issu de la branche cadette de la noble famille française de Montmorency. Le diocèse immense de monseigneur de Laval recouvrait tout le territoire des possessions françaises en Amérique du Nord. Il fut par la suite subdivisé plusieurs fois. La rivière Montmorency ne doit cependant pas son nom à ce membre ci de la célèbre famille, mais plutôt à la chute du même nom qui barre son cours, elle-même nommée en 1603 par Champlain d’après l’amiral Charles de Montmorency.
Mont Gérard Morisset
Situé à quelques kilomètres au nord de Château-Richer, le mont Gérard-Morisset s’élève à 1020 mètres, entre la rivière du Camb Brûlé et le ruisseau du Portage, affluent de la rivière Montmorency. En nommant ainsi le relief en 1981, dans le cadre de son programme de désignations commémoratives, la Commission de toponymie rendait un hommage particulier au fondateur de l’histoire de l’art au Québec. Gérard Morisset (1898-1970), notaire, décida d’orienter toute sa carrière à l’étude de l’art québécois. Après avoir, en 1929, soutenu une thèse sur la peinture au Canada français à l’Université de Louvain, Morisset se mit à dresser un inventaire des œuvres d’art, point tournant dans le développement des collections du musée de la Province (aujourd’hui musée du Québec), logé à partir de 1937 dans l’immeuble des Archives, sur les plaines d’Abraham. Parcourant les paroisses et les dépôts d’archives notariales, Morisset relevait tous les actes, contrats, livres de comptes portant sur l’architecture, la sculpture, l’orfèvrerie, la peinture. Il photographiait les productions artistiques et constituait le dossier de toutes les œuvres et de tous les artistes et artisans, incitant les autorités du Québec à faire l’acquisition de ce qui était menacé d’aliénation, de destruction ou de mauvaise conservation. En 1952, le musée de la Province présentait une remarquable exposition rétrospective de l’art au Canada français, préparée par Gérard Morisset qui en rédigea un catalogue extrêmement bien documenté. Membre de la Commission des monuments historiques et de la Société royale du Canada, Morisset était un conférencier recherché qui, en plus de signer plusieurs centaines d’articles, publia des ouvrages importants, en particulier « Peintres et tableaux » (1936 et 1937), « Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France » (1941), « Québec et son évolution » (1952) et « La peinture traditionnelle au Canada français » (1960).
Hameau de L’Étape
Implanté à 95 km au nord de Québec sur la rive ouest du lac Jacques-Cartier, ce hameau porte un nom qui ne laisse planer aucun doute sur sa fonction. Il est le dernier relais routier du genre à subsister sur la route qui traverse la réserve faunique des Laurentides et qui relie Québec au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Avant la route actuelle, on trouvait d’abord le « chemin du gouvernement » dont l’état, antérieur à 1870, était peu carrossable et même parfois périlleux. Des abris, distants de 12 à 20 kilomètres les uns des autres, accueillaient les voyageurs qui circulaient généralement à pied. Plusieurs de ces relais éphémères furent érigés au gré des travaux de construction de la route ou de l’exploitation forestière. Le premier vrai relais édifié à cet endroit l’a été en 1869 : il comprenait une cabane en bois rond et un four à pain. Plus tard, dans l’entre-deux-guerres, L’Étape constituait le terminus de la route construite. On empruntait plus loin le « chemin des poteaux », qui longeait la ligne hydroélectrique en provenance de L’Isle-Maligne. La carte du parc des Laurentides (1942), indiquait un poste de protection des forêts à cet endroit. Prévoyant un fort accroissement de la circulation avec l’achèvement de la route, en 1951, et souhaitant développer davantage la pêche sportive dans le secteur du lac Jacques-Cartier, le gouvernement du Québec y fit bâtir un complexe hôtelier offrant logement, restauration, services pour la chasse et la pêche, station-service et bâtiments pour l’entretien routier. À l’auberge, démolie en 1973, a succédé un simple restaurant.
Lac Fragasso
Situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Québec, le lac Fragasso, long de 1,5 km, s’étend dans le parc de conservation de la Jacques-Cartier. Relevé sur une carte forestière de 1928, ce toponyme fut, dès 1930, remplacé par l’appellation Lac Fossambault dont la justification n’a pu être établie. Aussi est-on revenu en 1990 à l’ancienne désignation, maintenant seule officielle. Le nom du lac rappelle Michel Fragasso (1888-1954), originaire de Carignola, dans la province de Foggia en Italie qui, après ses études d’ingénieur à Liège, immigra au Québec en 1912. En plus d’avoir participé à la construction du pont de Québec vers 1913, cet ingénieur érigea plusieurs barrages, notamment ceux des lacs Jacques-Cartier, dans la réserve faunique des Laurentides, et Sautauriski, situé dans le parc national de la Jacques-Cartier. Michel Fragasso avait épousé Clara Taché, fille de l’architecte Eugène-Étienne Taché, auteur des plans du parlement de Québec ainsi que de la devise du Québec « Je me souviens ». Variantes : Lac Fracasse, Lac Fronsac.
Lac Hélène-Boullé
Cette petite nappe d’eau des Laurentides, d’à peine 300 mètres de longueur et perchée à 700 mètres de hauteur, dénommée vers 1930, est située à 2 km au nord du lac à l’Épaule, dans le parc de la Jacques-Cartier. Calviniste convertie au catholicisme avant son arrivée à Québec en 1620, Hélène Boullé (1598-1654), épouse de Samuel de Champlain, enseigne le catéchisme aux enfants algonquins dont elle a rapidement appris la langue. Bien que très appréciée des Indiens, elle retournera en France en 1624, en raison de sa difficile adaptation aux rigueurs du pays, de l’ennui et de la peur des Iroquois. Après la mort de Champlain en 1635, elle embrassa la vie religieuse sous le nom de sœur Hélène de Saint-Augustin (1645).
Lac Métascouac
Ce plan d’e3au est situé dans la partie nord-ouest de la réserve faunique des Laurentides, à environ 85 km au sud de la ville d’Alma. C’est sans doute la rivière qui le décharge qui fut d’abord identifiée sous ce nom.. L’arpenteur F.W. Blaiklock, qui explora en 1847 le territoire compris entre Stoneham, près de Québec, et Métabetchouan, au Lac-Saint-Jean, en vue de la construction éventuelle d’une route reliant ces deux points, décrit et identifie en effet le cours d’eau sous le nom de Rivière Metasquiac. Le toponyme paraît en 1870 sous la forme « Grand L. Metasquéag » sur la « Carte de la province de Québec d’Eugène Taché. L’arpenteur Henry O’Sullivan explore les lieux en 1892 et décrit le lac comme l’un des plus beaux de tout le bassin de la Métabetchouane, parsemé d’îles verdoyantes et bordé de chaque côté de collines à pente douce. Deux sources distincts attribuées au missionnaire et philologue oblat Georges Lemoine attribuent des sens différents au toponyme. La première fait provenir Métascouac des mots montagnais matau et iskwewak qu’on traduit par lac aux belles femmes en émettant toutefois un certain doute quant à cette interprétation. La seconde lui rattache le sens de là où il y a du bois vert seulement. Pourtant, lorsqu’il publie son « Dictionnaire montagnais-français », en 1901, le père Lemoine donne lui-même au toponyme le sens de « endroit où se rencontrent trois ruisseaux ». Cette etymologie paraît la plus plausible compte tenu de l’aspect des lieux environnants. La rivière Métascouac, dans laquelle se déverse le lac, se joint en effet, à une vingtaine de kilomètres plus bas, à la rivière Métabetchouane. Cette jonction se fait à angle droit, en forme de T, si bien qu’à cet endroit précis, on à l’impression d’observer trois cours d’eau qui se joignent.
Lac à Mi-Côte
Toponyme descriptif désignant une très petite nappe d’eau située immédiatement à l’ouest du lac Jacques-Cartier, dans la réserve faunique des Laurentides, à 90 km de Québec. Le lac est accroché au replat d’un plateau qui atteint 45 m d’altitude, d’où l’appellation Mi-Côte.
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