Quartier Saint-Émile de la ville de Québec
Situé dans l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles, au nord de la ville de Québec, le quartier Saint-Émile est un de ses quatre quartiers et un des 35 quartiers de Québec. Avant 2002, la municipalité de Saint-Émile occupait le même territoire que le quartier actuel. La population du quartier est d’environ 13 mille Émiloises et Émilois et sa superficie est d’environ 9 kilomètres carrés.
Le territoire de Saint-Émile fait partie d’une concession faite à Robert Giffard en 1647, mais il remet ces terres aux religieuses de l’Hôtel-Dieu de Québec en guise de dot pour sa fille Françoise qui entre comme novice chez les Augustines de l’Hôtel-Dieu.
Les sœurs Augustines donnent le nom de seigneurie Saint-Ignace à leur nouveau domaine, mais l’endroit demeure désert jusqu’à 1662, par crainte des Iroquois. En 1662 un chemin (le chemin Saint-Romain) est ouvert pour relier le centre-ville de Québec et le nouvel village de Saint-Romain dans la paroisse Saint-Charles-Borromée. Cette route carrossable relie également le territoire du quartier actuel Saint-Émile au centre-ville de Québec. À l’époque, ces terrains font partie de la paroisse de Charlesbourg, mais en 1794, la paroisse Saint-Ambroise est fondée à la Jeune-Lorette (l’actuelle Loretteville).
Les villages de Saint-Romain, situé au nord-est, et le village de Saint-Ignace, situé sur l’actuelle rue de la Faune, font partie de la paroisse Saint-Ambroise.
C’est en 1904 que le nom de Saint-Émile-de-Québec apparaît pour la première fois, avec l’ouverture d’un bureau de poste appelé Saint-Émile-de-Québec.
La paroisse de Saint-Émile est érigée le 14 août 1925. Son nom rappelle saint Émile (rappelant Émile de Carthage, martyr de la foi chrétienne, mort vers 250. Ce nom rend également hommage à l’abbé Joseph-Nazaire-Émile Bédard, premier curé de la paroisse.
La municipalité a été constituée civilement le 28 septembre 1929. Le 21 juillet 1993, la municipalité de la paroisse Saint-Émile de la région de Québec est incorporée en ville.
En 2000, l’Assemblée nationale adopte la Loi sur la réforme de l’organisation territoriale municipale des régions métropolitaines de Montréal, de Québec et de l’Outaouais. Cette loi ordonne, entre autres, le regroupement des municipalités de Beauport, Cap-Rouge, Charlesbourg, Lac-Saint-Charles, L’Ancienne-Lorette, Loretteville, Québec, Saint-Augustin-de-Desmaures, Sainte-Foy, Saint-Émile, Sillery, Val-Bélair et Vanier sous le nom de Québec. La réorganisation municipale a lieu du début de 2002 et Saint-Émile est fusionné à Québec.
Des artères principales du quartier, citons l’avenue Lapierre, le boulevard de la Colline et la rue de la Faune.
Quelques parcs et espaces verts embellissent Saint-Émile, dont le parc Roy, le parc Réal-Cloutier, le parc de la Colline ou encore le parc de la Joie de vivre. Un petit boisé y abrite un enchevêtrement de pistes qui donnent de l’adrénaline aux cyclistes de montagne. On y trouve plus de passages techniques que de gros dénivelés. Une douzaine de pistes ont été dessinées à travers les roches et les racines dans le boisé plutôt feuillu. Des points colorés sur les arbres les distinguent. Le site gratuit n’est régi par aucune organisation, mais quelques règles sont suggérées aux cyclistes, dont : ne pas stationner au bout de la rue Vézina, ne pas rouler les jours de pluie ou lorsque les sentiers sont détrempés, enlever les branches dans les sentiers, demeurer courtois et poli avec les autres utilisateurs du boisé et participer aux corvées d’entretien.
L’église paroissiale Saint-Émile a été bâtie en 1926-1927. La Caisse populaire Desjardins Des Rivières de Québec est le centre financier le plus important du quartier.
Le quartier possède trois écoles primaires qui appartiennent toutes à la Commission scolaire de la Capitale : école primaire de l’Accueil, école primaire du Beau-Séjour et école primaire du Vignoble.
Un terrain de golf de 9 trous est situé sur le territoire de Saint-Émile.
Historique de Saint-Émile
L’histoire administrative de la plus petite unité administrative de la communauté urbaine de Québec, voisine de Lac-Saint-Charles, au nord, et de Loretteville et de Québec, au sud, est fertile en rebondissements. En 1647, le territoire fait partie de la seigneurie Saint-Ignace concédée aux religieuses de l’Hôtel-Dieu et ainsi dénommée en mémoire de la première supérieure, en 1639, mère Marie de Saint-Ignace.
Par la suite, avec l’ouverture de la route Saint-Romain, en 1662, se formera le village du même nom, inclus dans la paroisse de Charlesbourg. L’hagionyme évoque Romain Chapeau, fidèle serviteur de l’Hôtel-Dieu. En 1794, Saint-Romain passera à la paroisse de Saint-Ambroise, Loretteville, ultérieurement, et il faudra attendre jusqu’en 1904 pour qu’un bureau de poste soit créé sous le nom de Saint-Émile-de-Québec, et jusqu’en 1925 pour qu’une paroisse soit érigée sous l’invocation de saint Émile, martyr en Afrique vers l’an 251 de notre ère et dont la fête est célébrée le 22 mai.
C’est cependant en l’honneur de l’abbé Joseph-Nazaire-Émile Bédard, né en 1888 et curé de Saint-Émile de 1925 à 1940, que l’endroit a reçu son nom. Par la suite, une municipalité homonyme était érigée en 1929, laquelle obtiendra le statut de municipalité de village en 1956 et reviendra à son statut initial en 1991. En 1993, Saint-Émile accédait au statut de ville.

Voir aussi :