Site historique de la Visitation

Site historique de la Visitation à Sainte-Foy – Sillery

Le site historique de la Visitation se trouve dans l’arrondissement de Sainte-Foy – Sillery, à Québec, au 814 route de l’Église. Il est constitué des vestiges d’une église de la paroisse de Notre-Dame-de-Foy et d’un grand presbytère. Un beau jardin l’entoure et depuis le sommet du clocher on jouit d’une vue panoramique sur les paysages environnants.

Le bâtiment de l’église fut acquis par la municipalité de Sainte-Foy en 1993. Aujourd’hui, dans l’ancien presbytère et à l’intérieur de la nef qui demeure à ciel ouvert se tiennent des manifestations culturelles, des expositions, des ateliers artistiques et des fêtes de l’arrondissement. L’ensemble est connu également en tant qu’Expo-Théâtre de la Visitation. Il dispose d’une salle de 140 places au rez-de-chaussée et possède un caractère intimiste qui sert bien les œuvres théâtrales classiques et les concerts.

Coordonnées du Site historique de la Visitation :

(À l’intersection du chemin Sainte-Foy et de la route de l’Église. Le stationnement extérieur est gratuit).

2825, chemin Sainte-Foy
Québec
G1V 1W1
Canada.

Téléphone : 418 654 4576.

site visitation
Site de la Visitation. Source de la photographie : quebecurbain.qc.ca (publiée avec l’autorisation).

Historique du secteur de Sillery

Le commandeur Noël Brulart de Sillery (1577-1640) n’a jamais mis les pieds en en Nouvelle-France et pourtant son nom s’y est implanté dans la toponymie dès le début de la colonie. Né à Sillery, en Champagne, il était le fils de Nicolas Brulart, marquis de Sillery, chancelier de France sous Henri IV. Fait chevalier de Malte dès le début de sa carrière, il obtint par la suite le titre de commandeur de Troyes, ce qui lui permit d’évoluer avec profit dans l’entourage de la reine Marie de Médicis et de mener une vie fastueuse, notamment comme ambassadeur à Madrid et à Rome. Converti, au contact de Vincent de Paul, il fut ordonné prêtre en 1634, à l’âge de 57 ans. Dès lors, et jusqu’à sa mort, il distribua sa fortune aux pauvres et aux missions.

En 1637, l’abbé de Sillery mit à la disposition des Jésuites l’argent nécessaire à l’établissement d’une mission, vouée à l’évangélisation et à la sédentarisation des Amérindiens, située juste en amont de Québec, dans un anse appelée Kamiskoua-Ouangachit, expression qui signifie endroit où l’on vient pêcher. Un siècle plus tôt, Jacques Cartier avait dénommé cet emplacement Tequenonday, mot qui signifie en montagnais sur l’autre versant de la montagne. La mission au début porta le nom de Saint-Joseph, de même que l’anse, mais bientôt le nom de Sillery s’imposa. En 1651, la seigneurie de Sillery fut officiellement concédée en faveur des Amérindiens. Elle ne redeviendra la propriété des Jésuites qu’en 1699. Cette seigneurie constitue la base territoriale de Sillery que l’on connaît aujourd’hui, essentiellement résidentiel et considérée comme la plus riche banlieue de la région de Québec.

La richesse de cette localité se manifeste sur plusieurs plans, notamment dans l’excellence de son patrimoine historique et culturel, ce qui incita le gouvernement du Québec à créer, sur une partie de sont territoire, l’arrondissement historique de Sillery. C’est à l’intérieur de ce périmètre que l’on trouve la vieille maison des Jésuites, convertie en musée, sur le site même de la première mission. Depuis 1987, les Silelrois du Québec, ont établi des liens d’amitié spéciaux avec leurs homonymes français. Depuis près de dix ans, en effet, en accord de jumelage et un pacte d’amitié lient les deux communautés de Sillery au Québec et de Sillery en France. Cette dernière, située à une douzaine de kilomètres au sud-est de Reims, dans le département de la Marne, est la même commune champenoise qui a vu naître celui qui a reproduit son nom en Amérique, ce qui crée une valeur ajoutée à la relation de jumelage. Des programmes d’activités sociales et culturelles, des échanges de citoyens ont eu lieu entre les deux villes et l’on fêta, en 2017, le 30e anniversaire du jumelage. Le toponyme Sillery vient du nom d’homme latine Sellarius, avec le suffixe -acum ; l’attestation la plus lointaine du nom du lieu français est Seleriacum, en 1123.

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