
Brève histoire des sièges de Québec
Dès sa fondation, la ville de Québec devient une importante forteresse qui défend la vallée laurentienne. Elle est située au point d’arrêt de la navigation océanique, à une place stratégique. C’est pourquoi la prise de Québec a toujours constitué un objectif militaire essentiel. La ville sera assiégée à cinq reprises (six, si l’on compte le siège par les Français, avec Lévis à leur tête en 1760).
En 1629, Samuel de Champlain livre la ville à des émissaires anglais, les frères Kirke, mais trois ans plus tard, Québec redevient française à la suite de la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye.
En 1690, la ville, dirigée par le gouverneur de Frontenac, résiste à l’assaut de Phipps. En 1711, l’amiral Walker s’en attaque, mais une grande partie de la flotte s’échoue sur les récifs de l’île-aux-Œufs, et il regagne Boston, où son navire amiral explose.
En 1759, les armées anglaises, sous la conduite de Wolfe, l’emportent sur les Français de Montcalm. L’année suivante, le chevalier de Lévis attaque la ville pour la reprendre, mais sans succès.
Finalement, en décembre 1775, l’armée du général américain Montgomery est repoussée.
Les conflits entre les Français et les Anglais sont générés par des mésententes au sujet du droit de pêche, de la délimitation des frontières et de la prise de territoires, comme c’est le cas pour l’Acadie. Les colonies combattent souvent avant même que la métropole n’ait déclaré la guerre.
Pour la ville de Québec, la défaite des Français dans la guerre des Sept ans, en 1759, est particulièrement lourde de conséquences.
Le 10 février 1763, le traité de Paris est signé, et la Nouvelle-France devient une colonie anglaise. C’est le début du déplacement de la cité au second rang des villes du Québec.
Notons qu’en 1759, le siège de Québec dura deux mois, soit de juillet jusqu’à la bataille des plaines d’Abraham, le 13 septembre 1759. Au début de juillet 1759, Wolfe débarquait sur la pointe de Lévis en reconnaissance. Les Français lui lancèrent deux ou trois boulets depuis Québec. C’est ainsi que, le 12 juillet, l’armée anglaise s’éclata. Douze jours plus tard, ils en avaient lancé plus d’une quinzaine de milliers. Durant ces deux mois, plus de 200 maisons furent incendiées.
Québec assiégée. Photo : © GrandQuebec.com.
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