
Rue Saint-Nicolas de la ville de Québec
Le faubourg Saint-Nicolas ou quartier du Palais est cité pour la première fois dans le Recensement de la ville de Québec de 1716. Pourtant, quelques cartes et plans dressés dans des années 1660-1670 attestent qu’il existait un sentier qui partait du pied de la rue des Pauvres (l’actuelle côte du Palais) pour se rendre au gué de la rivière Saint-Charles plus à l’ouest. Il s’agit de la future rue Saint-Nicolas.
Cette rue est ouverte en 1696 après que les Récollets aient obtenu, en 1692, des terres situées sur la rive droite de la rivière Saint-Charles, à l’ouest du Palais de l’Intendance en vue d’établir et de bâtir un petit lieu de retraite ou un ermitage. Ce petit bâtiment sera achevé vers 1693 et sera baptisé comme la chapelle Saint-Nicolas ou l’ermitage des Récollets. C’est en effet cette chapelle qui a donné son nom à la rue, au faubourg puis à la porte Saint-Nicolas édifiée beaucoup plus tard, en 1793. Cette porte, connue aussi sous le nom de Porte du Palais fut démolie en 1871.
Notons que l’archiviste et historien Pierre-Georges Roy écrit, en 1932, que cette voie de communication a pris son appellation de Nicolas Lanoullier de Boisclerc (1679-1756), grand voyer de la Nouvelle-France. C’est lui qui inaugura notamment le grand chemin Royal de Québec vers Montréal, le 5 août 1734. Cependant, Nicolas Lanoullier ne débarque à Québec qu’en 1712, soit 16 ans après que le nom Saint-Nicholas eut paru dans les documents, on imagine mal alors que cet administrateur puisse être le parrain de cette artère.
L’appellation Rue St Nicolas est inscrite sur un plan de la digue du Palais, dressé en 1733 par l’ingénieur Chaussegros de Léry.
Bibliographie :
- Jean Pourier. Noms de rues de Québec au XVIIe siècle. Origine et histoire. Dossiers toponymiques 27. Commission de toponymie du Québec.
- Luc Noppen, Claude Pollete et Michel Tremblay. Québec, trois siècles d’architecture, Montréal, Libre Expression; Québec, Publications du Québec, 1989.
- Antonio Drolet. La ville de Québec : histoire municipale. II – Régime anglais jusqu’à l’incorporation (1759-1833), Québec, Société historique de Québec, 1965, t. II (Cahiers d’histoire; 17).
- André Charbonneau, Yvon Deloges et Marc Lafrance. Québec, ville fortifiée du XVIIe au XIXe siècle, Québec, Éditions du Pélican, Parcs Canada, 1982.
- Pierre-Georges Roy. Les rues de Québec, Lévis, 1932.
- Recensement de la ville de Québec pour 1716, publié par l’abbé Louis Beaudet, Québec, A. Côté, 1887.

Côte de la Canoterie devient rue Saint-Vallier à la hauteur du comptoir Emmaûs. Photo : GrandQuebec.com.
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