
Rue Saint-Louis de la ville de Québec
La rue Saint-Louis, c’est la rue qui longe le Château Frontenac. Elle est située à l’intérieur des fortifications et va de la terrasse Dufferin à la porte Saint-Louis, tout près de la Grande-Allée. En fait, la rue Saint-Louis, la Grande Allée et le chemin Saint-Louis sont les trois parties du même chemin qui, au VIIe siècle, relie le fort et le château Saint-Louis à Sillery et à Cap-Rouge.
La rue tiendrait son nom du fort Saint-Louis construit par Samuel de Champlain, fondateur de Québec, à l’emplacement actuel du monument de Champlain et de la falaise sur l’actuelle terrasse Dufferin.
Champlain aurait donné le nom de Saint-Louis à cet ouvrage, en 1623, en hommage au roi Louis XIII. Le nom du fort Saint-Louis aurait été étendu par la suite à la rue qui commence à cette construction.
C’est sous le règne de Louis XIII et grâce au travail de Richelieu qu’est fondée, en 1627, la Compagnie des Cent-Associés qui a pour mission de coloniser la Nouvelle-France.
L’ouverture du chemin Saint-Louis, qui prolonge la Grande Allée, remonterait à l’époque des premiers établissements dans les seigneuries de Sillery et de Gaudarville, aux environs de 1652.
Cependant, autant la Grande-Allée est la rue des restaurants avec terrasses, autant la rue Saint-Louis est la rue des restaurants intérieurs, fréquentés par les touristes et aussi par les Québécois qui aiment bien manger.
La rue aboutit à la terrasse Dufferin et de nombreuses calèches circulent sur elles, tout comme sur plusieurs rues de la ville de Québec. Les touristes aiment bien une petite promenade avec ce moyen de transport. D’ailleurs, les conducteurs de calèches sont de bons guides.
C’est la rue Saint-Louis que se trouvait (entre 1840 et 1896) le premier Hôtel de Ville permanent de la ville de Québec et le conseil municipal y siégea.
Tout près du Château Frontenac, sur la rue Saint-Louis, se situe le Consulat de France à Québec.
La Maison Jacquet est la plus ancienne habitation de la rue Saint-Louis, suivie de la Maison Curieux – du nom de l’aubergiste Michel Cureux dit Saint-Germain qui possédait sur cet emplacement une maison que M. Jean Bourdon, ingénieur des fortifications de la Ville de Québec fit détruire en 1709 dans le but de prolonger la muraille qui protégeait la Ville. La démolition fut la cause d’un long procès à l’issue duquel Michel Cureux obtint l’autorisation de rebâtir sur le terrain familial demeuré inoccupé pendant vingt ans.
Le ministère des Finances a son siège sur cette rue. Il loge dans un édifice qui a longtemps été le Palais de Justice de Québec.
Notons finalement que la porte actuelle Saint-Louis ne fait pas partie des remparts de la ville. Elle a été érigée en 1879 dans le cadre d’un projet du gouverneur général Lord Dufferin et cette porte relève plus des notions d’embellissement urbain que d’une stratégie de défense. Reflétant l’esprit romantique de l’époque victorienne, la porte évoque les forteresses du Moyen Âge.
Une première porte Sainte-Louis, érigée en 1694, se trouvait à la hauteur de la rue Sainte-Ursule Elle a été démolie en 1871 pour être finalement remplacée par celle qu’on connaît aujourd’hui.
Rue Saint-Louis. Photo : © GrandQuebec.com.

Rue Saint-Louis. Photo : © GrandQuebec.com.
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