
Rue des Jardins
La rue des Jardins suit en partie le lit d’un ruisseau qui prenait son origine des hauteurs du cap aux Diamants. En 1660, comme le bien témoigne le plan dessiné par l’arpenteur Jean Bourdon, cette voie de communication n’existait pas, mais elle aurait été ouverte avant 1663, soit peu après la parution du plan de Québec de Jean Bourdon. Au moins, le tronçon compris entre la rue Sainte-Anne et la rue Donnacona, existait vers 1663, menant du siège des Révérends Pères Jésuites au sièges des Mères Ursulines ». Deux plans anonymes du lotissement d’une partie du terrain des Ursulines, datés du 25 juin 1674, attestent que le tronçon sud-est de la rue des Jardins est bien visible et porte déjà le nom de Ruë des jardins, d’après Rémi Chénier (Chénier, Rémi, Québec, ville coloniale française en Amérique : 1660 à 1690, Ottawa, Environnement Canada, Service des parcs, Lieux historiques nationaux, 1991. Études en archéologie, architecture et histoire). Ce tronçon est également désigné sous la dénomination de Rue des Jardins sur le Plan de la Censive Notre-Dame de Québec, composé la même année, 1674 (Honorius Provost La censive Notre-Dame de Québec, Québec, Société historique de Québec, 1954. Cahiers d’histoire; 6).
Le recensement de 1716 décrit cette rue dans les termes suivants : « … Depuis les Jésuites en montant jusqu’à la rue Saint-Louis » L’historien Pierre-Georges Roy nous rappelle d’ailleurs que les jardins du collège des Jésuites et du couvent des Récollets se trouvaient sur le parcours de cette rue » (P.-G. Roy, Les rues de Québec. Lévis, 1932). C’est le procureur de la Nouvelle-France Nicolas-Gaspard Boucault qui note, en 1754, que les Jésuites avaient « un collège, de fort beaux jardins et un beau clos, garni d’arbres de haute futaye ».
Le marché à foin ou Hay Market, qui a occupé, au cours de la première moitié du XIXe siècle, la place de la Chapelle-des-Jésuites, longeait la rue des Jardins.
Notons finalement que la forme agglutinée Desjardins a parfois eu cours au XIXe siècle. Philippe Aubert de Gaspé père, par exemple, a utilisé cette forme lorsqu’il a écrit dans ses Mémoires, parue en 1866 : « sa maison située à l’encoignure des rues Stadaconé [sic] et Desjardins ».
À cet égard, une confusion peut se produire par la présence, à l’angle des rues des Jardins et Sainte-Anne de la Caisse Desjardins du Vieux-Québec, mais il est à noter que le nom de cette institution n’a pas de lien avec la rue des Jardins. En effet, il fait référence à son fondateur Alphonse Desjardins (1854-1920).
Construit en 1896, l’Hôtel de ville de Québec est situé au 2, rue des Jardins. L’hôtel de ville a été désigné lieu historique national du Canada le 23 novembre 1984. Cet édifice, en forme de H, comporte diverses hauteurs. Des tours avec des toits à forte pente accentuent le centre et les côtés. La fenestration est voûtée sous le toit qui comporte des lucarnes.

La Place de la FAO au centre-ville de Québec. Photo – GrandQuebec.com.
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