Ville de Québec

Rue Cul-de-Sac

Rue Cul-de-Sac

Rue Cul-de-Sac de la ville de Québec

Située au pied du Château Frontenac, dans le secteur de la place Royale, la petite rue du Cul-de-Sac fait partie du quartier Petit Champlain qui représentait jadis le cœur de la Nouvelle France

À l’origine, cette rue longeait cependant le premier port de la Nouvelle-France et l’endroit était connu sous le nom de l’Anse du Cul-de-Sac et de le havre du Cul-de-Sac.

Il s’agissait alors d’un véritable carrefour entre la réception et l’expédition des marchandises et pendant longtemps, l’endroit était très achalandé, à un point tel d’ailleurs qu’à la jonction des rues Notre-Dame et du Cul-de-Sac, la maison Leduc s’est dotée d’un mur arrondi, dit « en cul-de-poule », qui permettait aux charrettes de contourner le coin plus facilement.

Ce bassin naturel était désigné alors sous le nom de Cul-de-Sac. Le Papier terrier de la Compagnie des Indes Occidentales, à la date du 29 octobre 1667, mentionne « la ruelle qui descend sur la grève du cul de sac ». Dans son dictionnaire Inventaire des deus langues françoise et latine publié en 1636, le jésuite Philibert Monet écrit : « Cul de sac, golfe étroit et avançant an terre ferme ». Selon le recensement de 1716, 115 personnes demeuraient « rue du Cul de Sac » (L. Beaudet, 1890).

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État Phélypeaux de Pontchartrain, datée du 23 octobre 1710, l’intendant de la Nouvelle-France Jacques Raudot note : « Le Cul de Sac de cette ville où s’échoüent les navires pour se faire radouber et caréner était plein de grosses roches qui crevoient les navires qui y entraient, les exposant même à se perdre auparavant que d’y pouvoir arriver … [le Cul de Sac étant] plein de roches provenant du leste des batimens » (J. Raudot, 1710).

Au début du XIXe siècle, ce secteur avait 540 pieds de longueur et environ 240 pieds de profondeur (J. Bouchette, 1815). Le havre fut remblayé en 1854. Le toponyme Cul-de-Sac, qui identifiait cette anse, n’est pas disparu pour autant.

Construite entre le fleuve et cette petite rue, la maison historique Chevalier jouissait elle aussi d’un emplacement névralgique. De cet endroit, en levant les yeux, on aperçoit une partie des fortifications de Québec nichées sur la falaise. La rue du Cul-de-Sac ne longe aujourd’hui que les façades nord-ouest de la Maison Chevalier alors qu’autrefois elle longeait le havre du Cul-de-Sac.

La rue n’est plus un cul-de-sac depuis 1850. Aujourd’hui, la rue du Cul-de-Sac relie la rue Notre-Dame au boulevard Champlain. Dans ce secteur, l’alignement des rues étroites et des bâtiments témoigne du savoir-faire des artisans, des constructeurs et des ingénieurs de l’époque. Cet ensemble historique constitue un des sites dont les caractéristiques architecturales et civiles illustrent une période marquante dans l’histoire du patrimoine bâti au Québec.

Inséré entre les maisons d’époque, l’escalier du Cul-de-sac permet de descendre de la rue du Petit-Champlain au boulevard Champlain. Refait à la fin du 19e siècle, cet escalier de fer débouche à proximité de la rue du Cul-de-Sac.

On a déjà dit que le havre du Cul-de-Sac fut remblayé en 1854 pour créer la place du marché Champlain, aujourd’hui occupée par la rue des Traversiers et la Gare fluviale. Pour sa part, le quai des traversiers Québec-Lévis est construit à l’endroit où était situé le bassin du Cul-de-Sac.

rue cul du sac

Rue Cul-du-Sac. Photo : © GrandQuebec.com.

Voir aussi :

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *