
La ville de Québec au XVIIIe siècle
Après sa fondation, la ville de Québec se développe assez lentement.
En 1666, lors du premier recensement de la Nouvelle-France, la ville ne compte que 500 habitants (Ville Marie en regroupe déjà 625, bien qu’elle ait été fondée 35 ans plus tard). Sur ces 500 habitants, plus de 100 sont des religieux et des religieuses.
C’est à partir de l’an 1663, année de la prise en charge de la colonie par le roi Louis XIV, que Québec commence à progresser: en 1681, la ville rassemble plus de mille trois cents résidents.
Toutefois, dès sa fondation, Québec aura acquise le type d’aménagement qu’elle conservera au cours des siècles:
- Dans la Basse-Ville étaient construits les établissements commerciaux, les entrepôts des compagnies, les industries et le palais de l’Intendant, grand argentier de la colonie.
- Dans la Haute-Ville se trouvaient la forteresse, la résidence du gouverneur, les établissements religieux et administratifs.
En 1684, un voyageur fait de la ville la description suivante:
«Québec est partagée en Haute et Basse-Ville. Les marchands habitent celle-ci à cause de la commodité du port, le long duquel ils ont fait bâtir de très belles maisons à trois étages, d’une pierre aussi dure que le marbre. La Haute-Ville n’est pas moins belle ni moins peuplée.
Le Château, bâti sur le terrain le plus élevé, les commande de tous côtés. Les Gouverneurs généraux qui font leur résidence ordinaire dans ce fort, y sont commodément logés; c’est d’ailleurs la vue la plus belle et la plus étendue qui soit au monde.»
Note historique sur le lieu-dit de Brésolettes
Les 7 et 8 septembre 1991, l’Association des familles Pelletier, regroupement de l’une des grandes familles souches du Québec, organisa un grand rassemblement de leurs membres pour commémorer le 350e anniversaire de l’arrivée en Nouvelle-France, en 1641, de Guillaume Pelletier, le premier ancêtre des Pelletier d’Amérique. Ces retrouvailles eurent lieu à Beauport, en banlieue de Québec, sur les lieux de la terre ancestrale des Pelletier, à proximité de la célèbre chute Montmorency et aux abords de la Côte-de-Beaupré, l’un des premiers foyers de colonisation française d’Amérique. Ces fêtes furent couronnées par une cérémonie émouvante marquée par le dévoilement d’un monument à la mémoire de l’ancêtre Guillaume et sur lequel une plaque commémorative rappelle le souvenir de ce valeureux pionnier à qui cette terre avait été concédée dès le milieu du XVIIe siècle. Le texte qui s’y trouve gravé indique notamment que Guillaume Pelletier (1598-1657) est né et a d’abord vécu à Bresolettes, une petite commune de l’ancienne province du Perche, située à l’ouest du Bassin Parisien, dans l’arrondissement de Mortagne-au-Perche (Orne), là même dans laquelle Robert Giffard recruta les premiers pionniers de sa seigneurie de Beauport, près de Québec. Mais cette commémoration réservait une autre surprise puisqu’elle servit également au lancement du nouveau toponyme Brésolettes pour désigner le lieu-dit même sur lequel se dresse le monument commémoratif et cela, à la demande expresse du comité organisateur qui souhaitait un tel transfert toponymique.
Cette idée originale d’un pont toponymique franco-québécois avait été préalablement acceptée par la Commission de toponymie, dans le cadre de sa politique de désignation toponymique commémorative, parce que non seulement le nouveau nom permet de rendre hommage à une grande famille souche québécoise, mais aussi parce qu’il contribue à enrichir le patrimoine à la fois historique et toponymique du Québec.
Le nom du village français Bresolettes vient d’un nom commun désignant de petites étendues de bruyère. Certaines sources mentionnent Brésolettes (avec l’accent) et c’est la forme qui a été retenue pour le toponyme québécois.
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Remparts de Québec, photo © Tous droits réservés : Carol Proulx.
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