
L’héritage muticulturel de Québec
Le Vieux-Québec est devenu le premier centre urbain nord-américain à être inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville est perçue et présentée comme un morceau de la vieille France transplanté en Amérique. C’est vrai, car on y parle la langue française et on y vit fièrement dans cette langue. Les rues sinueuses et abruptes rappellent des villes bretonnes. D’ailleurs, de nombreux monuments rappellent le passé français du Vieux-Québec, ses restaurants offrent de la « cuisine française » et les vitrines des librairies sont garnies de livres en français.
Le Vieux-Québec a toutefois des aspects britanniques. On peut citer l’église St. Matthew avec son cimetière anglican ou la cathédrale anglicane Holy Trinity avec ses beaux jardins, typiques de la vieille Angleterre.
La bibliothèque de la Literary and Historical Society of Québec reste un symbole de l’époque victorienne et les noms de certaines rues, telles la terrasse Dufferin ou la terrasse Grey, la rue Carleton ou la rue Elgin nous rappellent des gouverneurs du Régime anglais. La rue du Prince-de-Galles qui va de la rue de la Barricade au quai Saint-André fut baptisée ainsi en 1860 à l’occasion de la visite à Québec du prince de Galles, fils de la reine Victoria et futur roi Édouard VII.
L’architecture de nombreuses rues de la ville de Québec se rapproche davantage de vieilles rues londoniennes que de vieilles rues parisiennes. Des pubs à l’anglaise et des comptoirs de fast food à l’américaine abondent.
Le séjour du duc de Kent à Québec, la mort en combat du général Montgomery, l’aventure d’Horatio Nelson, l’atterrissage de Charles Lindbergh, les conférences de Québec lors de la Seconde Guerre mondiale – tout cela et beaucoup plus témoigne plutôt de la partie anglophone de l’héritage de la ville. Alors, dans la ville, les passés français et anglais se voisinent et se complètent.
Au XXe siècle, portant, l’architecture américaine est venue enrichir l’image de la vieille capitale. La construction de l’édifice Price, en 1929, 1930, un gratte-ciel à l’américaine à l’intérieur des murs de la Haute-Ville, souleva bien des protestations, mais cette structure imposante a réussi a trouver finalement sa place dans l’enceinte.
Enfin, peu importe l’origine des trésors de Québec, force est d’admettre que le journaliste Ulric Barthe a eu toute la raison en ayant dit en 1900 que « la nature et les circonstances ont voulu que Québec échappât à l’uniformité dont naquit un jour l’ennui ».
Vue de la ville de Québec de l’Observatoire. Photo : © GrandQuebec.com.
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