Ville de Québec

Place d’Armes de Québec

Place d’Armes de Québec

Place d’Armes de Québec

L’histoire de la place d’Armes de Québec, connue autrefois sous le nom de «Grande Place», est intimement liée à celle de la ville de Québec. C’est sur la place d’Armes, située près du fort Saint-Louis, qu’avaient lieu les parades et les inspections militaires des différents régiments, d’où son nom.

Le nom de la place est expliqué de la façon suivante dans le Dictionnaire historique de la langue française: « Un sens métonymique de armes est « troupe; soldats » (1508) en concurrence avec armée; il reste de cet emploi des expressions, par exemple place, commandant d’armes ». Ainsi, la place d’Armes fut un lieu d’exercice militaire de l’Armée française et, après 1760, des troupes britanniques.

L’emplacement de cette place est fixé entre les années 1640-1648 par le gouverneur Charles Huault de Montmagny. Son nom identparaît déjà sur le Vray Plan du haut & bas de Québec, dessiné par Jean Bourdon en 1660. Sur le plan de Québec daté de 1660, l’ingénieur Jean Bourdon identifie également la place Royale sous le nom de Place d’Armes. En outre, le recensement de 1716 note qu’une place d’Armes existait aussi à l’endroit où se trouve actuellement l’église presbytérienne St. Andrew’s.

L’armée britannique a souvent délaissé cette place pour d’autres espaces plus vastes, au XIXe siècle, notamment pour la cour des
Casernes, pour l’Esplanade de la rue D’Auteuil ainsi que pour la citadelle sur le Cap aux Diamants.

À l’époque, elle était beaucoup plus étendue qu’elle ne l’est aujourd’hui. Elle comprenait à l’est tout le terrain jusqu’à la côte La Montagne et à l’ouest la Place d’Armes actuelle. Après la construction de la citadelle au début des années 1830, la place d’Armes perd sa fonction militaire, car à partir de ce moment les troupes paradent dans le parc de l’Esplanade, situé le long de la rue d’Auteuil, tout près des quartiers généraux de l’armée. La place fut aménagée en parc public en 1865.

La place d’Armes reste toutefois un endroit populaire. On y construisit une vasque de plus de cinq mètres de hauteur autour de laquelle on avait placé des petits poteaux reliés par une chaîne.

En 1915, un monument dédié à la Foi, créé par la compagnie montréalaise Gaston Vennat, fut érigé sur la place d’Armes à la mémoire des Récollets, première communauté religieuse à s’être implantée en Nouvelle-France trois cent ans plus tôt. Ce monument repose sur une structure de granit façonnée à l’atelier des frères Laforce de Québec.

Notons que bien que cette place ait toujours été connue sous ce nom, il reste que d’autres appellations, servirent, chacune pendant quelque temps, à la désigner : Grande Place, en usage au XVIIe siècle, Place du Fort (J.-B.-L. Franquelin, 1683); Place du Château (R. de Villeneuve, 1692); Grande Parade et Parade (J. Bouchette, 1815). « Sous le Régime anglais, elle devint le Ring pour les citadins anglophones et le « Rond de chaîne » pour les francophones car, en 1832, on en avait nivelé le terrain et on l’avait ceinturé d’une chaîne » (J.-M. Lebel, 1997).

place d'armes

« La forme de la place d’Armes, qui est aussi du gouvernement, est un carré long, entouré de belles maisons en pierres. Deux rues aboutissent sur la place d’Armes, l’une se nomme Saint-Louis » (J.-C. Bonnefois, 1761). Place d’Armes, Vieux-Québec. Ginette Racette. Source de la photo : Galerie de Ginette Racette

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1 commentaire

  1. Denis L. dit :

    Bonjour, la photo que vous avez insérée sous la rubrique Place d’Armes est celle de la statue de Champlain vue à partir de la terrasse Dufferin. Ce n’est donc pas une photo de la Place d’Armes, notamment le monument à la Foi. Merci de rectifier si possible.

    Denis Lacasse Guide touristique

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