Orsainville

Quartier d’Orsainville

Le secteur d’Orsainville fait partie de l’arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec.

Historiquement, le Roi  avait concédé ce vaste terrain du secteur en titre de noblesse à l’intendant de la Nouvelle-France (Canada) Jean Talon. Celui-ci a ajouté alors le constituant «comte d’Orsainville» à son nom.

En fait, en 1671, ces terres constituèrent d’abord la seigneurie d’Orsainville. En 1672, elles reçurent l’appellation de «baronnie des Islets». C’est en 1675 qu’elles deviennent «comté d’Orsainville». Le fief attaché au titre constituait des terrains acquises par l’intendant Talon en 1667 et 1668 au nord de la rivière Saint-Charles, à proximité du Palais de l’intendant de la colonie

Après la mort de Talon qui décéda en 1694, le comté passe d’abord à ses héritiers. Ceux-ci le vendent à Mgr de Saint-Vallier, évêque de Québec. Celui-ci les donne par la suite en cadeau  à l’Hôpital général de Québec (en 1698). Les terres s’intègrent alors aux terres de l’hôpital et redeviennent seigneurie d’Orsainville.

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Pendant deux siècles et demi on utilisait le nom plutôt familièrement pour désigner l’ensemble des municipalités constituées sur ces terres. Mais c’est en 1953 que la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-de-Charlesbourg adopte officiellement le nom de Orsainville. En 1960, on érige la municipalité d’Orsainville en ville.

En 1976, la ville de Orsainville et les municipalités de Notre-Dame-des-Laurentides, de Charlesbourg-Est et de Charlesbourg fusionnent sous le nom de Charlesbourg. Finalement, en 2001, la ville de Québec annexe la ville de Charlesbourg. Orsainville devient désormais un secteur de l’arrondissement de Charlesbourg.

Curieusement, au Québec, on connaît le secteur Orsainville par une prison provinciale construite vers 1970. Ce centre de détention est familièrement appelé prison d’Orsainville. En fait, la prison est située hors des limites d’Orsainville, juste à côté du secteur. Elle se situe toutefois dans les limites du territoire de l’ancienne seigneurie d’Orsainville.

Secteur Château-Bigot

C’est à Charlesbourg, dans la partie orientale d’Orsainville, que l’on trouve le secteur de Château-Bigot. Sis à environ 3 km à l’est de la route 175, reliant Québec au Saguenay et au Lac-Saint-Jean, ce petit quadrilatère constitué de quelques dizaines de maisons est arrosé par la rivière des Commissaires. Le toponyme fait allusion à une somptueuse résidence de pierre qu’aurait habitée de façon sporadique celui qui fut intendant de la Nouvelle-France de 1748 à 1760, François Bigot (1703-1778).

Le château Bigot, nom attesté vers 1874, qui a également porté les noms d’Hermitage, de Maison de la Montagne (des Ormes), de Château-Bégon et de Beaumanoire, a probablement été bâti par Michel Bégon, intendant de la Nouvelle-France de 1710 à 1726. On raconte que, sous Bigot, ce château, qui aurait été habité de façon permanente jusque vers 1850 et dont les ruines ont fait place à une maison de style moderne en 1989, fut le théâtre de nombreuses festivités.

La vie controversée de Bigot (on lui attribue plusieurs vices, dont l’amour du jeu, l’appât du gain et des passions amoureuses) a fait naître tout un courant de littérature fictive à la fin du XIXe siècle. Des ouvrages tels le Chien d’or (1884) de William Kirby, L’INtendant Bigot (1871) de Joseph Marmette ou encore Caroline d’Amédée Papineau (1837), auront permis au désormais célèbre personnage d’entrer dans dans la légende.

maison gomin orsainville
Maison Gomin d’Orsainville. Photographie de Granquebec.com.

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