Rivière, chute et forêt Montmorency
Rivière Montmorency
La rivière Montmorency décharge plusieurs plans d’eau de la réserve faunique des Laurentides, entre les lacs Jacques-Cartier et Malbaie, dont principalement les lacs Subulé, Montmorency et Alyse. Coulant en direction sud sur une distance totale de 97 kilomètres, cette rivière traverse d’abord la forêt d’enseignement et de recherche Montmorency puis les terres du Séminaire de Québec. Atteignant la partie nord de la municipalité de Château-Richer, elle s’infiltre entre de hautes parois rocheuses qui s’élèvent parfois à plus de 600 mètres.
La Montmorency arrose ensuite les municipalités de Sainte-Brigitte-de-Laval, de Beauport et de Boischatel, là où elle débouche dans le Saint-Laurent, face au pont de l’île d’Orléans. Le cours de la rivière se caractérise par la présence de nombreux rapides et près de son embouchures, elle dévale la célèbre chute Montmorency. Baptisée « le grand saut de Montmorency » par Samuel de Champlain sur sa carte de 1608, cette chute a donné son nom à la rivière.
La carte de Jean Bourdon, datée approximativement de 1641, indique Rivière Saut de Montmorency. Ce nom rappelle un membre de l’illustre maison de Montmorency, Charles de Montmorency, amiral de France et de Bretagne, à qui Champlain avait dédié son livre de 1603.
Chute Montmorency
Les municipalités de Beauport et de Boischatel sont séparées par la chute Montmorency et la rivière du même nom, à 13 kilomètres à l’est de la ville de Québec. Cette chute d’une hauteur de 85 mètres, soit une fois et demie les chutes du Niagara, est situé sur la rive nord du Saint-Laurent, directement à l’embouchure de la rivière Montmorency, vis-à-vis du pont de l’Île d’Orléans. Une carte u voyage de Champlain (1608) inscrit « grand saut de Montmorency » pour désigner cette chute. Dans son dernier ouvrage édité en 1632, le fondateur de Québec affirme « « J’ai nommé le sault de Montmorency ». Ce nom rappelle Charles de Montmorency, l’un des membres de l’illustre famille française et amiral de France, à qui Champlain avait dédié son livre publié en 1603. Aujourd’hui encore, la population locale dit Sault de la Montmorency au lieu de Chute Montmorency.
Plusieurs versions de la légende de la Dame Blanche ont pour décor la chute Montmorency : il s’agit généralement d’une jeune fiancée qui, pendant le siège de Québec en 1759, tente de rejoindre son amoureux ; découvrant que ce militaire a été tué, elle finit par se précipiter dans la cataracte. C’est pourquoi, d’ailleurs, par les nuits de pleine lune, que plusieurs affirment apercevoir dans l’écume de la chute le fantôme de la belle fiancée qui espère toujours retrouver son fiancé et le bonheur perdu. Il est d’ailleurs possible d’admirer la beauté de la chute et de découvrir son intérêt géographique depuis qu’un parc récréotouristique a été aménagé aux abords. On nomme Pain de Sucre la colline qui, l’hiver, s’amoncelle au pied de la chute. Il s’agit d’un cône de neige et de glace formé par la cristallisation de la vapeur d’eau et nommé ainsi par analogie avec les formations géologiques de dômes lisses appelées pains de sucre.
Forêt d’enseignement et de recherche Montmorency
À environ 75 kilomètres au nord de la ville de Québec, la forêt d’enseignement et de recherche Montmorency s’étend à l’intérieur des limites de la réserve faunique des Laurentides. Cette forêt de 66 kilomètres carrés de superficie, bien représentative de la sapinière à bouleaux blancs, est desservie par un réseau routier, complet, et comprend quatre lacs, deux rivières, un bassin hydrographique expérimental, un bassin d’étude sur les précipitations acides, une station météorologiques, une station de traitement des eaux usées, deux laboratoires ainsi que des infrastructures récréatives, d’hébergement et d’enseignement.
La présence de montagnes, dont l’un des sommets présente un cas de toundra alpine, caractérise son relief. Autrefois, ce territoire faisait partie des concessions forestières de la compagnie Anglo-Canadian Pulp and Paper Mills Limited. En 1965, la forêt Montmorency fut concédée à l’Université Laval pour la recherche et l’enseignement en sciences forestières ; elle est administrée depuis par la Faculté de foresterie et de géomatique de cette université. Le toponyme honore François de Montmorency Laval, premier évêque de Québec, propriété des terrains à la limite de la forêt d’enseignement et de recherche.
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