La maison Sewell dans la ville de Québec
La maison Sewell, au 87, rue Saint-Louis, près de la porte Saint-Louis et face à l’esplanade, la maison Sewell est construite entre 1803 et 1804. Son jardin est fermé d’une grille aux motifs élégants. Ce bâtiment de deux étages et demi se trouve dans la Haute-Ville de Québec, à côté de la citadelle, dans l’arrondissement historique de Québec. La maison est coiffée d’un toit à pignon et présente une façade symétrique divisée en cinq travées. Un escalier à double volée mène à l’entrée centrale. Les fenêtres à plusieurs carreaux, le cordon et les fenêtres à chaque travée, au niveau du sous-sol, comptent parmi les détails particuliers du bâtiment. Les murs sont en pierre taillée tandis que les encadrements des fenêtres et de la porte sont en pierre calcaire simple.
La façade de la maison Sewell est composée d’un appareil réglé rouge, brun ocre ou vert de grès de l’Ange-Gardien. le grès de l’Ange-Gardien renferme suffisamment d’oxydes de fer pour assurer la permanence de la couleur rouge ou brun ocre d’origine. Il résiste remarquablement bien aux cycles gel/dégel.
En 1854, cette maison devient propriété gouvernemental qui y loge un ministère, le département des Postes, de 1859 à 1865. Après la Confédération, le premier lieutenant-gouverneur Narcisse-Fortunat Beleau y aura ses bureaux. Le Conseils des ministres de la province de Québec (le gouvernement Chauveau) siège plusieurs années dans la salle à l’étage. Depuis 1894, la maison devient la propriété du ministère de la Défense qui y a aménagé des bureaux.
Aujourd’hui, la maison Sewell est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.
Le juge Jonathan Sewell
À l’époque du Bas-Canada Jonathan Sewell (1866-1939) est un des citoyens anglophones les plus en vue à Québec. Il est le juge en chef durant 30 ans, de 1808 à 1838, le président du Conseil exécutif de 1808 à 1829, et l’orateur du Conseil législatif, de 1809 à 1839.
Né en 1766 à Cambridge, près de Boston, Sewell est fils de loyaliste et reste toute sa vie très attaché aux institutions britanniques. Chef de ce que l’on appelait la « Clique du Château », il prône anglicisation des Canadiens de langue française et l’abolition des paroisses catholiques et du code civil français. Intellectuel, il publie des ouvrage sur l’histoire, la littérature et le droit. Il épouse Henrietta Smith qui lui donne vingt-deux enfants. Il meurt en 1839 dans sa maison de la rue Saint-Louis.
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