Ville de Québec

Grande Allée

Grande Allée

Grande Allée

D’une longueur de 3400 mètres, la Grande Allée est une des rues les plus célèbres et connues de Québec. Elle débute au cœur du Vieux-Québec pour aboutir à l’avenue Holland. Cette artère est parallèle au fleuve Saint-Laurent et traverse les arrondissements La Cité–Limoilou et Sainte-Foy-Sillery et Cap-Rouge.

La Grande Allée longe le parc de la Francophonie, situé sur la Grande Allée Est, ainsi que les plaines d’Abraham et le parc du Bois-de-Coulonge, situé sur la Grande Allée Ouest. La Grande Allée se prolonge par le boulevard Laurier jusqu’au pont de Québec.

Il semblerait que la Grande Allée fut l’une des premières voies de communication de la ville de Québec et son tracé tire son origine d’un sentier qui existait depuis les tout débuts de la ville. Le Journal des Jésuites, pour les années 1648 et 1649, mentionne à deux reprises la « grande allée », pour déterminer l’actuelle rue Saint-Louis dont la Grande Allée est la continuation. En 1664, l’ingénieur Jean Bourdon en parle dans son plan de Québec : « grand route qui va de Québec au Cap rouge » et le recensement de 1666 mentionne dans le sous-titre : « dans la haute & basse ville de Québec y compris la grande Allée ». Dans le Papier terrier de la Compagnie des Indes Occidentales, cité par l’historien Pierre-Georges Roy, en 1931, on peut lire dans un acte du 11 février 1668 : « la grande allée en banlieue de la ville ».

L’odonyme Allée du Séminaire paraît pourtant sur le plan de la Place de la Cathédrale, dressé en 1782 par Jacques Dénéchaud. Ce nom la rue portait en raison d’être employée comme le chemin d’accès au Séminaire de Québec situé près de l’église épiscopale.

On peut constater ainsi que la Grande Allée, autrement dit la longue allée, était l’accès terrestre au cap Rouge et à l’autre mission des pères Jésuites à Sillery, fondée en 1637. En fait, le terme générique allée, un déverbal du verbe aller, signifiait au XVIIe siècle, « voie de passage ou chemin d’accès » (Dictionnaire historique de la langue française, 1998).

Au XIXe siècle, l’allée s’étendait jusqu’à la châtellenie de Coulonge. Jean-Baptiste Larue, inspecteur des rues de la ville, a même en 1824, intitulé un plan : Chemin de la Grande Allée qui conduit de Québec au Cap Rouge. Autrefois, la rue Saint-Louis, la Grande Allée et le chemin Saint-Louis formaient le chemin unique qui reliait, au XVIIe siècle, le Vieux-Québec actuel à Cap-Rouge à l’ouest de Québec.

Le nom de Grande Allée a connu plusieurs concurrents au long de son histoire. On peut citer notamment Chemin Saint-Michel, inscrit sur le plan Québec haute ville dessiné par l’ingénieur Levasseur de Néré en 1699 ; Route de Sillery, nom mentionné par l’arpenteur général Joseph Bouchette en 1815 dans sa Description topographique ; Chemin Saint-Louis appellation utilisée notamment par Philippe Aubert de Gaspé dans ses Mémoires parus en 1866. Finalement, aucune de ces dénominations n’a réussi à remplacer le nom de Grande Allée.

Au XIXe siècle, la Grande Allée était un lieu de résidence prisé par la haute bourgeoisie, et les traces de cette époque sont bien visibles à travers l’architecture victorienne qui donne un cachet bien particulier au secteur.

Aujourd’hui, en été, le jour comme de nuit, la Grande Allée attire les foules grâce à ses terrasses ensoleillées, romantiques et attrayantes, son architecture historique. Ses grandes tables, ses menus alléchants ses bars de chansonniers, ses pistes de danse et ses discothèques en font l’endroit idéal pour commencer et terminer la soirée. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses : la fine cuisine du Louis-Hébert, la cuisine européenne du Rivoli, la cuisine originale du Cosmos Café, le Voodoo Grill où l’art africain se mêle à la musique des joueurs de tam-tam, l’Astral, l’unique restaurant rotatif dans le ciel de Québec, le Maurice Salon-Bar… Cette artère est aussi reconnue pour son nightlife trépidant et une virée des bars de Québec n’est pas complète sans un arrêt ici.

Notez que tout près de la Grande Allée se trouve la rue Cartier où vous trouverez encore plus de restos, de boutiques et de cafés. Vous croiserez au passage de grands hôtels, des auberges et de sympathiques B&B.

Le parc de la Francophonie est situé près de la Grande Allée, à l’arrière de l’Hôtel du Parlement. Ce parc, autrefois appelé le Pigeonnier, témoigne de l’engagement du gouvernement québécois au sein de la communauté des pays francophones.

Des maisons les plus notables, remarquons les suivantes :

  • Maison de Louis Saint-Laurent, premier ministre du Canada de 1948 à 1957, située au numéro civique 201, Grande Allée Est ;
  • Maison Henry-Stuart, cottage Regency, classé monument historique, au 82, Grande Allée Ouest, à l’angle de l’avenue Cartier ;
  • Maison Cornelius-Krieghoff, où le célèbre peintre habita deux ans, classée monument historique ;
  • Musée national des beaux-arts du Québec, au 115, Grande Allée Ouest.

Allée, définition : Une allée est une voie de circulation, pavée ou non, qui peut, selon sa localisation, être empruntée par des piétons, des cyclistes, des cavaliers ou des véhicules automobiles.

Parfois, une allée peut être bordée d’arbres ou d’arbustes et être partagée en son milieu par un terre-plein, fleuri ou non. Allées de parcs, de jardins ou de cimetières, artères ombragées d’espaces urbains, elles sont le plus souvent anonymes et se confondent les unes avec les autres.

Certaines sont plus connues : la Grande Allée à Québec est de celles-là. Elle constitue la partie médiane d’une longue artère parallèle au Saint-Laurent entre la rue Saint-Louis à l’est, et le boulevard Laurier que la prolonge à l’ouest, jusqu’aux ponts qui franchissent le fleuve. Le jour et le soir, elle est très fréquentée par ses terrasses, ses bars et ses bâtiments. Elle donne accès aux édifices du Parlement, au Musée national des beaux-arts du Québec, aux plaines d’Abraham et au parc du Bois-de-Coulonge. Selon la Commission de toponymie du Québec, ces variations d’appellation d’une même artère « résultent de l’histoire du développement du tissu urbain et ne dérogent pas aux règles en vigueur ».

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La Grande Allée, les Camps Élysées de la ville de Québec. Photo : © GrandQuebec.com.

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La Grande Allée vue depuis la porte Saint-Louis.  Photo : © GrandQuebec.com.

Calorifère

Le calorifère. Au 220, Grande Allée Est, vis-à-vis de l’Hôtel du Parlement, les édifices connus comme édifices H et J sont liés et abritent, entre autres, les bureaux du cabinet et la salle de réunion du cabinet. Les façades rythmes de contreforts de béton ont valu à ces édifices érigés entre 1967 et 1971 le surnom populaire de calorifère. Ces édifices sont reliés à l’Hôtel du Parlement par un passage souterrain sous la Grande Allée. Ces édifices, d’un design audacieux lors de leur construction à la fin des années 1960, témoignent de la volonté de modernisme qui anime alors les planificateurs de la colline Parlementaire. Photo : Google Maps.

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