Ville de Québec

Édifice de la Douane

Édifice de la Douane

Édifice de la Douane de la ville de Québec

L’édifice de la Douane a été érigé sur pilotis en 1856 par l’architecte William Thomas Jr., originaire de Toronto. Cet édifice a remplacé l’ancienne Douane du boulevard Champlain. La nouvelle Douane se situe sur la Pointe-à-Carcy. Cette pointe s’avance vers le fleuve dans ce qui était autrefois l’estuaire de la rivière Saint-Charles et qui est devenu l’entrée du bassin Louise. Son nom vient du nom de M. Guillaume Pagé, dit Quercy, taillandier et commerçant qui y fit construire sa maison en 1695. Son surnom Quercy se transforma en Carcy.

Cet imposant édifice avec une belle colonnade du portique d’ordre dorique témoigne de l’importance qui ont toujours eu les droits sur les marchandises étrangères entrant au Canada par le Saint-Laurent. En effet, la douane constitue l’une des sources des revenus du gouvernement et c’est n 1762 qu’un premier bureau de douane fut ouvert dans le port de Québec par les nouvelles autorités britanniques.

Au-dessus de la porte principale, on voit la tête d’homme barbu qu’on croit la tête de Neptune. On croit que cette tête et autres figures furent sculptées par le sculpteur John Thomas (frère de l’architecte de l’édifice) d’après des statues qui décoraient la Banque d’Ulster, à Londres.

L’édifice est toujours occupé par les services douaniers du Canada. En 1972, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada – CLMHC a reconnu le Nouvel Édifice de la Douane à titre de lieu d’importance historique nationale pour ses valeurs historique et architecturale.

Pointe-à-Carcy, origine du toponyme

Quand on s’appelle Raymond Pagé et qu’on arrive à Québec aussi tôt qu’en 1638, en provenance de la province de Quercy, en France, on risque, comme beaucoup de migrants de l’époque, d’être identifié par un surnom. Alors, comme Quercy se disait Carci en langue occitane, ce nouveau colon porta rapidement le nom de Pagé, dit Carcy, ce dernier devant sans doute s’exprimer souvent dans cette langue. Son surnom fut donc écrit comme il disait lui-même son pays d’origine.

C’est ainsi que le toponyme Carcy désigna, à l’origine, une pointe rocheuse à l’extrémité nord de la colline de Québec, dans l’axe du Saint-Laurent. Le fils de Raymond Pagé du Carcy, Guillaume, acheta par surcroît, en 1695, un lot délimité par cette pointe. D’ailleurs, sur une carte de 1742, le nom de l’ancien propriétaire est inscrit sur cette entité géographique. Au cours de la guerre de la Conqûete, Bougainville fit installer sur la pointe à Carcy, en 1758, une batterie forte pour protéger la ville contre les Anglais qui envisageaient d’envahir la vallée du Saint-Laurent et de prendre Québec. C’est ainsi que le nom Québec fut transplanté en Nouvelle-France, sous sa forme occitane (langue d’oc). Cette région française, au bord du Massif Central, fait partie du grand bassin d’Aquitane. Le toponyme Quercy dérive du nom d’un peuple gaulois, les Cadurci, mentionné par César, qui donnèrent aussi leur nom à la ville de Cahors. On distingue le Haut Quercy, aujourd’hui pratiquement le département du Lot, et le Bas Quercy, couvert en partie par le département du Tarn-et-Garonne.

Le Haut Quercy est le pays des Causses, plateaux calcaires sans eau et avec peu d’habitants. Les Causses représentent bien ce qu’on appelle le relief karstique, entre autres avec ses fouffres et ses grottes. Les Causses de Quercy attirent les touristes dans deux des endroits les plus visités de France : le Gouffre de Padirac, site naturel, et Rocamadour, commune du Lot et ancien site religieux.

Le Bas-Quercy est un pays de cultures variées, avec surtout un vin apprécié. Cahors demeure la ville du Quercy la plus connue par son vignoble et par le Pont Valentré. Le Quercy fut longtemps disputé par les rois de France et d’Angleterre et ne revint à la France qu’en 1453, après les décennies d’occupation de la Guyenne.

À Québec, la pointe à Carcy désigne aujourd’hui l’extrémité d’un quai, au sud du bassin Louise, lequel se prolonge par la promenade de la Pointe-à-Carcy où accostent les bateaux de croisère. La métamorphose des lieux s’explique par les travaux de remplissage qui, lors des diverses phases d’expansion du port de Québec, ont modifié la paysage à un point tel que l’amas rocheux a fini par disparaître sous les structures portuaires.

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Édifice de la douane, photo © Tous droits réservés : Carol Proulx.

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