Cyclorama de Jérusalem

Cyclorama de Jérusalem

(ce texte n’a qu’une valeur historique, le cyclorama de Jérusalem a été définitivement fermé en décembre 2018).

Le cyclorama de Jérusalem, installé à Sainte-Anne-de-Beaupré depuis 1895, tout près de la ville de Québec, est l’un des plus grands panoramas au monde qui attire chaque année de plus en plus de touristes. Cette œuvre colossale  partage avec le « Panthéon de la Guerre Mondiale », peint par Carrier-Belleuse et Gorguet (deux autres artistes français), la distinction d’être les plus grandes peintures panoramiques au monde.

L’œuvre géante, conçue par le peintre allemand Bruno Piglhein et exécutée à Munich de 1878 à 1882 par l’artiste parisien Paul Philippoteaux en collaboration avec une équipe de cinq collaborateurs, mesure 14 mètres de haut et 110 mètres de circonférence, embrassant 1 540 mètres carrés.

Les visiteurs peuvent contempler et admirer la ville de Jérusalem et plus de 80 kilomètres de la campagne environnante aux quatre points cardinaux. Il s’agit d’une attraction des plus étonnantes, unique au Canada et l’une des plus célèbres et exceptionnelles  au monde en considération de son sujet.

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Les visiteurs en sortent émerveillés, parce que le Cyclorama de Jérusalem créé une illusion tellement vivante de vie et de relief qu’il donne aux spectateurs l’impression d’être eux-mêmes dans cette ville millénaire et de revivre l’évènement du Crucifiement.  Le visiteur qui observe la ville à partir de la galerie d’observation se sent transféré aux temps bibliques au cœur de la Terre Sainte.

Ce cyclorama fut conçu par Bruno Pighlein afin de combattre l’ignorance du public concernant la vie quotidienne aux temps bibliques. Bien qu’il existât un grand nombre de peintures religieuses, elles donnaient rarement une idée vraiment historique des coutumes, des vêtements ou des bâtiments de ce temps-là. Bien au contraire, les meilleurs artistes du monde adaptaient les vêtements des personnages bibliques et les paysages urbains à leurs propres époques.

Le peintre songea donc à un panorama continu, susceptible de communiquer le sens de la réalité à un épisode, non pas simplement une nouvelle peinture religieuse, mais une toile destinée à faire revivre une époque.

 Cyclorama de Jérusalem
Structure du cyclorama de Jérusalem. Photo : © cyclorama.

Quel épisode convenait mieux que le crucifiement? Ainsi germa l’idée d’un panorama des événements qui se produisirent en ce jour mémorable. Après avoir étudié un grand nombre de sources, l’artiste allemand se rendit compte qu’il lui fallait aller à Jérusalem. Il y passa une année entière à prendre des photos et à étudier.

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De retour à Munich, il chargea le Dr Ernest Pierpont, qui s’occupait de travail panoramique depuis plusieurs années, de réunir les meilleurs artistes-peintres, en vue de l’exécution de son œuvre magistrale.

Paul Philippoteaux, grand artiste français de réputation internationale, auteur de plusieurs panoramas fameux, entre autres: le « Siège de Paris », la « Bataille de Gettysburg » et aussi celle de « Waterloo », fut choisi comme directeur du groupe. Les cinq autres associés furent S. Mège et E. Gros, de Paris, C.A. Corwin et O.D. Grover, de Chicago ainsi que E.J. Austen, de Londres.

Les six artistes travaillèrent ensemble durant quatre années.

Le cyclorama fut exposé dans les grandes capitales d’Europe avant d’être mis en exposition à Montréal. Finalement, en 1895, on l’installa en exposition permanente à Sainte-Anne-de-Beaupré.

Pour admirer le tout, les visiteurs gravissent un escalier et pénètrent dans une vaste enceinte où se trouve le Cyclorama, lequel se déroule sur une surface murale continue de toile peinte.

Au centre, à l’usage des touristes, il y a une plate-forme d’un diamètre de 15 mètres. Elle s’élève à 5 mètres au-dessus du sol. Un garde-fou l’entoure.

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On observe la ville d’une éminence située à l’ouest de Jérusalem. À l’extrémité gauche de la ville, on voit trois grandes constructions: la première est le Xyste, un gymnase pour les jeux et les exercices athlétiques des soldats romains. La deuxième, au centre, est la tour Antonia, supposée avoir été le Palais de Ponce Pilate. C’est aussi le Prétoire, lieu où Pilate condamna Jésus à mort. De là, on le conduit au Calvaire. La troisième, l’édifice blanc à droite, est le Temple de Jérusalem. Cette partie de la ville dans laquelle ces édifices se situent est le Mont Moriah. La grosse montagne par-delà la ville est le Mont des Oliviers.

L’imposant monument en brique à gauche de la campagne est le tombeau de Jéroboam 1er. Il fut fondateur et premier roi du royaume d’Israël. Il gouverna de 960 à 930 ans avant Jésus-Christ.

On voit Jésus crucifié entre deux voleurs. À sa droite, le bon larron Dismas et Gesma, le mauvais, à sa gauche. Agenouillée au pied de la croix de Jésus se tient la Vierge Marie. Elle pleure la mort de son Fils. Elle est soutenue par sa sœur Marie, femme de Cléophas. Debout, en arrière, est l’apôtre saint Jean.

Un stationnement gratuit est disponible sur place pour les voitures et les autobus.

Cyclorama de Jérusalem
Cyclorama de Jérusalem au moment de l’inauguration. Photo : © cyclorama.
cyclorama
La Rotonde du Cyclorama, carte postale ancienne (vers 1907).

Coordonnées du Cyclorama de Jérusalem :

8, rue du Sanctuaire

Téléphone : 418 827-3101.

Site Internet du Cyclorama de Jérusalem :

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