
Côte de la Montagne de la ville de Québec
La côte de la Montagne fut tracée par Samuel de Champlain en 1620. Cette rue se faufile le long d’un escarpement jusqu’au sommet de la colline, « depuis la porte de l’Évêché jusqu’au jardin de M. Delino » (Recensement de 1716).
Elle constitue le premier lien entre la Haute et la Basse-ville de Québec.
L’origine de son nom reste un grand mystère. Certains historiens affirment que le nom de Côte de la Montagne n’a pas de rapport avec la géographie de l’endroit, mais qu’il honore le nom de Noël Jérémie, sieur de la Montagne (une autre graphie: « Delamontagne ») qui aurait vécu en 1759 dans une maison située dans le haut de l’actuelle côte de la Montagne.
Samuel de Champlain parlait toujours de Côte de la Basse-Ville en se référant à cette rue (on encore Grande Côte de la Basse-Ville). Cette dénomination reste en usage au moins jusqu’en 1866.
D’un autre côté, Champlain emploie souvent le mot montagne dans ses écrits et rapports pour désigner la colline de Québec.
On a aussi pensé que la dénomination avait été donnée en l’honneur de l’évêque anglican et homme politique Jacob Mountain, qui y vécut à la fin du XVIIIe siècle. Mais la forme anglaise Mountain Hill est postérieure au nom français Côte de la Montagne, ne saurait rappeler le pasteur de l’Église d’Angleterre, nommé évêque anglican du nouveau diocèse de Québec en 1793.
Cependant, l’explication la plus plausible est que la côte doit son nom tout simplement au fait que la falaise est vue comme une montagne, particulièrement si vous la gravissez sous la neige.
D’ailleurs, c’est vers 1665 ou un peu avant qu’on commence à employer l’expression côte la Montagne. D’après l’historien et archiviste Pierre-Georges Roy, dans un procès-verbal d’alignement, à la date du 14 août 1685, le notaire François Genaple de Bellefonds écrit : « pour une maison qu’il veut faire construire sur la rue de la Montagne ».
Au XIXe siècle, le tronçon compris entre le pied de la Côte de la Montagne et l’actuelle rue Dalhousie, a porté le nom de Ruelle ou de Rue des Sœurs. Par exemple, l’arpenteur Jean-Baptiste Larue, inspecteur des rues et des ponts, inscrit sur deux plans datés respectivement de 1821 et de 1822 : « Ruelle des Sœurs, Basse-Ville » et « rue connue sous le nom de rue des Sœurs ». Pierre-Georges Roy écrit au sujet de l’origine et de la signification de cette dénomination : « Le couvent des sœurs de la Congrégation à la basse ville s’élevait sur le site actuel du magasin McCall et Shehyn, rue Saint-Pierre et côte la Montagne. Cette partie de la côte la Montagne qui longe le magasin … porta jusqu’en 1891 le nom de rue des Sœurs, en l’honneur des sœurs de la Congrégation qui y avaient enseigné si longtemps » (P.-G. Roy, 1930). La rue ou ruelle des Sœurs a pris officiellement le nom de Côte de la Montagne le 18 avril 1890.
Le très populaire Mountain Hill : L’hôtel Mountain Hill ouvre ses portes en 1855, au 94-100 de la côte de la Montagne. Il contient 150 chambres. Son bar offre les meilleures marques de vins et de liqueurs. Cet hôtel est fréquenté par un grand nombre de touristes et politiciens. Plusieurs commerçants aiment y séjourner. Mais l’édifice sera incendié en 1948.

Côte de la Montagne par Nicole L’Écuyer, nicolelecuyer.com.
Côte de la Montagne, photo : © GrandQuebec.com.

La Croix de la Côte de la Montagne. Photo – GrandQuebec.com.
La croix de la Côte de la Montagne, installée à l’endroit où se trouvait le premier cimetière de Québec. Cette croix est située près de la porte Prescott qui enjambe la côte de la Montagne. Elle est située tout juste à l’extérieur des fortifications. La croix de bois est peinte en rouge, le chanfrein est peint en blanc et ses extrémités sont à décor polygonal. C’est l’emplacement du premier cimetière de Québec, où se firent les inhumations depuis les premiers temps de la colonie jusqu’à 1687.
Voir aussi :


J’en ai une autre bonne pour vous, le visage de Samuel- de- Champlain que l’on voit un peu partout ne serait pas le sien et ce n’est pas une blague. Ce serait plutot celui d’un de ces lieutenant de vaisseau. Allez savoir pourquoi.