
Le Château Saint-Louis de Québec
Le château Saint-Louis a disparu. Toutefois, pendant deux siècles il fut le centre de la vie sociale, politique et administrative au Canada, tant en Nouvelle-France qu’après la Conquête.
Le château Saint-Louis fut la résidence des gouverneurs venus de France et d’Angleterre. C’était aussi le rendez-vous de l’élite de la société du Québec, et les gouverneurs y donnaient de grandes réceptions.
C’est là que plusieurs des gouverneurs de la colonie ont été nommés, notamment Samuel de Champlain en 1635, M. de Callières en 1703, le marquis de Rigaud de Vaudreuil en 1726, le marquis de la Jonquiere en 1752, et le comte de Frontenac en 1698.
Dès le 3 juillet 1608, Samuel de Champlain fait construire dans la basse-ville une bâtisse sur pilotis qu’il appelait l’Abitation de Québec et qui lui servait de logis et de place – forte.
Comprenant qu’une construction rudimentaire ne suffisait pas, Champlain fait ensuite construire sur le rocher de Québec un autre bâtiment plus spacieux. Cette construction reçoit le nom du Château Saint-Louis, en souvenir du roi régnant, Louis XIII. La construction du Château Saint-Louis, commencée en 1620, n’est terminée qu’en 1624.
Samuel de Champlain fait plusieurs voyages en France et pendant ses absences, l’entretien du château est négligé. On le répare une première fois en 1626 et le successeur de Champlain, M. de Montmagny, le reconstruit en 1636. Néanmoins, il est toujours en bois.
En 1647, M. de Montmagny le rase et le rebâtit. IL est beaucoup plus grand et comporte deux étages avec des combles. Cette fois, c’est une bâtisse en pierre aménagée comme une véritable forteresse, avec toutes ses défenses.
Le corps du logis du château fut entouré d’un mur d’enceinte de 12 pieds de haut. Il y avait des bastions et des redoutes aux angles, alors qu’une petite terrasse donnait sur le fleuve. Dans ce mur d’enceinte se trouvait une grande cour et un magasin aux poudres, situé au bout de la rue actuelle des Carrières.
La cour était assez spacieuse pour y recevoir, à l’occasion d’une attaque, toute la garnison, les civils et les Hurons alliés. En 1625, les Hurons viennent camper à l’abri du fort pour se protéger contre les Iroquois, leurs ennemis redoutés.
Ce deuxième château-fort est démoli à la demande de M. de Frontenac en 1694, quand le gouverneur obtient de la Cour de France des subsides pour la construction du nouveau château Saint-Louis.
Le nouveau Château Saint-Louis a une plus grande longévité que ses prédécesseurs. En 1812, sous l’impulsion de Sir James Craig, le gouvernement du Bas-Canada le fait restaurer pour un montant de $50,000, en l’agrémentant d’un étage supplémentaire. À cette occasion, le Château est aménagé de telle sorte qu’il puisse recevoir le parlement.
Finalement, en 1834, un incendie détruit le château de fond en comble. Il était alors occupé par Lord Aylmer et sa famille. Le Château Saint-Louis n’a jamais été rebâti et une terrasse fut aménagée à son emplacement.

Vestiges du château Saint-Louis, sous la terrasse Dufferin, photo: GrandQuebec.com.
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