Ville de Québec

Charlesbourg

Charlesbourg

Arrondissement de Charlesbourg

Charlesbourg est un arrondissement de la ville de Québec situé dans l’ancienne seigneurie Notre–Dame–des-Anges. Jusqu’à nos jours, les rues de Charlesbourg ont gardé leur tracé du XVIIe siècle, rayonnant de la place centrale, le Trait-Carré, et formant les branches d’une étoile.

Cette disposition témoigne de l’époque de la Nouvelle-France, où les terres autour de l’église centrale restaient inoccupées pour offrir la possibilité de se réfugier dans l’église et d’exposer l’ennemi au feu des défenseurs en cas d’attaques.

Charlesbourg compte aujourd’hui plus de 70 000 habitants, et le parc industriel et commercial de l’arrondissement, où l’on dénombre près de 50 entreprises variées, offre de nombreuses opportunités d’emploi.

Parmi les attraits les plus intéressants de Charlesbourg, on peut mentionner deux bâtiments imposants: l’église Saint–Charles–Borromée, érigée en 1825, et le presbytère, dont la construction date de 1875. De plus, on y trouve de vieilles maisons du XIXe siècle et le moulin des Jésuites, situé à quelques mètres à l’est de l’église Saint-Charles-Borromée.

Charlesbourg est l’un des lieux historiques les plus appréciés de la région de la capitale du Québec.

Secteur Bourg-Royal

Le secteur de Bourg-Royal est établi dans la partie est du territoire actuel de Charlesbourg, en banlieue nord de Québec. Durant l’hiver 1665-1666, l’intendant Jean Talon, qui désirait favoriser l’enracinement d’une forte population terrienne, choisit une grande superficie de terre, près de Québec, pour y établir trois bourgs. Cette terre appartenait aux Jésuites qui, malgré leurs protestations, furent contraints de céder une partie de la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, qui leur avait été concédée dès 1626. En créant les villages-étoile de Charlesbourg, Petite-Auvergne ou Saint-Jérôme, Bourg-Royal et Bourg-la-Reine (Bourg-Talon n’existera qu’à titre de projet), l’intendant adopta un plan de lotissement nouveau en Nouvelle-France : les terres de forme trapézoïde, étaient groupées en éventail autour de l’église en centre d’un quadrilatère. 1645-1650

Talon a emprunté cette innovation aux Jésuites qui en auraient développé eux-mêmes les principes au début de l’année 1665. Les Jésuites s’inspiraient sans doute des réductions établies au Paraguay depuis 1645-1650. Cette disposition des lots dans un carré de 5 arpents de côté, appelé réserve, commune ou trait-carré (orthographie aussi tré-carré*) avait l’avantage de rapprocher les habitants et de favoriser ainsi l’entraide. Ces bourgs qui constituaient la trame de l’occupation du sol accueillirent plusieurs soldats démobilisés du régiment de Carignan Salières.

*Trécarré (trait-carré, trait-quarré, about (en anglais) : voici un terme singulier qui désigne une réalité cadastrale particulière à d’anciennes possessions coloniales de la France en Amérique du Nord. En effet, le trécarré a été une forme d’occupation du sol assez répandue en Acadie et en Nouvelle-France. Sa graphie varie selon les époques et les régional trécarré, tré-carré, trait-carré ou même trait-quarré dans certains documents anciens.

Antonine Maillet, écrivaine d’origine acadienne, fait cette description dans l’Oursiade (1990) : Un trécarré est un carré de terre déboisé, puis abandonné à la forêt et aux vergnes, donc qui n’appartient plus à personne. Tout le monde y passe, tous les bûcherons s’y reposent ou s’y camouflent.

Le groupe de musiciens acadien Beausoleis Broussard, actif dans les années 1970, y a fait écho dans sa chanson Tré-carré : Faudrait me décider avant que / le chemin soit encore bouché / Jusqu’au chemin de mai / J’ai des voisins qui font du train / Y me font bye bye du bord de la main / On va rester tous seuls au trécarré.

Circonscription électorale de Charlesbourg

Cette circonscription électorale, d’une superficie de 32 km2, est entourée par celles de Vanier, Chauveau, Montmorency et Limoilou. Située en banlieue nord de Québec, cette circonscription, créée en 1972, comprend la plus grand partie de la ville de Charlesbourg, c’est-à-dire les anciennes municipalités de Charlesbourg, d’Orsainville et de Charlesbourg – Est. Sa partie ouest est une zone résidentielle alors que l’est attend d’être mis en valeur. Cette circonscription électorale se caractérise par une très faible activité industrielle et agricole. On y trouve toutefois des jardins maraîchers et une vingtaine d’entreprises manufacturières spécialisées notamment dans le bois de construction et les articles de bois.

Mont Reine-Malouin

À un peu plus de 7 km au nord de Québec, le mont Reine-Malouin qui s’élève à 335 m d’altitude, est un toponyme attribué en 1981 dans le cadre du programme de désignations commémoratives de la Commission de toponymie. Il se veut un hommage à la femme de lettres Reine Malouin (1898-1976) – née Remine Voiselle – Récipiendaire du grand prix de l’Académie de la Ballade française et des Poèmes à forme fixe en 1936, cette auteur, née à Québec, a écrit par la suite plusieurs sketches pour la radio, des romans, des pièces de théâtre, quelques essaies et un recueil de nouvelles. Membre de plusieurs organismes comme la Société des poètes canadiens-français, l’Académie canadienne-française (Académie des lettres du Québec depuis 1992) notamment, elle a marqué de sa présence active plusieurs organismes à titre de membre, de secrétaire iy de présidente. Elle est également l’auteure de « Charlesbourg, 1660-1949 », ouvrage historique paru en 1972, qui n’est pas sans rapport avec le choix du lieu nommé en son honneur. D’ailleurs Reine Malouin a habité à Charlesbourg nombre d’années.

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Église de Charlesbourg. Image libre de droit.

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