Cap Diamant dans la ville de Québec
La ville haute de Québec s’est construite, au XVIIe siècle, sur un promontoire de 100 mètres de hauteur. Son extrémité orientale porte le nom de Cap Diamant. On trouve sur cette hauteur le Château Frontenac et la Citadelle de Québec, entre autres bâtiments et maisons. Ce cap constitue le prolongement des plaines d’Abraham où a eu lieu la célèbre bataille franco-anglaise de 1759 qui à comme résultat la chute de la Nouvelle-France l’année suivante et l’établissement du régime britannique au Canada.
En 1541, Jacques Cartier signale que sur cette haute falaise (à Charlesbourg Royal, aujourd’hui Cap-Rouge), nous trouvâmes une bonne quantité de pierres que nous estimons être des diamants. »
Dans sa « Relation », Roberval, en 1542, signale simplement que Jacques Cartier, « après avoir rendu ses devoirs à notre général, il lui dit qu’il avait apporté certains diamants et quantité de mine d’or qu’il avait trouvé au pays. »
Samuel de Champlain écrit en 1603 : « Il y a, le long de la côte du dit Québec. Des diamants dans des rochers d’ardoyse ». Ce nom paraît au XVIIe siècle, bien à sa place, à la fois sous les formes singulière et plurielle. L’arpenteur et ingénieur Jean Bourdon mentionne Cap au Diaman en 1660. L’explorateur Louis Jolliet écrit en 1685 : Cap aux diamans. Robert de Villeneuve, ingénieur et cartographe écrit en 1686 : Cap aux Diamants, mais dans un acte de concession, rédigé en 1607, il écrit Cap au Diamant.
La forme Cap Diamant se rencontre au XVIIIe siècle. Par exemple, dans son Voyage au Canada fait depuis l’an 1751 à 1761 » J.C. Bonnefons écrit indifféremment Cap du Diamant ou Cap Diamant. Mais c’est surtout après la Conquête que le terme Cap Diamant devient d’un usage plus fréquent. Le recensement de la ville d Québec de 1805 mentionne la « Rue Du Cap Diamant ». De même Joseph Bouchette signale, en 1815, que l’extrémité de cette pointe de terre s’appelle le Cap Diamant ». La Commission de géographie a approuvé, en 1925, le nom Cap Diamant parce que l’usage populaire a consacré depuis longtemps cette dénomination.
Sur la carte de de Québec et ses environs dressée en 1613, Samuel de Champlain donne à ce cap le nom du Gas, en l’honneur de Pierre Du Gua de Monts, lieutenant général qui avait obtenu de Henri IV le monopole de la traite des fourrures en Nouvelle-France.
On appelait « diamans », à l’époque, des pierres dures, capables de marquer des pierres plus tendres. Le passage du terme « diamant » de la partie occidentale, plusieurs kilomètres plus à l’ouest, à la partie orientale de la colline de Québec pose encore une question non résolue. André Thevet, en 1575, prétend que c’est l’erreur de Cartier qui a donné naissance au proverbe « Voilà un diamant de Canada, et qui devint plus tard « Faux comme un diamant du Canada.
Le cap Diamant le Fleuve Saint-Laurent qui se rétrécit à cet endroit. De ce fait naturel, les Français y construisent les fortifications dès le début de la colonisation, dont le fort Saint-Louis, bâti dès 1620. En 1693, le gouverneur Frontenac fait ériger une redoute sur le point le plus élevé du cap. Cette redoute a été connue comme la redoute du Cap-Diamant. Après la prise du Canada par la Grande Bretagne, les Britanniques y construisent la Citadelle (1831) dont la redoute du Cap-Diamant fait toujours partie, mais le fort Saint-Louis brûla en 1834. Aujourd’hui, les ruines de ce fort appartiennent à Parc Canada. On peut les voir sous la Terrasse Dufferin, protégées par un vitre et constituant une attraction touristique. On peut observer le panorama de la région de Québec au-delà du fleuve depuis cette terrasse.
Les Tours Martello sont aussi construites entre 1808 et 1812 dans le secteur central du cap. Ces tours protégeaient la ville contre une éventuelle invasion américaine.
Une bonne partie du Vieux-Québec est bâtie sur le cap Diamant, autant en Haute-Ville qu’en basse-ville – délimitation urbaine scindée par le cap. Aujourd’hui, le Ministère de la Défense du Canada, Parc Canada et la Commission des champs de batailles nationaux y possèdent chacun des plusieurs terrains, soit respectivement la citadelle, les fortifications et les plaines d’Abraham.
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