Sentier de l’Estrie

Sentier de l’Estrie

Le Sentier de l’Estrie traverse une grande partie de la région. Le grand sentier commence sur la frontière Québec – États-Unis, près de Sutton, et vient se terminer dans la vallée de la rivière Saint-François à Richmond ou à Windsor, selon la destination finale du randonneur. Ce sentier traverse les sommets des monts Sutton, Écho, Singer, Glen, Gauvin, Foster, Chagnon, Orford, Chauve, des Trois-Lacs et Carré. Il continue ensuite sa route en suivant une vallée glaciaire du Gulf et finalement la vallée de la rivière au Saumon.

Le sentier est divisé de douze zones. Il faut être membre des Sentiers de l’Estrie pour circuler sur les sentiers. Ainsi, les membres des Sentiers de l’Estrie ont l’accès aux sentiers sur les terres privées sur lesquelles passent les trajets. Les membres ont aussi l’accès aux activités de l’association. De plus, sur présentation de la carte de membre, des rabais substantiels sont offerts dans plusieurs boutiques le long du réseau.

Pour devenir membre, il suffit de remplir le formulaire d’inscription accessible sur le site Web des Sentiers de l’Estrie.

Le passeport des Montagnes-Vertes donne un accès à près de 270 km de sentiers. Ce passeport est valide pendant un an et permet d’emprunter l’ensemble des trois réseaux de sentiers partenaires : les 15 km de sentiers du Secteur Singer (Mansonville) de la réserve naturelle des Montagnes-Vertes, les 52 km de sentiers du Parcs d’Environnement naturel de Sutton (PENS) et les 200 km des Sentiers de l’Estrie (SE). Pour plus d’information sur les avantages offerts, communiquez directement avec le PENS et Les Sentiers de l’Estrie.

Historique

Le Sentier de l’Estrie s’est développé au début des années 1970 comme l’artère principale d’un corridor de longue randonnée reliant divers sommets estriens de la chaîne des Appalaches au prolongement et à l’image de la Long Trail du côté américain.

Au fil des années, plusieurs réseaux locaux de sentiers de randonnée s’y sont greffés, notamment la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes, le réseau sans but lucratif du Parc d’Environnement Naturel des Monts Sutton (P.E.N.S.), le Parc national du Mont Orford.

À noter que les propriétaires des terrains sur lesquels le sentier passe, interdisent de faire des feux ou de faire circuler des chiens. En ne respectant pas ces règles, vous mettriez les droits de passages en danger !

Les douze zones

Les zones Chapman, East Angus et Stoke sont une destination très prisée des randonneurs et forment un réseau de sentiers séparé du Sentier de l’Estrie. Cette zone permet d’explorer cette belle chaîne de montagnes que l’on voit de partout en Estrie.

Le sentier de la zone Chapman suit notamment la crête des Monts Stoke sur dix kilomètres entre les rangs XI et XIV. Des points de vue et des points d’intérêts sont situés à faible distance des extrémités de la zone, permettant ainsi de belles randonnées familiales. La crête elle-même offre une marche dans une forêt sauvage.

Le sentier de la zone Stoke continue la crête vers le sud.

Le sentier de la zone East Angus et les deux premiers kilomètres de la zone Chapman, permettent de relier le rang XI de Stoke avec La Vallée Heureuse du Mont-Élan, à Westbury. Le sentier est riche en point de vue dans sa partie ouest et suit le joli ruisseau Big Hollow dans sa partie est.

Les sentiers de Chapman, Stoke et East Angus ont une longueur totale de 26 kilomètres. L’altitude de ces parages est entre 233 mètres et 648 mètres. Il y existe quelques campings dans les environs, mais aucun camping n’est géré par les Sentiers de l’Estrie. D’autres types d’hébergement sont également disponibles.

La zone Sherbrooke : Longueur de 4,5 km, altitude entre 148 mètres et 233 mètres. Le sentier de la zone Sherbrooke relie le Marais Réal-D.-Carbonneau au parc du Debonair puis poursuit sa route vers le chemin Beauvoir Ouest. Ce sentier est sous le couvert des arbres sur toute sa longueur malgré la présence toujours visible de la ville. L’hébergement possible dans la ville de Sherbrooke.

La zone Windsor : Le sentier de la zone Windsor longe la rivière Saint-François en empruntant le parcours de la piste cyclable La riveraine. À partir de Windsor la marche se fait sur une route qui est de moins en moins fréquentée en s’éloignant de la ville. Puis le sentier emprunte une voie protégée dédiée au vélo et à la marche. Cette voie atteint ainsi Richmond. Les vues sur la rivière Saint-François sont fréquentes et très jolies.  Vous y trouverez des restaurants, des commerces et des hébergements. Des autobus menant à Drummondville et Sherbrooke passent aussi tous les jours. La longueur totale de ce sentier est de douze kilomètres, l’altitude varie entre 120 mètres et 133 mètres. Aucun camping n’est géré par les Sentiers de l’Estrie.

La zone Richmond : Longueur totale de 13,5 kilomètres, l’altitude varie entre 114 mètres et 198 mètres. Aucun camping géré par les Sentiers de l’Estrie, mais quelques refuges et campings sont offerts par les partenaires, dont certains offrent des hébergements aux extrémités du sentier. Ce sentier est accessible juste en face du bureau d’information touristique de Richmond, sortie 85 de l’A 55.

La zone Kingsbury : La longueur totale des sentiers est de 22 kilomètres et le trajet se fait aux altitudes entre 149 mètres et 252 mètres. Aucun camping n’est géré par les Sentiers de l’Estrie, mais des refuges et camping sont offerts par les partenaires. Certains partenaires offrent des hébergements aux extrémités du sentier (voir sur le site Web des Sentiers de l’Estrie). Ce sentier pénètre dans une partie différente des Cantons-de-l’Est. Les montagnes font place à des collines et la forêt fait place à l’agriculture. Le sentier monte d’abord sur la falaise La Rouche, puis il longe la vallée glaciaire du ruisseau Gulf et celle de la rivière au Saumon. Il arrive finalement au village de Kingsbury dont l’ancienne carrière d’ardoise a marqué la vie économique d’antan. Le barrage autrefois aménagé sur la rivière au Saumon a créé un marais enchanteur, peuplé d’oiseaux qui feront le plaisir des ornithologues amateurs.

La zone Brompton : Quinze kilomètres, altitude entre 270 m et 475 m. Refuges et camping offerts par les partenaires des Sentiers de l’Estrie. Le parcours suit les sommets des collines qui séparent le lac Brompton des lacs Bowker et La Rouche. Ces collines offrent des montées abruptes et des paysages saisissants malgré leur altitude modeste. De superbes boucles ont été aménagées sur les deux sommets principaux, le mont Cathédrale (Carré) et le mont des Trois-Lacs.

La zone Orford : Longueur totale des sentiers est de 31 kilomètres, altitude entre 274 mètres et 831 mètres. On y trouvera plusieurs hébergements en camping ou en refuges offerts par les gestionnaires du Parc et par d’autres partenaires. Certains sont situés sur le sentier. À noter qu’en hiver le sentier débutant au refuge Des Chènes ne fait que 3 kilomètres maximum et qu’il s’arrête au camping L`Entremont. Le sentier suit d’abord le ruisseau des Chênes dont les cascades et les canyons ne vous laisseront pas indifférents. Puis il monte vers le sommet du mont Orford. Les points de vue se succèdent pendant deux kilomètres. Le sentier atteint le sommet et ses vues panoramiques sur l’Estrie. Vous pourrez admirer les montagnes des zones Bolton, Glen, Écho et Sutton vers le sud et les collines plus douces des zones du nord, Brompton et Kingsbury. Le trajet suit la crête du massif Orford, offrant chaque fois de jolies vues sur les sommets des environs. La zone Orford est située dans le parc national du Mont-Orford. Sur ce territoire, c’est la réglementation du parc national qui s’applique. Le randonneur qui utilise les sentiers du parc national doit acquitter un droit d’accès aux bornes de perception prévues à cet effet ou à tout autre lieu d’accueil du parc.

La zone Bolton : La longueur des sentiers est de 28 kilomètres, dont l’altitude entre 250 mètres et 606 mètres. Un camping rustique géré par les Sentiers de l’Estrie se situe dans cette zone. Il faut réserver auprès des Sentiers de l’Estrie. On y trouvera également des refuges et camping offerts par les partenaires. La traversée complète du mont Chagnon est accessible car un nouveau sentier a été aménagé en 2012 entre le chemin Bellevue (refuge Bellevue) et le sommet. Cette longue zone présente trois sections différentes. La première vous amène au sommet du mont Foster où la Tour des scouts offre une vue spectaculaire sur la région. La deuxième traverse la vallée de la rivière Missisquoi-Nord et offre une douzaine de kilomètres de randonnée en forêt où vous pourrez voir des marais, des ruisseaux et des lacs. Enfin, la troisième traverse le mont Chagnon. Elle offre 9 km d’une forêt mixte âgée d’environ 75 ans. Quelques sentiers gérés par les municipalités de Eastman, Bolton et St-Étienne-de-Bolton viennent rejoindre le Sentier de l’Estrie dans cette zone. Ils sont montrés sur les cartes topographiques des Sentiers de l’Estrie.

La zone Glen : Longueur totale de 12 km, altitude entre 233 m et 639 m. Un camping rustique est situé à l’extrémité nord du sentier de cette zone. Il faut réserver auprès des Sentiers de l’Estrie. Divers hébergements sont offerts par les partenaires. Les amateurs de camping d’hiver peuvent ajouter à leurs itinéraires la zone Glen jusqu’au camping du ruisseau Ives. Pour une randonnée difficile en raison des pentes abruptes des deux côtés de la route 243 une randonnée de 10 km en 5 heures est possible dans la passe de Bolton à partir du stationnement S 06. Cette zone commence dans la Passe de Bolton. Jadis, ce passage était emprunté par la Diligence des Cantons-de-l’Est (Chemin Stage Coach) pour traverser la chaîne des Appalaches. Le sentier monte sur l’un des versants de la passe et il offre plusieurs vues sur la route et l’étroite vallée qu’elle suit. Puis le sentier se dirige vers le mont Glen en traversant une forêt « éclaircie » par le verglas de 1998. Il termine sa course de l’autre côté du mont Glen, au camping du ruisseau Ives. Un sentier alternatif commun avec la Écho permet de faire une boucle d’environ 10 km. Il s’agit d’une randonnée difficile à cause de la forte pente du sentier alternatif. Prenez note que le sentier de Glen ne permet pas d’atteindre la zone Bolton. En longue randonnée, il faut prendre la route 243 vers l’ouest sur environ 9 km jusqu’au chemin Glen. Il faudra ensuite emprunter ce dernier sur 5 km jusqu’à l’entrée en forêt de la zone Bolton.

La zone Écho : La longueur totale de ces sentiers est de 20 kilomètres, l’altitude atteint entre 811 mètres. Deux campings rustiques ont été aménagés dans cette zone. Il faut réserver auprès des Sentiers de l’Estrie. Divers hébergements sont offerts par les partenaires. La zone Écho forme, avec la zone Sutton située au sud, un grand massif boisé continu. L’absence de route et d’habitation dans ce territoire de 100 000 acres en fait l’une des dernières grandes régions sauvages du sud du Québec. Ce territoire est essentiel à la survie de plusieurs espèces comme la buse à épaulettes, le lynx, l’ours et le couguar de l’est. Une grande partie de ce territoire est devenu, en 2009, la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes et sera protégée dans l’avenir. La zone commence au sommet des monts Écho. Les monts Écho et Singer offrent des vues panoramiques sur la chaîne des Montagnes Vertes du Vermont. La Passe du Diable témoigne d’un long passé géologique où des pierres ont graduellement comblé un étroit ravin au rythme de l’érosion de la montagne.  La Passe de Bolton, jadis un passage emprunté par la Diligence des Cantons-de-l’Est (Chemin Stage Coach) pour traverser la chaîne des Appalaches, offre une belle possibilité de boucle. Le sentier touche aux réseaux de sentiers de la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes.  Pour ceux qui font beaucoup de randonnées dans le secteur des monts Sutton, le Passeport des Montagnes-Vertes est l’outil idéal.

Sommet du mont Glen
Sommet du Mont Glen. Photo : Gérald Bourgault. Source : Site Web des Sentiers de l’Estrie.

La zone Sutton : Longueur totale de 25 km, altitude entre 153 m et 956 m. Aucun camping rustique n’est géré par les Sentiers de l’Estrie dans cette zone. Cepenadnt, divers hébergements sont offerts par les partenaires. Cette zone forme, avec la zone Écho située au nord, un grand massif boisé continu. L’absence de route et d’habitation dans ce territoire de 100 000 acres en fait l’une des dernières grandes régions sauvages du sud du Québec. Ce territoire est essentiel à la survie de plusieurs espèces comme la buse à épaulettes, le lynx, l’ours et le couguar de l’est. Une grande partie de ce territoire est devenu, en 2009, la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes. Dans cette zone, le Sentier de l’Estrie passe par son point le plus haut, le sommet du Round Top. Il suit les sommets des monts Sutton et termine sa course sur l’un d’eux, le mont Écho. Le sentier rejoint les réseaux de sentiers du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) et de celui de la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes. En utilisant le sentier du PENS et le Sentier de l’Estrie, il est possible de faire un grand nombre d’excursions d’une journée sans passer deux fois par le même endroit. La carte de la zone Sutton suggère quelques randonnées.

La zone Richmond : Cette zone longe en majeure partie la rivière au Saumon. Son point de départ est le village de Kingsbury. Au début du sentier, il est possible de faire une petite boucle de 3 km que l’on prend après le barrage. Le sentier principal se poursuit en direction nord jusqu’au chemin Keenan, tout près de l’autoroute 55 et de la rivière St-François. Il suit la piste cyclable De la rive en direction de Melbourne et la route qui mène au pont MacKenzie qui enjambe la rivière St-François. Richmond, ainsi que ses maisons pittoresques, est le point d’arrivée de ce sentier. Au km 6,6, le sentier de Richmond rejoint le sentier de la zone Windsor, offrant ainsi au randonneur d’aller vers l’une de ces deux villes. Vous y trouverez des restaurants, des commerces et des hébergements. Des autobus menant à Drummondville et Sherbrooke passent aussi tous les jours. De là, vous pourrez atteindre toutes les destinations possibles.

Pour en apprendre plus sur les Sentiers de l’Estrie, visitez les site Web : lessentiersdelestrie.qc.ca.

vue du mont changon
Vue du Mont Changon, Photo : Jean-Guy Coutu, source : Site Web des Sentiers de l’Estrie.

Voir aussi :

Laisser un commentaire