Saint-Élie-d’Orford

Ancienne municipalité de Saint-Élie-d’Orford

Saint-Élie-d’Orford, ou tout simplement Saint-Élie, est une ancienne municipalité de paroisse qui a fusionné avec la ville de Sherbrooke en 2002. Aujourd’hui, Saint-Élie est comprise dans l’arrondissement Rock-Forest-Saint-Élie-Deauville, de la nouvelle ville de Sherbrooke.

Le premier colon d’origine européenne s’y établit en 1792. Il s’agit du loyaliste américain Luke Knowlton. Toutefois, la région reste peu habitée au cours des décennies suivantes.

Saint-Élie est née en 1881, quand l’abbé Charles-Édouard Millette y célèbre une première messe dans l’école, faute d’église dans la localité. Et c’est ainsi que la mission d’Orford voit le jour. Elle prend pour patron saint Élie, en l’honneur de Mgr Alfred-Élie Dufresne, grand vicaire du diocèse de Sherbrooke et missionnaire à Orford. La première chapelle y est inaugurée le 11 octobre 1885, et le presbytère fut édifié au cours de l’été 1886.

La paroisse de Saint-Élie-d’Orford est érigée canoniquement le 8 février 1889. L’église du village est bénie le 6 juillet 1919.

Dans les années 1970, la paroisse connaît une véritable explosion démographique. Aujourd’hui, sur le territoire de l’ancienne Saint-Élie-d’Orford vivent pas moins de 14 mille résidents, dont un certain nombre de retraités en quête de calme et de sérénité. La plupart des familles vivent dans les secteurs urbains de Saint-Élie: Ma Villa 1 et 2, les Jardins Marie-Victorin et le secteur de La-Butte-Aux-Bouleaux.

La distance entre Saint-Élie-d’Orford et Montréal est de 125 kilomètres. Québec se trouve à 225 kilomètres, Ottawa à 300 kilomètres et Boston à 400 kilomètres. Cette situation géographique judicieuse, ainsi que le charme de l’endroit, permettent d’attirer à Saint-Élie aussi bien de nouveaux résidents que des vacanciers.

Saint-Élie possède un intéressant réseau de sentiers pédestres d’une dizaine de kilomètres et de difficulté modérée.

En hiver, on peut skier au milieu d’une épaisse forêt (mais il faut de temps à autre retirer ses skis pour traverser les routes). Les pistes de ski de fond sont constituées pour la plupart de deux «traces» permettant de circuler dans les deux sens. L’accès aux sentiers est gratuit.

 

Église de Sat-Elie-d'Orford
Église de Saint-Élie-d’Orford. Source de la photographie : leseglisesdemonquartier.com.

Hameau de Montjoie

Le hameau de Montjoie est implanté sur la rive sud du lac Montjoie, à Saint-Élie-d’Orford, soit à 12 km au nord de Magog, en Estrie. Ce hameau constitué de chalets, d’un observatoire et d’une petite chapelle administrés par le philosophat Saint-Charles sert de camp de repos pour les prêtres du Séminaire et du diocèse de Sherbrooke. En 1889, Isidore Gendron et son fils Alfred vendent une pointe de terre d’une superficie de 0,8 ha en bordure du lac Webster – toponyme d’origine inconnue et ancien nom du lac Gendron – aux prêtres du Séminaire de Sherbrooke qui y établissent une résidence d’été. Le supérieur de l’époque suggère de nommer ce petit domaine Éden ou Montjoie, en souvenir de l’instigateur du projet et ancien supérieur, l’abbé Pierre Girard. Comme Éden paraît trop pompeux, le nom de Montjoie, lui aussi d’origine métaphorique, est alors retenu ; après on attribue également cette appellation au lac, dont la superficie est de 3,3 km2. Autour de ce plan d’eau, quelques entités géographiques évoquent le souvenir des fondateurs de Montjoie : les monts Roy et Girard, sur la rive ouest, de même que les baies Lefebvre, Gagnon, Fiset et Tanguay rappellent, respectivement, les pères Joseph-hercule Roy, supérieur du Séminaire de Sherbrooke, l’abbé Pierre Girard déjà mentionné, Pierre-Joseph-Amédée Lefebvre, directeur, Alphonse-Osias Gagnon, professeur de rhétorique, Charles-Élie-Cyprien Fisette, curé de Saint-Patrice et professeur au Séminaire, et Edmond-Charles Tanguay, procureur. Depuis 1980, le toponyme Lac-Montjoie désigne officiellement un centre de villégiature établi sur la rive nord du lac.

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