La polémique autour du Mont-Orford
En 1938, le Parc du Mont-Orford fut créé par le gouvernement suite aux généreuses donations en vertu de la loi spéciale sur l’établissement du Parc national du Mont-Orford dans les Cantons de l’Est. Selon la loi, le gouvernement s’engageait à ne pas céder les terrains faisant partie du parc, ni les affecter à la colonisation.
Aujourd’hui, la situation est changée et l’opinion au sujet du destin du parc du Mont-Orford est divisée. En septembre 2006, la MRC de Memphrémagog a adopté les grandes lignes d’un projet récréotouristique qui permet le maintien de la montagne dans le domaine public et limite le développement immobilier à des proportions assez modestes, si on comparaison par exemple avec la Station Mont-Tremblant.
Le gouvernement, de son côté, a menacé de vendre carrément la montagne à des intérêts privés. Depuis le mois de juin 2006, le Mont-Orford ne bénéficie plus de la protection de la Loi sur les parcs. Pour le moment, le propriétaire de la station de ski alpin et du parcours de golf allègue la non rentabilité de ses opérations commerciales.
Selon plusieurs, si une partie importante des terres du Mont-Orford est retirée, ce sera un affront direct à la confiance des donateurs et l’ensemble du réseau des parcs et des aires protégées se trouvera discrédité. De plus, la protection des écosystèmes en souffrira. On parle de la destruction et la fragmentation de boisés matures, des impacts négatifs sur la biodiversité et les paysages qui seront causés par la construction de bâtiments en altitude, par l’éclairage des pistes et un achalandage accru dans le parc. En effet, on parle de la construction de centaines d’unités d’hébergement, de condos, de résidences en général, avec un grand nombre de commerces, restaurants, boutiques et centres aquatiques, tant au pied qu’à flanc de montagne sur une superficie de près de cent hectares.
Il est difficile de se prononcer sans connaître toute la situation. On sait que le cas du Parc du Mont-Orford est assez complexe et que la solution finale ne plaira pas à tout le monde. Pour le moment, on négocie toujours.