Cantons de l’Est

Cantons de l’Est

Les premiers habitants des Cantons de l’Est, ou Estrie, furent les Amérindiens de la tribu des Abénakis (famille algonquine).

Jusqu’à nos jours, de nombreux noms de villages, de lacs et de rivières rappellent la présence autochtone, comme Massawippi, le célèbre Memphrémagog, Coaticook et bien d’autres. Ces territoires ont toujours été des lieux de pêche et de chasse privilégiés pour les Amérindiens, puis ensuite pour les coureurs des bois.

La colonisation de l’Estrie fut tardive. C’est à la fin du XVIIIe siècle, après la Conquête, que de nombreux loyalistes américains, fidèles au roi d’Angleterre, s’exilent au Canada à la suite de la déclaration d’indépendance américaine. Une grande partie d’entre eux viennent s’établir dans les Cantons de l’Est.

Plus tard, des Canadiens français commencent à s’y installer et deviennent majoritaires à la fin du XIXe siècle, même si certaines zones sont occupées par des colons Canadiens français depuis le début du XIXe siècle.

Aujourd’hui, la région est adoptée par un nombre toujours croissant de touristes et de Québécois qui y voient un lieu idéal de villégiature, tranquille, beau, calme, avec une haute qualité de vie.

L’Estrie est cependant fortement industrialisée. Les mines d’amiante de la région comptent parmi les plus vastes du monde. Les industries traditionnelles du textile et des pâtes à papier tiennent aussi une place importante dans l’économie locale.

La ville de Sherbrooke est le centre administratif des Cantons de l’Est.

Historique de l’Estrie (Cantons-de-l’Est)

L’est est l’un des quatre points cardinaux, là où le soleil se lève. Sur une carte, l’est se trouve à droite. Ce terme entre la composition de plusieurs toponymes. Cantons-de-l’est est la traduction littérale d’Eastern Townships, région montagneuse au sud du Saint-Laurent, dont les cantons ont été réservés, vers la fin du XVIIIe siècle, aux colons loyalistes fidèles à la Couronne britannique, fuyant la révolution américaine. Ces cantons (ou townships dans leur appellation d’origine) étaient à l’est des cantons (ou townships) du Haut-Canada (Upper Canada en anglais).

Le toponyme Estrie a été créé en 1946 par monseigneur Maurice O’Bready, alors secrétaire général de la société historique des Cantons-de-l’Est et l’un des principux acteurs de la création de l’Université de Sherbrooke.

Voici ce qu’on trouve dans l’Ordonnance du gouvernement de la province de Québec, en date du 9 novembre 1789 : «  Le Conseil ordonne en conséquence que le Bureau des terres prenne des mesures pour la conservation d’un Registre des noms de toutes les personnes tombant sous l’appellation précitée (Loyalistes), à cette fin que leurs descendants puissent être distingués des colons à venir, dans les Registres des paroisses, et sur les Rôles de la milice dans leurs districts respectifs, et de toute autre manière dans les documents publics de la Province, comme étant dignes, à cause de la persévérance, de la fidélité et de la conduite si honorable de leurs ancêtres, de bénéficier d’avantages et de privilèges distincts. Il est encore ordonné que le Bureau des terres, en ces cas, pourvoie non seulement à récompenser les fils de ces loyalistes à leur âge de majorité, mais aussi leurs filles, à cette âge ou à l’occasion de leur mariage, en leur accordant à chacune un lot de terre de 200 âcres, plus ou moins. »

cinéma paris sherbrooke
Photo historique de la ville de Sherbrooke. Le Cinéma de Paris, situé sur le Plateau Marquette sur la rue King Ouest, entre 1952 et 1970. Source : Société d’histoire de Sherbrooke/Fonds Rodrigue Guilbault).

Laisser un commentaire