Société Duvetnor

La Société Duvetnor protège les îles du Bas-Saint-Laurent

C’est en 1979 qu’un groupe de biologistes fondent la Société Duvetnor Ltée, une corporation privée sans but lucratif, afin de protéger les richesses des îles du Bas-Saint-Laurent. Avec l’aide de partenaires, ils achètent Les Îles Pèlerins, l’île aux Lièvres et deux des trois îles du Pot à l’Eau-de-Vie.

La Société Duvetnor a été un des premiers organismes à militer pour le développement d’une norme de qualité en écotourisme. L’écotourisme est une composante du tourisme durable qui se préoccupe par-dessus tout de l’intégrité des milieux naturels et la norme de qualité garantit que l’entreprise respecte le milieu naturel qu’elle met en valeur et que cette entreprise donne aux visiteurs des lieux une interprétation de qualité.

La société préconise également le concept du tourisme durable. Il s’agit d’un aspect du développement durable, qui naît des préoccupations en matière de pérennité, d’équité et d’éthique envers les milieux tant naturels que sociaux et économiques dans le respect des communautés.

Le tourisme durable est une forme de tourisme qui répond aux besoins des touristes et des régions qui les accueillent, tout en protégeant et en améliorant les ressources pour l’avenir. Le tourisme durable mène à une gestion de toutes les ressources de manière à combler les besoins économiques, sociaux et esthétiques tout en préservant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et le milieu vital.

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Le développement durable constitue une forme de développement qui vise à garantir aux générations futures des conditions de vie au moins équivalentes à celles que nous connaissons. Le développement durable représente aussi l’orientation maîtresse sur laquelle se fondent plusieurs secteurs d’activité humaine, parmi lesquels on compte le tourisme durable.

En 1989, la Société Duvetnor décide d’ouvrir certaines de ses îles au public. La société met alors en place une infrastructure d’accueil, crée un programme d’interprétation, construit des maisonnettes, achète des bateaux pour le transport des visiteurs et aménage des sites de camping.

Au fil des ans, la Société Duvetnor a consacré beaucoup d’énergie à restaurer le phare abandonné des Îles du Pot à l’Eau-de-Vie sur le petit archipel satellite de l’île aux Lièvres pour ensuite le convertir en une charmante auberge.

La Société Duvetnor a été également un précurseur dans l’intégration d’une notion rigoureuse d’écotourisme dans les activités qu’elle offrait dans les îles du Bas-Saint-Laurent. Inspirés par les énoncés du canadien James Butler, les dirigeants de Duvetnor font passer un message de conservation de la nature, avec l’emphase mis sur le volet éducatif des visites.

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Toutes les activités et programmes de la Société Duvetnor sont régis par un code d’éthique, qui peut se résumer en neuf principes qui aident à comprendre la nature de l’écotourisme:

  • L’écotourisme doit promouvoir le sens de l’éthique environnementale: favoriser un comportement plus responsable chez ses participants.
  • L’écotourisme ne doit pas entraîner la dégradation des ressources. Le milieu naturel ne subit pas d’érosion inconsidérée due à la présence des visiteurs.
  • Cette activité est axée davantage sur les valeurs intrinsèques qu’extrinsèques. Les installations et les services peuvent «faciliter» le contact avec les ressources intrinsèques; ils ne deviennent toutefois jamais eux-mêmes des attractions et ne distraient pas le visiteur de l’environnement naturel même.
  • L’écotourisme repose sur une philosophie biocentrique, plutôt qu’homocentrique. Les écotouristes acceptent le milieu tel qu’il est, sans s’attendre qu’il se transforme ou qu’on le modifie pour leur propre plaisir.

Les principes :

  • L’écotourisme doit bénéficier à la faune et à l’environnement. Les avantages de l’écotourisme pour l’environnement (et pas uniquement pour les gens) peuvent se mesurer de nombreuses façons : sur le plan social, scientifique, gestionnel ou politique. Si l’environnement n’a pas bénéficié de façon évidente de l’activité sur le plan de la durabilité et de l’intégrité écologique, c’est qu’il ne s’agit pas d’écotourisme.
  • Il permet un contact direct avec l’environnement naturel. Les films et les parcs zoologiques ne comptent pas parmi les expériences écotouristiques. Les kiosques d’information touristique et les diaporamas d’interprétation font partie des activités d’écotourisme lorsqu’ils préparent les gens à un contact direct avec le milieu naturel.
  • Il procure un sentiment de satisfaction qui se mesure en termes d’éducation ou d’appréciation, ou des deux, plutôt qu’en termes d’expérience passionnante ou de réalisation physique, ce qui appartient plutôt au tourisme d’aventure.
  • Il procure une expérience cognitive et affective intense. L’écotourisme nécessite beaucoup de préparation et de connaissances de la part à la fois des meneurs et des participants. La satisfaction que procure l’expérience est ressentie et exprimée avec force et de façon émotive.

Code de conduite

phare du pot
Phare du Pot. Photo : © Tourisme Bas-Saint-Laurent

Le code de conduite de l’écotouriste vise à encadrer le comportement du visiteur. Cela en suggérant des comportements à adopter et à éviter. C’est plus qu’un guide axé sur les principes de l’éthique générale diffusée dans les grands parcs américains. Ce code doit non seulement donner des prescriptions visant à limiter les effets négatifs de la présence humaine sur le milieu. Mais il doit encore donner des orientations visant à accentuer la protection du patrimoine naturel et culturel concerné. Le code s’adresse aux voyageurs de toutes provenances qui pratiqueront des activités écotouristiques et il s’inspire d’un document produit par l’Union québécoise pour la conservation de la nature.

Voici les suggestions :

  • Préparer bien le voyage avant de partir
  • Privilégier un promoteur d’activités ou une entreprise qui offre des activités certifiées par le programme de qualité de Tourisme Québec, ou privilégier une entreprise qui applique un certain code de conduite ou des règles de base visant à minimiser les impacts environnementaux.
  • Privilégier un promoteur d’activités ou une agence de voyages qui offre une session de préparation visant un usage des lieux et des installations. De même qu’une pratique des activités respectueuse de l’environnement.
  • S’informer sur le milieu naturel et les valeurs culturelles de la destination.
  • Respecter les règlements
  • Ne pénétrer jamais dans des zones interdites au public.
  • Respecter la signalisation.

La suite :

  • Avertir les promoteurs, les autorités ou les visiteurs concernés de tout comportement dérogeant à la réglementation en lien avec le milieu naturel et culturel.
  • Respecter la faune, la flore et leur habitat.
  • Se déplacer dans le calme afin de ne pas perturber l’ambiance naturelle des lieux.
  • Se tenir à une distance respectable des animaux pour ne pas les déranger.
  • Éviter de nourrir les animaux.
  • Éviter d’entrer dans les aires de concentration des animaux. (Sites de nidification ou de frai, aires de confinement ou d’hivernage, etc.).
  • Ne prélever aucun artefact ou organisme ou partie d’organisme végétal ou animal.
  • Éviter d’acheter les espèces ayant le statut d’espèces menacées ou vulnérables. Ni des produits fabriqués à partir de ces espèces et dont le commerce est interdit par la loi.

Pour éviter toute dégradation du milieu, l’écotouriste fait un choix judicieux de son aire de marche et de repos.

Il réduit ses impacts sur l’environnement. De plus, il adopte des comportements qui réduisent tous les types de pollution. Soit chimique, biologique, visuelle (vandalisme, graffiti), odorante et sonore.

Il privilégie les activités en petits groupes puisque celles-ci exercent moins de pression sur l’environnement.

L’écotouriste prend conscience des impacts de ses activités sur l’environnement visité.

Il privilégie l’utilisation d’équipements moins polluants.

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Il utilise des produits durables, biodégradables et renouvelables.

L’écotouriste rapporte toujours ses déchets dans les lieux prévus à cet effet.

Il privilégie des moyens de transport moins dommageables pour l’environnement.

Il respecte le milieu humain.

L’écotouriste respecte les coutumes et les traditions des gens visités et respecte les différences culturelles.

L’écotouriste est ouvert à l’acquisition de nouvelles connaissances. Il contribue aussi au bien-être économique des communautés locales en choisissant leurs produits et services.

Il adapte son comportement et son code de conduite par rapport au milieu humain visité.

Randonnée pédestre :

  • Sentiers de l’Île aux Lièvres, une longueur totale de 36,6 km, niveau facile, intermédiaire et difficile.
  • Sentiers du Parc de la Pointe, d’une longueur de 5 kilomètres, niveau de difficulté intermédiaire.

Pour joindre la Société Duvetnor Ltée :

Case postale 305, 200 rue Hayward
Rivière-du-Loup
Québec
G5R 3Y9.

Téléphone : 418 867-1660.

Site Web de la Société Duvetnor : duvetnor.com.

ile du pot eau vie
Vue à partir d’une des îles du Pot-àl’Eau-de-Vie. Photo : © Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Voir aussi :

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