Route champêtre de la région du Témiscouata
La Route champêtre constitue l’un des itinéraires touristiques de la région du Témiscouata (les deux autres parcours touristiques étant la Route des découvertes et la Route des Frontières). Elle se trouve dans la partie nord-est du Témiscouata, accessible par les routes 232, 295 et 296. De la Vallée des Lacs en passant par le JAL, on parcourt le Sentier national en randonnée pédestre pour s’imprégner d’une nature généreuse.
La Route champêtre commence à Dégelis et se termine à Cabano, faisant une longue boucle qui traverse les municipalités de Lots-Renversé (hameau de Saint-Juste-du-Lac), Auclair, Lejeune, Saint-Michel-de-Squatec et Saint-Juste-du-Lac.
Les produits du terroir, tels que des pommes, des produits de l’érable et diverses herbes médicinales sont à l’honneur sur la Route champêtre. C’est une destination idéale pour les amateurs de pêche, les campeurs, les canoteurs et les randonneurs pédestres. De nombreuses auberges, gîtes et centres de villégiature attendent avec impatience tout voyageur qui emprunte cette route, pour lui offrir un séjour agréable.
Voici quelques étapes de la Route champêtre :
- Dégelis : une ville animée, voisine du Nouveau-Brunswick, située à l’embouchure de la rivière Madawaska dans le lac Témiscouata. La piste cyclable de Petit Témis passe par Dégelis. Une section asphaltée de la piste cyclable, d’une longueur de plus de 3,5 kilomètres, permet de faire du patin à roues alignées. De plus, un parc aménagé pour les planches à roulettes se trouve tout près de la Gare de l’Héritage qui est un centre d’expositions pour les artistes locaux.
- Squatec : situé au cœur de la Vallée des Lacs, au confluent des rivières Horton, des Aigles et Touladi, à la pointe nord du Petit Lac Squatec. Plus de 40 kilomètres de sentiers font partie du Sentier national avec des refuges pour les randonneurs et des services de bagages et de ravitaillement. On peut pratiquer le canot et le kayak. La Fête du village célèbre le rock des années 1960 et 1970. La ZEC Owen se trouve sur son territoire.
- La municipalité de Biencourt et sa station de ski du mont Biencourt se trouve à proximité de Saint-Michel-du-Squatec.
- Saint-Juste-du-Lac : avec de très beaux paysages et des vues sur le lac Témiscouata le long des tronçons du Sentier national. Un sentier balisé est aménagé pour le vélo de montagne. Le camping municipal propose une trentaine d’emplacements. Une marina et une plage surveillée sont à la disposition des visiteurs. Le Festival du Pointu rassemble chaque automne les pêcheurs et le grand public qui célèbre ainsi ce poisson de la rivière Touladi. Signalons aussi l’Érablière Choinard, très connue au Québec, et le Traversier Corregone.
- Cabano : avec son parc Clair-Soleil, où une piste asphaltée de 1,2 kilomètres attend les cyclistes, la ville est la rencontre entre les sections Nord et Sud du parc linéaire du Petit-Témis. Une plage municipale invite à faire trempette dans l’eau du lac Témiscouata. Chaque été, une grande fête des Cartonfolies regroupe des milliers de festivaliers. Elle se tient en juin, mais on peut la retrouver tout l’été dans l’exposition présentée à la boutique-atelier les Cartons d’Artémis.
Rivière Madawaska
Décharge du lac Témiscouata, située à son extrémité sud, à quelques kilomètres de la ville de Dégelis. Après un parcours de plus de 37 kilomètres, elle se jette dans la rivière Saint-Jean à proximité de la ville d’Edmundston au Nouveau-Brunswick. Cet amérindianyme semble avoir subi plusieurs transformations qui empêchent d’établir son origine et sa signification de façon certaine.
Relevé sous la forme Madoueska dans l’acte de concession de la seigneurie, en 1683, le toponyme sera publié sous près d’une trentaine de graphies différentes au cours des siècles qui suivront. Même si la première mention de la forme Madawaska remonte à 1735, c’est sans doute sous l’influence de Bouchette, en 1832, qu’elle prendra définitivement le pas sur ses concurrences. Probablement ici d’origine malécite, le toponyme se retrouve aussi en territoire algonquin.
Une rivière Madawaska se jette en effet dans l’Outaouais, du côté ontarien et c’est là que Champlain y rencontre les Matouescarini en 1613. Plusieurs traductions ont été proposées pour ce toponyme: terre du porc-épic, il y a du foin ou des hautes herbes à l’embouchure de la rivière, rivière qui ne gèle jamais, rivière cachée, rivièe des prairies, eaux qui tombent, eaux troubles.
Les ouvrages lexicographiques ne nous permettent pas d’interpréter de façon sûre le sens du toponyme. Tout au plus peut on identifier les racines matawa signifiant confluent, jonction de cours d’eau et ashka qui, utilisé en position suffixale, évoque la notion de vagues, d’eaux agitées sur un cours ou une nappe d’eau. Cette avenue permettrait de traduire le toponyme par « il y a des vagues au confluent des cours d’eau. » D’autres toponymes comportant le même suffixe ont cependant été traduits différemment. On retrouve ainsi dans la majorité des ouvrages qui ont proposé des traductions pour les toponymes Kamouraska, Yamaska et Arthabaska, la notion de foin, d’herbe. Ainsi pourrait-on traduire Madawaska par « il y a des herbes au confluent des cours d’eau. »
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