Région du Kamouraska

Kamouraska : origine du nom et histoire

Localité bien connue du Bas-Saint-Laurent, tout près de Saint-Pascal, Kamouraska doit sa réputation à ses paysages magnifiques et à la proximité du fleuve, ce qu’en fait l’un des principaux lieux de villégiature au Canada, au début du XIXe siècle. En effet, l’arpenteur Joseph Bouchette déclare en 1813 qu’elle est « célèbre dans la province pour son climat sain », tandis que le journaliste Arthur Buies affirme « qu’aller à l’eau salée veut dire aller à Kamouraska » (1873).

C’est tôt, à la fin du XVIIe siècle, que ce nom entre dans l’histoire québécoise avec la concession à Oliver Morel de La Durantaye (1640-1716), en 1674, de la seigneurie des Kamouraska, la forme plurielle pouvant faire allusion aux sept îles de Kamouraska. Plusieurs graphies peuvent être relevées, dont les plus répandues sont Camouraska, Cap Mouraska, Kamourascheka.

Jusqu’à 1791, Kamouraska constitue l’avant-poste le plus avancé du peuplement sur la rive sud du Saint-Laurent. Érigée en 1858, la municipalité du village de Kamouraska fusionnera, en 1987, à celle de Saint-Louis-de-Kamouraska (1845), ainsi dénommée en l’honneur de Louis-Joseph Morel de La Durantaye, fils d’Olivier, ancien seigneur du début du XVIIIe siècle.

Saint-Louis-de-Kamouraska (1845), ainsi dénommée en l’honneur de Louis-Joseph Morel de La Durantaye, fils d’Oliver, ancien seigneur du début du XVIIIe siècle. Saint-Louis-de-Kamouraska identifiait auparavant une mission (1667-1709), devenue en 1714 une paroisse dont les limites seront fixées en 1722.

Kamouraska, qui identifie le bureau de poste local depuis 1816, tire son nom de la rivière qui y coule et provient de l’algonquin « akamaraska », « il y a du jonc au bord de l’eau », de « akan », au bord de l’eau, et de « ayashaw », jonc. Certains y voient plutôt un mot micmac formé de « kamoo », étendue et « askaw », foin, jonc. Pour sa part, le père Charlevoix indique que Kamouraska était ainsi appelé « du nom de certains rochers qui s’élèvent considérablement au-dessus de l’eau ».

MRC de Kamouraska

Municipalité régionale de comté de 2 256 kilomètres carrés située dans la région du Bas-Saint-Laurent, entre le fleuve et les États-Unis, d’une part, et entre les MRC de L’Islet, de Rivière-du-Loup et Témiscouata, de l’autre. En suivant une altitude décroissante, on retrouve d’abord un arrière-pays taillé dans les monts Notre-Dame, puis le pays agricole fait d’une étroite bande de terrasses, large d’une quinzaine de kilomètres ; vient ensuite le pays du littoral aux battures libres ou endiguées, et, finalement, le pays de la mer aux trois archipels d’îles effilées : les Pèlerins, les Îles de Kamouraska et celles qui entourent l’île aux Lièvres. Établie en janvier 1982, la MRC kamouraskoise se compose des municipalités, dont La Pocatière, la plus populeuse, et de deux territoires non organisés.

C’est une région bien française, rurale aux deux tiers, largement agricole et renommée par surcroît pour ses lieux de villégiature (Notre-Dame-de-Portage, Kamouraska) et ses institutions d’enseignement agricole (l’Institut de technologie agricole et les fermes expérimentées du gouvernement du Québec à La Pocatière).

L’usine de wagons de métro et de chemin de fer de La Pocatière est la plus grosse entreprise industrielle de la MRC. La municipalité régionale du comté de Kamouraska dont elle a repris le nom.

Outre la municipalité de Kamouraska, la MRC compte deux municipalités qui incorporent le mot Kamouraska à leur dénomination : Saint-Bruno-de-Kamouraska et Saint-Joseph-de-Kamouraska.

Circonscription électorale de Kamouraska-Témiscouata

D’une superficie de 5 654 kilomètres carrés, la circonscription électorale de Kamouraska-Témiscouata s’étend, sauf le long du fleuve, presque entièrement sur le sol appalachien, entre les circonscriptions de Montmagny-L’Islet, de Rivière-du-Loup et de Rimouski. Elle comprend, dans le sud, les deux territoires non organisés de Picard et de Petit-Lac-Sainte-Anne, le long de sa limite qui court sur la frontière touchant l’État américain du Maine et la province du Nouveau-Brunswick.

La population, aux deux tiers rurale, se concentre par ailleurs dans environ quarante municipalités dont les plus importantes sont La Pocatière, Dégelis et Phénégamook. La principale industrie, Bombardier inc. Est un fabricant de matériel et de véhicules de transport en commun installé à La Pocatière, tandis que l’industrie du bois de construction vient en second lieu. Ce toponyme composé a paru pour la première fois sous cette forme en 1972. Auparavant, les deux éléments du spécifique désignaient chacun autant de comtés, soit Kamouraska, depuis 1829, et Témiscouata, à partir de 1853.

Saint-Joseph-de-Kamouraska
Saint-Joseph-de-Kamouraska. Photo libre de droits.

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