Le phare de Pointe-au-Père
Le phare de Pointe-au-Père, d’une hauteur de 33 mètres, est le deuxième plus haut phare du Canada de l’Est (après celui du Cap-des-Rosiers, de 37 mètres de hauteur). Ce phare désigne l’endroit où le fleuve devient officiellement l’estuaire du Saint-Laurent.
Au fait, il s’agit d’un troisième phare érigé à Pointe-au-Père. Un premier phare y est construit en 1859. Ce premier phare avait cinq lampes à l’huile équipées de réflecteurs de 21 pouces, mais il fut détruit dans un incendie le 13 avril 1867. Un deuxième phare le remplace, et c’est en 1909 qu’on construit un phare plus moderne en béton armé, d’une hauteur de 97 pieds ou 33 mètres. 128 marches mènent au sommet. Ce phare, en forme octogonale, est renforcé de huit contreforts, eux aussi en béton armé. Ce phare est donc l’un des plus hauts phares du Canada.
Aujourd’hui, le phare de Pointe-au-Père est automatisé, mais il est l’un des rares au Québec à avoir encore son mécanisme et son système optique d’origine.
Le lieu historique national du Phare de Pointe-au-Père fait partie du Site historique maritime de la Pointe-au-Père. Les expositions dans la maison du gardien de phare vous feront comprendre la difficulté de faire route sur le Saint-Laurent et le rôle qu’a joué la station de Pointe-au-Père dans l’histoire de la navigation. Au hangar de la corne de brume, les touristes trouveront une exposition sur les différents systèmes de signaux sonores qui permettaient aux navigateurs de connaître leur position en cas de mauvais temps.
Les visiteurs pourront également emprunter le sentier où plusieurs panneaux d’interprétation vous raconteront l’histoire de la station du phare de Pointe-au-Père.
Adresse du phare de Pointe-au-Père:
1000, rue du Phare
Rimouski
G5M 1L8
Téléphone : 418 724-6214.
Historique de la ville de Pointe-au-Père
Pointe-au-Père, suivant le nom adopté officiellement en 1988 afin de refléter l’usage courant, constitue un territoire de plaine échelonnée sur les terrasses se prolongeant en une pointe découpée d’anses qui s’avance dans le fleuve, un peu en aval de Rimouski, au nord de Saint-Anaclet-de-Lessard, à 310 km de Québec.
À l’exemple de maints autres endroits consacrés à sainte Anne, comme Sainte-Anne-de-Beaupré, Sainte-Anne-de-Bellevue, Sainte-Anne-de-la-Rochelle…, Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-père devenait un lieu de pèlerinage à compter de 1873. Cette appellation allait également servir à identifier une paroisse érigée canoniquement en 1882, par suite de son détachement de Saint-Germain-de-Rimouski et de Sainte-Luce et une municipalité de paroisse établie la même année.
Le nom choisi attesté en 1696, dans l’acte de concession de la seigneurie Lessard, en plus de marquer la dévotion des marins à l’endroit de sainte Anne qui assure leur protection, rappelle un événement historique, soit la célébration de la première messe sur la rive sud du Saint-Laurent, le 8 décembre 1663, par le père jésuite Henri Nouvel (1621 ou 1624-1702). Celui-ci arrive au Canada en 1662, dessert les missions de Tadoussac (1662-1663 et 1664-1668), de l’île Verte (1663), et est accompagné d’un groupe de Papinachois et de Montagnais en période de chasse hivernale lorsqu’il pose son geste historique.
Les lieux ont également porté les appellations de Pointe-aux-Pères, Father Point (carte de Carver, 1763), Pointe-de-l’Islet-aux-Pères et Pointe-de-l’Isle-aux-Pères (acte de concession de la seigneurie de Saint-Barnabé). La première évoque le fait que de nombreux missionnaires s’arrêtaient traditionnellement à cet endroit et a seconde constitue la transposition anglaise de Pointe-au-Père, figurant sur des cartes et identifiant le bureau de poste créé en 1863, jusqu’au début des années 1970 alors qu’il a pris le nom de Pointe-au-Père. Quant à la dernière, elle souligne la possibilité qu’à une certaine époque la bande de terre située entre les deux anses qui découpent la pointe au Père en se rejoignant presque ait présenté l’allure d’une petite île, un islet.
Les premiers Pèrepointois étaient des « gens d’en haut », c’est-à-dire de Montmagny, Cap-saint-Ignace, l’île d’Orléans, Saint-Jean-Port-Joli, arrivés au milieu du XVIIIe siècle, auxquels quelques Loyalistes se sont joints. C’est à cet endroit qu’entre 1863 et 1960 les pilotes québécois prenaient charge des vaisseaux remontant le fleuve Saint-Laurent jusqu’à Québec, transfert qui s’effectue désormais aux Escoumins.

Voir aussi :
- Route des Navigateurs
- Fleuve Saint-Laurent
- Voyages maritimes au Québec
- Histoire des communications au Québec
- La Route des Phares
- Phare de l’Île-Verte
- Phare de l’Île Bicquet
- Phare de Pilier-de-Pierre
- Phare de Cap-de-Madeleine
- Phare du Pot
- Phare de Cap-de-Bon-Désir