La Côte-du-Sud

Région historique de la Côte-du-Sud du Québec

La Côte-du-Sud est une région naturelle, historique et touristique du Québec constituant l’un des territoires les plus anciennement colonisés. Cette région s’étend sur la rive sud du Saint-Laurent, entre les municipalités de Beaumont et de Saint-André de Kamouraska. En fait, cette région correspond aux municipalités régionales de comté (MRC) de Bellechasse, Montmagny, L’Islet et Kamouraska. La région de la Côte-du-Sud est constituée du littoral parsemé de villages et d’un arrière-pays peu peuplé formant une bande d’environ cinquante à cent kilomètres de largeur jusqu’à la frontière américaine.

Entrée dans l’usage dès la seconde moitié du XVIIe siècle ; l’appellation Côte-du-Sud a d’abord désigné une série de paroisses établies graduellement dans les seigneuries de la rive sud du Saint-Laurent, entre Beaumont et la rivière du Loup. Les treize paroisses situées sur ce ruban littoral de près de 200 kilomètres furent occupées en 1759 pendant que les troupes anglaises assiégeaient Québec.

Au cours du siècle suivant la Conquête, une douzaine de nouvelles paroisses allaient être créées dans les basses-terres du Bas-Canada et sur les premiers contreforts de la chaîne des Appalaches. Depuis 1867, grâce à l’arrivée du chemin de fer et au développement du système routier, une trentaine de nouvelles localités firent leur apparition dans l’arrière-pays appalachien dont les ondulations s’étendent vers le sud jusqu’à la frontière des États-Unis, soit sur près d’une centaine de kilomètres, dans Bellechasse.

L’économie sudcôtoise, fondée traditionnellement sur l’agriculture, la pêche et l’exploitation forestière, compte un secteur manufacturier fort actif, principalement à Saint-Damien-de-Buckland, Montmagny, L’Islet et La Pocatière. Le tourisme qui s’est développé au xixe siècle grâce aux stations balnéaires du littoral reste important, notamment à Saint-Jean-Port-Joli et Kamouraska. Le tourisme représente un apport significatif, notamment à Saint-Jean-Port-Joli, dont la réputation repose sur l’artisanat. Bien que le terme côte soit connue régionalement dans le sens de rang de peuplement, l’origine du toponyme repose sans doute ici, comme dans le cas de la Côte-de-Beaupré, sur le sens de « rivage, littoral ».

Peu après 1663, en effet, alors que la région amorçait à peine son peuplement, les missionnaires parlaient déjà de cette « coste du sud ».

La position géographique des lieux par rapport au Saint-Laurent a été par ailleurs marquée très tôt dans la toponymie:;a rivière du Sud a donné son nom à la seigneurie de la Rivière-du-Sud, concédée en 1646 à Charles Huault de Montmagny, et l’île aux Oies a déjà porté le nom d’Île du Sud.

Longtemps négligé au profit des appellations Bas-du-Fleuve et Bas-Saint-Laurent, le régionyme Côte-du-Sud, préservé par les historiens et les géographes, est réapparu dans l’usage courant depuis les années 1960. Il désigne aujourd’hui un circuit touristique revendiqué par les régions touristiques de la Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent et qui s’arrête à l’est à Saint-Roch-des-Aulanaies.

Cela n’empêche pas des organismes de promotion touristique de présenter sous le nom de Côte-du-Sud le vaste territoire s’étendant de L’Islet jusqu’à Kamouraska. Enfin, selon une carte de l’Institut québécois de recherche sur la culture (1990), la région s’étend de Beaumont à Saint-André-de-Kamouraska et comprend le vaste arrière-pays montagneux. Cette dernière définition territoriale devrait sans doute s’imposer dans l’usage.

Toutefois, des voix s’élèvent pour un redécoupage administratif qui respecterait mieux le sentiment d’appartenance et l’histoire locale et régionale. Ainsi, le nom de Côte-du-Sud refait surface dans une recommandation, le 12 mars 2008, de la Commission de la représentation électorale du Québec, visant à nommer ainsi une nouvelle circonscription électorale.

Rivière Ouelle

Sur la Côte-du-Sud, entre Kamouraska et La Pocatière, la rivière Ouelle, sur l’autoroute 20 et la route 132, a connu plusieurs graphies : Oel, Houël, Houëlle, Hoël, Ova, Oual, par exemple. L’agglomération elle-même s’est appelée La Bouteillerie dit la Rivière-Ouelle, Notre-Dame-de-Liesse-de-la-Rivière-Ouelle. Le saumon de l’Atlantique y a été réintroduit avec succès.

Voir aussi :

Région de la Côte-du-Sud et sa place sur la carte géographique du Québec. Image libre de droits.
Région de la Côte-du-Sud et sa place sur la carte géographique du Québec. Image libre de droits.

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