L’Île-aux-Pommes : Réserve naturelle de l’Île-aux-Pommes
Au Québec, une réserve naturelle est un milieu naturel privé, créé afin d’en assurer la conservation et reconnu par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. C’est le 19 mai 2004 que l’Île-aux-Pommes a été reconnue comme une réserve naturelle pour une durée perpétuelle en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (L.R.Q., c. C-61.01).
La réserve naturelle de l’Île-aux-Pommes étant une propriété privée, l’usage du terrain et des visites sont réservés exclusivement au propriétaire.
L’Île-aux-Pommes se trouve à environ 5 kilomètres de la rive sud du Saint-Laurent, dans l’estuaire moyen du fleuve, à la hauteur de la municipalité de Saint-Éloi.
Administrativement, l’Île-aux-Pommes se trouve dans la municipalité de L’Isle-Verte dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent.
En fait, c’est un territoire de six îles : l’île aux Pommes est la plus grande d’une surface d’environ 24 hectares.
Curieusement, de pommes, il n’est nullement question dans l’origine du nom de l’île et de l’archipel. En fait, il s’agit de canneberges qui étaient connues par les gens du bas de Québec comme pommes de terre (rien à voir avec la pomme de terre commune).
Ces jolis fruits d’un rouge vif parsèment le territoire de l’île-aux-Pommes.
La réserve naturelle de l’Île-aux-Pommes a été créée afin de protéger un milieu insulaire formé de schistes ardoisiers sur lesquels repose un couvert d’herbacées dominé par l’épilobe à feuilles étroites et les graminées du genre Calamagrostis. Il y a des arbustes, notamment des groseilliers, des framboisiers, des rosiers sauvages, des bosquets de peupliers et d’amélanchiers.
Le petit archipel de l’Île aux Pommes est une aire de repos et d’alimentation pour la sauvagine et les oiseaux de proie en période de migration. Une colonie d’eiders à duvet s’y trouve et d’autres oiseaux y nichent.
Parmi les mammifères, on y voit souvent le phoque commun se reposer sur les rochers à marée basse.
Avant 1855 (année de l’annulation du régime seigneurial au Québec), l’île faisait partie de la seigneurie de l’Île-Verte. Plusieurs propriétaires l’achètent tour à tour. En 1855, on la vend à Anselme Bélisle, puis elle continue à changer de mains à plusieurs reprises et depuis 1927, le territoire de l’Île-aux-Pommes appartient à la famille Gaudreau-Déry qui a su assurer la conservation et la protection des parages.
Remarquons que le Général Montcalm en fait mention dans son journal. En date du 7 mai 1756, il signale que son escorte a mouillé par le travers de l’Île-aux-Pommes, où il n’y avait aucune habitation. « On l’appelle ainsi à cause de la quantité étonnante d’une plante rampante qui produit un petit fruit rouge ressemblant pour la figure à ce que l’on connaît sous le nom d’azérole. Ce fruit est, dans sa maturité d’un goût délicieux, très estimé des sauvages et des Canadiens. On en fait une bonne liqueur… ».
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