
Église de Saint-André
L’église de Saint-André fut érigée entre 1805 et 1811, selon les plans de l’architecte Benoni Martin.
C’est la plus ancienne église de la région du Bas-Saint-Laurent et une des trente plus vieilles églises du Québec. Elle n’a subi aucune transformation majeure. Considéré comme un des trésors incontournables du patrimoine religieux du Québec, cet édifice de pierre et de crépi possède une riche décoration intérieure avec des statues et des vitraux.
L’église de Saint-André est située sur un cran rocheux légèrement en retrait de la route qui traverse le village, tout près du fleuve Saint-Laurent.
L’édifice a été érigé selon le plan «récollet», c’est-à-dire avec une large nef sans transept où les chapelles latérales dégagées par le rétrécissement du chœur. La façade est simple avec une seule porte centrale surmontée de deux oculi. Un fronton triangulaire est formé par la corniche du toit, chose courante durant cette période influencée par l’architecture palladienne anglaise. Un tambour extérieur existe depuis 1811; c’est vraisemblablement le même qui sert de porche actuellement.
Les clochers de l’église sont reconstruits en 1865 par Joseph Morin, charpentier – menuisier de Saint-André.
L’architecture intérieure est l’œuvre de Louis-Xavier Leprohon, entreprise en 1833 et complétée en 1835. Il s’agit d’une œuvre empreinte de l’esthétique de l’école de Thomas Baillairgé, mais dont plusieurs détails témoignent de l’influence de l’art de Louis-Amable Quévillon.
Le tableau du maître-autel, représentant saint André, est une œuvre de Louis-Hubert Triaud. Quant au tabernacle du maître-autel, il s’agit d’une miniature de François Baillairgé. C’est une réplique du tabernacle présenté en 1797 à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec par le même artiste.
L’église de Saint-André abrite des œuvres d’art faisant partie de l’héritage national du Québec.
En 2004, l’église a été classée monument historique et inscrite au circuit du patrimoine religieux du Kamouraska.
Les visiteurs peuvent emprunter le sentier qui mène à la grotte de Notre-Dame-de-Lourdes, construite en l’honneur de la vierge.
Coordonnées de l’église de Saint-André :
128, rue Principale
Saint-André
G0L 2H0
Téléphones : 418 493 1064 et 418 493 2085.
Historique de Saint-André
Située entre Saint-Germain et Saint-Alexandre, dans la région de Kamouraska, à la hauteur des Pèlerins, un groupe d’îles du Saint-Laurent, à environ 3 km au large, Saint-André constitue une municipalité à vocation agricole, mais surtout orientée vers la pêche. En effet, on y pratique la pêche à l’anguille sur une base importante que les Andréens soulignaient, il y a peu, à la mi-octobre par un Festival de l’anguille. Dès 1791, la paroisse de Saint-André-de-L’Islet-du-Portage était érigée canoniquement. L’église paroissial, inaugurée en 1806, demeure l’une des plus anciennes du Bas-Saint-Laurent. Sa dénomination rappelle, d’une part, l’apôtre saint André, l’un des deux premiers disciples de Jésus, frère de Simon Pierre, et, d’autre part, André Fraser, un des premiers colons.
Quant à L’Islet-du-Portage, cet élément constitutif provient du nom de l’ancienne seigneurie de L’Îlet-du-Portage, anciennement orthographiée L’Islet-du-Portage. Par la suite, le bureau de poste local recevra l’appellation de Saint-André en 1832, modifiée en Saint-André-de-Kamouraska en 1876, afin de marquer son appartenance à la région kamouraskoise, parce que le territoire avait été détaché de la seigneurie de Kamouraska, et d’éviter toute confusion avec d’autres endroits, également identifiés Saint-André. Sur le plan municipal, les municipalités de la paroisse de Saint-André et du village d’Andreville – détachée de la municipalité de paroisse – voyaient respectivement le jour en 1855 et en 1903, fusionnant en 1987 pour former l’actuelle municipalité de Saint-André.
.jpg)
Photo de l’église de Saint-André : © lieuxdeculte.qc.ca.
Lire aussi :
Facebook
Twitter
RSS