Église Saint-Georges de Cacouna
L’église Saint-Georges de Cacouna, construite dans les années 1830, est située sur le flanc de la colline, orientée vers l’intérieur, sur le côté opposé au fleuve Saint-Laurent.
Le bâtiment de l’église fut construit sous l’inspiration de Thomas Baillairgé, célèbre architecte québécois, auteurs de plusieurs œuvres religieuses.
La façade de l’église est décorée d’ornements inspirés aussi de l’œuvre de Thomas Baillairgé. Un clocher à deux lanternes s’élève au-dessus de la façade. Cependant, aucun document ne mentionne le nom de l’architecte de l’église, nous ne savons donc pas qui dressa ses plans.
L’église présente une nef unique, un chœur à chevet plat, ainsi qu’une sacristie située dans l’axe du sanctuaire.

Le nom de l’auteur du décor intérieur est connu : c’est François-Xavier Berlinguet, âgé de 22 ans au début des travaux, qui décora l’église entre 1852 et 1860. Ces œuvres sont remarquables par leur qualité. En effet, la chaire et les tribunes doubles sont considérées comme des exemples les plus beaux du genre au Québec.
À la fin du XIX siècle, pourtant, l’église a changé d’apparence. La sacristie a été agrandie, un clocheton du chevet ajouté et quelques autres éléments refaits et modifiés.
La ville de Cacouna fut un petit village agricole, mais aujourd’hui elle joue un rôle très important dans l’économie du Québec grâce à son port et ses industries liées au pétrole et au gaz naturel.
Historique de la municipalité de Saint-Georges-de-Cacouna
À une quinzaine de kilomètres au nord-est de Rivière-du-Loup, entre Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup et L’Isle-Verte, se dresse la municipalité de la paroisse de Saint-Georges-de-Cacouna dont le territoire s’étire le long du Saint-Laurent sr près de 13 km. Bien que la mission qui a donné son nom à la municipalité, Cacouna ou Kacouna, ait été fondée vers 1798 – le nom de Saint-Georges n’apparaissant qu’à partir de 1809 – et érigée canoniquement en 1835, dès 1721 on comptait quelques familles. Les premiers véritables Cacouniens sont des Acadiens qui s’installent en squatters sur le territoire vers 1765.
Comme on pourra le constater, le toponyme Cacouna a subi plusieurs variations orthographiques et ne s’est implanté véritablement qu’en 1875. Ainsi, la municipalité créée en 1845 et abolie en 1847 portait le nom de Kakonna, la municipalité de la paroisse de 1855, Saint-Georges-de-Kakouna. La marque postale en 1832 arborait la mention Cocona. La plupart des auteurs ont vu dans ce toponyme les mots cris, kakwa ou kakoua, ayant pour sens porc épic et nak, demeure de, d’où demeure du porc-épic.
La localisation du toponyme rend cependant cette interprétation douteuse, les Cris n’ayant jamais fréquenté cette région.
Les Montagnais, eux, auraient pu y implanter ce toponyme lors d’une de leurs traversées occasionnelles du Saint-Laurent., à des époques anciennes. Le mot kaku signifie aussi porc-épic dans leur langue.
Plus sûrement cependant, il pourrait s’agir d’un mot malécite, kakona, qu’on retrouve traduit par tortue dans un ouvrage de 1832. Le nom de Saint-Georges a été retenu par monseigneur Plessis, en 1809, à la demande de Malcolm Frazer, seigneur de Murray Bay de 1733 à 1815. Le peuple anglais a pour patron saint Georges, officier martyrisé en Palestine vers 303. Son combat contre le dragon a fait l’objet de multiples représentations en art. Le port de Gros-Cacouna est devenu l’attraction principale des environs.
Adresse de l’Église de Saint-Georges :
133 rue de l’Église
Cacouna
Québec
G0L 1G0.
Voir aussi :