L’observation des baleines de l’Île-Verte
Curieusement, jusqu’à nos jours, l’Île-Verte demeure un endroit méconnu des touristes à la recherche de baleines (rorquals).
Alors, les touristes qui viendront pour l’observation des cétacés, pourront rencontrer ces mammifères dans le calme et l’intimité.
En marchant le long des plages sablonneuses de la rive nord de l’Île, en direction ouest à partir du phare de l’Île-Verte, on a de bonnes chances d’apercevoir des rorquals, tandis qu’on ne verra presque aucun représentant de l’espèce humaine !
Au Bout-d’en-Haut, on peut admirer ces bêtes sans jumelles à une distance de trente mètres. On a parfois l’impression que les baleines suivent le touriste dans sa randonnée. Ces mammifères marins viennent s’alimenter tout près de la rive; ils aiment bien ce coin. Si vous vous étendez sur une roche, vous pourrez entendre leur souffle. On distingue les petits rorquals qui s’approchent de la rive et si on s’étend sur une roche, on pourra entendre le souffle des rorquals.
Il y a deux espèces de cétacés qui visitent l’île régulièrement. Ce sont le petit rorqual, dont la longueur varie entre 6 à 9 mètres et le rorqual commun, plus grand, de 18 à 21 mètres.
On trouve également dans les eaux de l’Île-Verte des bélugas. Du haut du phare de l’Île-Verte, on aperçoit occasionnellement une baleine bleue (rorqual bleu), l plus grand animal à avoir vécu sur notre planète.
Pour se rendre à l’Île-Verte, il faut emprunter l’autoroute 20 jusqu’à Rivière-du-Loup et suivre la route 132 jusqu’au village de L’Isle-Verte qui se trouve en face de l’Île-Verte. Le transporteur interurbain Orléans Express peut vous conduire jusqu’à L’Isle-Verte.
La distance entre l’Île-Verte et Montréal est de 466 kilomètres et entre Québec et l’île, il y a 236 kilomètres.

Historique de la Municipalité de village de L’Isle-Verte
Dès 1621, le nom de l’île Verte faisait l’objet d’une mention de la part de Champlain sous la forme « Isle verte », que l’on retiendra pour identifier le bureau de poste mis en service en 1831. En 1664, le nom d’Isle Verte figure dans les Relations des Jésuites. Toutefois, pour la connaissance de l’endroit il faut remonter à Jacques Cartier qui, en 1535, ne nomme pas l’île mais se dit impressionné par les larges forêts de sapins et d’épinettes qui la couvrent. D’abord dénommée L’Isle-Verte en 1845, la municipalité est devenue Saint-Jean-Baptiste-de-l’Isle-Verte en 1855, nom reprise à la mission établie autour de 1766 et érigée canoniquement en 1828. Ce toponyme évoquait soit le cinquième seigneur de L’Isle-Verte, Jean-Baptiste Côté, premier seigneur à y résider de 1711 à 1736, soit le missionnaire Jean-Baptiste de La Brosse (1724-1782) qui, entre 1766 et 1782, a porté les secours de la religion aux Montagnais et a desservi un très vaste territoire sur les deux rives du Saint-Laurent.
La municipalité a reçu son nom et son statut actuels en 1955. Elle se situe à 25 km à l’est de Rivière-du-Loup, en face de l’île homonyme.
L’île Verte ne se retrouve cependant pas dans cette municipalité, mais dans Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, détachée de Saint-Jean-Baptiste-de-l’Isle-Verte. Le nom de l’île, qui a servi à désigner la seigneurie concédée en 1684, s’est étendu à la partie continentale par la suite. Dans un environnement de collines, le littoral insulaire, fait d’anses et de pointes, regorge d’une importante faune aquatique qui permet aux Isle-Vertois de vivre de la pêche au hareng et à l’anguille. On raconte que les Rochelois et les Basques y avaient établi, au XVIIe siècle, un poste d’observation pour surveiller les navires qui voulaient les empêcher de se livrer à certains trafics avec les Amérindiens de Tadoussac.
Voir aussi :
- Municipalité Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (l’Île-Verte)
- Municipalité de l’Îsle Verte
- Observation des cétacés au Québec
- Île Verte