
Montréal hip-hop
Portrait de la société
Le hip-hop est un mouvement artistique apparu aux États-Unis, dans le South Bronx de New York à la fin des années 1960 ou au début des années 1970. Originaire des ghettos noirs et latinos de New York, le hip-hop se répand dans l’ensemble des États-Unis, puis au monde entier au point de devenir une culture urbaine importante. La culture hip hop connaît plusieurs disciplines : le graffiti, le DJing, le break dancing (ou b-boying), le beatboxing, le rap (ou MCing). En fait, ces disciplines ont apparu avant le hip hop, mais elles ont été intégrées au hip-hop dès la naissance du mouvement.
Quant au phénomène du graffiti, de la préhistoire à la modernité, l’homme a toujours ressenti le besoin de laisser sa marque. Ainsi, des grottes aux toilettes publiques en passant par les empreintes laissées sur Hollywood Boulevard par les plus grands stars, ce désir est indubitablement présent.
Pollution visuelle pour certains, véritables œuvres d’art pour d’autres, les tags et les graffitis tapissent les murs du paysage montréalais. Bien que plusieurs polémiques entourent ce phénomène, tentons de nous familiariser avec cette forme d’expression artistique urbaine que certains dénoncent et d’autres saluent.
En 1973, le New York Times publie un article sur un graffiteur de Manhatten nommé Taki 183. Coursier, il s’amusait à laisser sa marque partout où il livrait un colis. Peu à peu, les médias s’intéressèrent à lui et la société a assisté à la naissance d’un phénomène qui fit vite partie intégrante du mouvement hip-hop. L’écriture devenant une façon pacifique de délimiter un territoire et d’affirmer son appartenance à un groupe tout en dénonçant ou en revendiquant des pensées socialement réprouvées, cette forme d’expression s’exporta rapidement dans toutes les grandes villes.
Et, puisque l’objectif était de couvrir le maximum d’espaces en tous lieux publics fréquentés, les graffiteurs passèrent rapidement de la craie aux marqueurs, puis à la bombe aérosol.
Une visite guidée à ciel ouvert
À noter que le Café-Graffiti de Montréal offre aux intéressés un tour d’horizon et un tas d’autres activités reliées à ce segment de culture. C’est en compagnie de guides expérimentés que les aventuriers, les amateurs d’art et les curieux pourront désormais admirer le travail grandiose des graffiteurs en effectuant une visite des plus inusitées. Pour en apprendre plus, visitez le site web : cafegraffiti.net
Coin Belgrave et De Maisonneuve. Les autorités municipales ne tolérant d’aucune façon les graffitis, les propriétaires d’immeubles sont donc contraints à des corvées répétitives de nettoyage qui engendrent des coûts faramineux. Ainsi, certains d’entre eux préfèrent payer pour la réalisation de fresques grandioses au lieu de voir apparaître sans cesse de nouveaux tags de toutes sortes, puisque « la règle tacite des graffiteurs » stipule que l’on ne peut peindre par-dessus un autre graffiti que si nous sommes un artiste de plus grande renommées, donc en mesure de réaliser une œuvre de plus grande qualité. Photo : © GrandQuebec.com.
Une promenade dans les rues de Montréal, c’est la visite d’un musée à ciel ouvert. Coin de l’avenue Delorimier et la rue Ontario. Photo : © GrandQuebec.com.
Parc Saint-Jean-de-La-Croix (un parc nommé en l’honneur de Saint-Jean-de-La-Croix, né en 1542 et mort en 1591, docteur de l’Église, patron d’une paroisse de Montréal, arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie, rue St-Dominique, entre la rue Beaubien et la rue Dante. Photo : © GrandQuebec.com.
Rue St-Dominique, près de l’intersection avec la rue Dante, arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie. Photo : © GrandQuebec.com.
Besoin de s’exprimer, d’être vu, d’être reconnu? Une seule chose semble unir ces « artistes anonymes » : l’émotion. Graffiti au parc Charles Mayer (1901-1971), journaliste sportif et conseiller municipal. Coin des rues Montcalm et Ontario. Photo : © GrandQuebec.com.
Graffiti aux motifs amérindiens (totems, pyramides), rue Ontario, près de l’avenue Papineau. On y voit les inscriptions : « Attention aux bonbons que t’offre l’étranger, dit-on. » et « Les cultures effacées, et un poison dissumulé ». Photo : © GrandQuebec.com.
Une baleine à Montréal. Coin rue Lacasse et rue St-Antoine (à côté du Centre RCA). Se heurter à un mur, une mûre réflexion. Photo : © GrandQuebec.com.
Avenue Viger et boulevard Saint-Laurent. Une fresque énorme. Autant de sujets que de messages évocateurs ornent les murs montréalais, illustrant ainsi la nature tout à fait cosmopolite de la ville. Photo : © GrandQuebec.com.
Graffiti au coin des rues Longueuil et Saint-Paul. Underground, certes, pas toujours aussi joli que nous le voudrions, mais l’art est porteur de messages et devant ces murs maculés de couleurs sur lesquels nous jetons des regards parfois attentifs et parfois distraits, les graffitis sont là pour nous interpeller. Photo : © GrandQuebec.com.
Fresque l’avenue Jarry. des thèmes aussi diversifiés que le monde animal, les enfants, l’immigration, la guerre ou le sport relatent des histoires ou expriment des états d’âme qui arrivent à nous émouvoir ou tout aussi bien à nous choquer. Photo : © GrandQuebec.com.
Bref, il y a autant de styles qu’il existe d’artistes. Une fresque au coin de l’avenue Chatobriand et la rue Roy Est, au cœur du Plateau Montroyal. Photo : © GrandQuebec.com.
Portrait de Louis Cyr. Photo : © GrandQuebec.com.
Quelques passages de notre histoire, graffiti dans un parc du plateau Mont-Royal. Image : Megan Jorgensen.

Peinture abstraite sur une façade arrière d’un bâtiment de la rue Sainte-Catherine. Image : Megan Jorgensen.

Angry Birds. Mur en arrière de la rue Sainte-Catherine. Image : Megan Jorgensen.

Le magicien. Coin des rues Visitation et Sainte-Catherine. Image : Megan Jorgensen.




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