Blason et logo de la Municipalité de Mont-Carmel
Explication héraldique
D’azur, à un mont d’or : à une épinette de sinople accompagnée de six épis montants du même sur une terrasse rocailleuse de sinople.
Ornements extérieurs : L’écu est soutenu par huit feuilles d’érable au naturel.
À la devise : Un listel de parchemin de sinople chargé de la devise.
Armoiries de Mont-Carmel.
Signification
Le mont sur un fond d’azur désigne Mont-Carmel : la montagne représente le mont tandis que le bleu, couleur mariale, symbolise la Sainte Vierge, d’où Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
L’épinette et les épis sur un fond d’or désignent l’espoir et la richesse, la forêt et la culture du sol, les deux axes de l’économie de Mont-Carmel. Les pierres qui jonchent le sol rappellent les difficultés de l’agriculture.
(Le blason est l’œuvre de M. Jacques Buissière d’après une esquisse de M. Roland Boulanger, prêtre, qui s’est aussi chargé de contrôler la valeur héraldique de ce blason.
Notre-Dame-du-Mont-Carmel – Logo
Description de l’identification visuelle
L’identification visuelle de la municipalité de Mont-Carmel est représentée en trois éléments graphiques dont les ressources naturelles bien spécifiques à celle-ci. Il y a le sapin relié à la forêt, la gerbe de blé pour l’agriculture et la goutte d’eau pour les lacs et les rivières.De plus, en arrière plan, un ovale vert plus foncé symbolise les montagnes du Haut pays du Kamouraska. Le demi-cercle de couleur jaune désigne un soleil couchant qui caractérise bien notre coin de pays.
Finalement, avec ces formes courbées et épurées, l’identification transmet une sensation d’enveloppement, de cohésion, d’appartenance et du dynamisme de la municipalité. On peut aussi y voir une forme de cœur, personnifiant bien les citoyens de Mont-Carmel. Les couleurs sont représentatives et très vivantes, ce qui attire l’œil et facilite la compréhension. La typographie témoigne d’un style plus classique tout en apportant une touche d’élégance à l’identification.
Logo de Mont-Carmel.
Mont-Carmel, note historique
Le premier desservant de la paroisse de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (1842-1852), l’abbé Édouard Quertier (1796-1872), ancien curé de Saint-Denis-de-Kamouraska (1846), lui a attribué cette appellation, car il entretenait une dévotion toute particulière envers la Vierge. Le dernier membre de la dénomination identifie depuis 1855 une municipalité du Bas-Saint-Laurent bornée au sud-ouest par Saint-Gabriel-Lalement, au sud-est par la frontière américaine et détachée de celle de Rivière-Ouelle.
Le Mont Carmel (Municipalité régionale de Kamouraska), évoqué dans ce toponyme, est un promontoire rocheux de 500 mètres, dans l’État d’Israël, la Palestine des temps bibliques. La configuration du territoire municipal se présente comme un rectangle orienté nord-ouest-sud-est, avec élargissement vers le centre. Blottie entre deux côts, la localité offre un point de vue exeptionnel sur le fleuve et la côte charlevoisienne. Les Carmelois tirent leur subsistance, depuis la première moitié du XIXe siècle, de l’agriculture et du travail en forêt et à l’origine leur répartition sur le territoire formait trois noyaux ou agglomérations aux noms pittoresques de La Montagne, Lèchepain et Bayonne.
Lac de l’Est
Situé sur le territoire de Mont-Carmel, dans le Bas-Saint-Laurent, le lac de l’Est est une grande nappe d’eau près de la frontière entre le Maine et le Québec, dans les arrières de Kamouraska. Ce lac s’est déjà appelé Kyjemquispam en micmac : quispam pour « lac » et kyjem pour « est ». Nappe d’eau lovée dans les montagnes et la forêt, il se situe à l’est du lac Sainte-Anne, plus vaste.
Un moulin à scie, en 1894, y a donné naissance à un hameau baptisé d’abord Eatonville, puis Lac-de-l’Est. Depuis les années 1970, la villégiature s’y est développée. On y pêche le touladi (ou truite grise).
Se déchargeant dans le Little East Lake, il alimente la rivière Saint-Jean, qui coule dans le Maine et au Nouveau-Brunswick. De forme effilée, il s’étire sur 10 km de long alors que sa largeur maximale est de 1,3 km. Le toponyme est connu depuis plus d’un siècle, il fait allusion à sa position à l’est du lac Sainte-Anne, important plan d’eau de cette région frontalière, dans la municipalité voisine de Sainte-Perpétue.
Un autre nom a paru, en 1944, sur la carte de canton, Lac Kijemquispam, vraisemblablement un toponyme micmac. C’est l’exploitation forestière des hautes-terres de Kamouraska qui a amené des gens à s’établir à la tête du lac. En 1894, un premier moulin à scie est ouvert par un entrepreneur du Nouveau-Brunswick, qui faisait la drave de billots vers la rivière Saint-Jean. Un hameau hivernal s’y est vite développé, desservi par un bureau de poste dès 1898. D’autres scieries se sont succédé, l’activité atteignant son apogée vers 1930, alors que 300 personnes y vivaient en permanence. Plus tard, on a commencé à désigner ce hameau sous le nom de Eatonville, mais celui de Lac-de-l’Est a subsisté. Après les années 1960, la coupe de bois a diminué et les camps de bûcherons ont fait place à des chalets de villégiateurs attirés par une grande plage en bordure du lac.