Armoiries d’Yamachiche
Le 6 mars 1978, le conseil municipal d’Yamachiche adoptait la recommandation de l’historien J. Alide Pellerin. Cette devise se veut le symbole de l’idéal des résidents dans l’épanouissement harmonieux de leur vie communautaire; le mot fierté reflétant bien ce sentiment d’honneur qui a constamment caractérisé les Yamachichois, Yamachichoises, une population fière de son histoire et de ses traditions.
La Grande Rivière Yamachiche et la Petite Rivière Yamachiche se joignent en un seul cours d’eau, symbolisé par le bleu, afin d’indiquer la position géographique de la municipalité qui se déverse dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur du Lac Saint-Pierre.
C’est le Y pour Yamachiche que l’historien parsème de 7 étoiles symbolisant des institutions religieuses et culturelles et des éminents personnages qu’il ne nommera malheureusement pas. Ce ne sont pourtant pas les candidatures de prestige qui manquent.
Au-dessus du Y, la couronne porte l’inscription SA en l’honneur de sainte Anne, la communauté vouant depuis sa fondation nu culte a sainte Anne, de nombreux pèlerinages se sont organisés autour de la statue réputée miraculeuse qui est toujours logée dans le cimetière paroissial.
Les armoiries sont sur fond de briques puisque le sol est recouvert de 2 à 3 pieds de terre sur 180 pieds d’argile. De cette glaise, on faisait de la brique et de la poterie et les résidents profiteront de la grande fertilité du sol, l’un des mieux cotés au Québec.
La clef de sol rappelle les chantres et musiciens qui ont accompagné les grandes fêtes religieuses qui se tenaient autrefois à Yamachiche.
Tout en haut de l’écu, les boucles rappellent le souvenir de nos architectes-sculpteurs, notamment les constructeurs Milette et Héroux qui ont bâti 117 églises monumentales tant au Canada qu’au nord des États-Unis et les somptueuses résidences du centre urbain.
Les deux branches de chêne rappellent la présence d’arbres gigantesques, des chênes, des noyers et des pins, qui amenèrent Pierre-Boucher à désigner son fief du nom de Gros Bois parce que ces essences étaient prometteuses de grandes richesses.
Blasonnement : De gueules, maçonné de sable, au pairle d’azur chargé de sept étoiles d’or, accompagné en chef d’une couronne du même, chargé du sigle S A, de sable; adextré d’une clef de sol d’or, senestré d’une gerbe de blé du même. L’écu est timbré d’une fleur de lis d’or, accostée de boucles de palmettes du même.
Sur le listel d’or soutenu par deux branches de chêne de sinople et posées en sautoir en pointe, la devise de sable: HARMONIE ET FIERTÉ.
En termes de blason (héraldique):
GUEULES veut dire ROUGE
SABLE veut dire NOIR
AZUR veut dire BLEU
SINOPLE veut dire VERT.
Sur la rive nord du Saint-Laurent, près de Trois-Rivières, la ville de Yamachiche a pris le nom de la rivière voisine dont le fond est argileux : ce nom d’origine amérindienne voudrait dire « rivière vaseuse ». (comme la mer de Champlain a recouvert une large partie du sud du Québec, l’argile s’y retrouve en de nombreux endroits. En plusieurs endroits, la mer de Champlain et le golfe de Laflamme ont laissé d’épais dépôts de boues pouvant atteindre les cinquante mètres d’épaisseur. Ces boues sont en fait une farine de roches produite par l’érosion glaciaire déposée dans un milieu marin. Avec le retrait de la mer, les dépôts ont été traversés par les eaux douces des pluies qui ont lessivé les sels, détruisant par le fait même une grande partie de la cohésion du sédiment, il en est résulté que l’équilibre de ces dépôts de boues est aujourd’hui précaire. Ce sont ces « argiles » qui ont été responsables des grands glissements de terrain qu’on a connus à Nicolet en 1955, à Yamaska en 1974 et à Saint-Jean-Vianney en 1971, où il y a eu 31 morts et des dégâts très importants.

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