Armoiries de Saint-Tite
Armes :
De gueules à croix grecque d’azur en point du chef, flanquée d’un segment de roue dentée d’argent à dextre et d’un segment de roue dentée d’or à senestre, renfermant une peau de cuir tendue d’or en dextre et une épinette d’argent en senestre, surmontant des montagnes de sable posées sur une terrasse d’or chargée d’une rivière d’azur.
Devise :
Un listel d’or liséré de sable portant la devise L’UNION DANS L’ACTION flanquée à dextre d’une fleur de lis et à senestre d’une feuille d’érable du même.
Le sens du blason : Chacun des graphismes de ce blason traduit le langage imagé de l’héraldique une particularité de la Ville de Saint-Tite.
Au sommet de l’écu la croix représente la foi qui anime les résidents de cette ville et qui préside à leurs actions. Les deux segments de roues dentées figurent les deux principales industries de l’endroit. Celle du cuir, considérée comme la plus importante est indiquée par une peau de cuir tendue d’or, celle du bois est présentée par une épinette d’argent. L’ensemble supérieur de l’écu forme un grand soleil illuminant l’union des principales activités qui se manifestent dans une atmosphère de franchise et d’énergie; qualités symbolisées par le rouge (de gueules).
Les quatre autres sommets des montagnes font comprendre que la ville de Saint-Tite est entourée de tous côtés par les Laurentides. La terrasse d’or sillonnée d’une rivière d’azur explique que cette Ville vit particulièrement de l’industrie du cuir et en reflète la couleur. La rivière d’azur rappelle le cours d’eau qui délimite sur une grande partie le territoire de la ville de Saint-Tite.
Le listel portant la devise de L’UNION DANS L’ACTION comporte un message de bonne entente et d’avancement pour tous les groupements de cette Ville. La fleur de lis et la feuille d’érable insérées dans les extrémités du listel rappellent l’origine française des résidents de Saint-Tite en faisant allusion au drapeau de la province de Québec. La feuille d’érable considérée comme l’emblème du Canada rappelle la nation canadienne de ces mêmes résidents.
Gérard Marchand, D.B.A.
Décembre 1954.
Historique de Saint-Tite
Cette ville est adossée aux contreforts des Laurentides, entre Grandes-Piles et Saint-Adelphe, dans la MRC mauricienne de Mékinac. Une importante nappe d’eau, le lac Pierre-Paul, baigné la partie nord-est du territoire. Les premiers véritables habitants des lieux sont des Métis, des Algonquins et des Montagnais qui vivaient près du lac Kapiboubska. En 1833, François-d’Assise Cossette s »installe à cet endroit, qui sera dès lors connu comme Lac-à-Cossette ou Lac-des-Cossette.
Plusieurs familles commencent à défricher le territoire vers 1835, en provenance de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Champlain, Grondines, Neuville, Saint-Augustin-de-Desmaures. En 1851, la mission de Saint-Juste-de-Kapibouska est créée, appellation tirée en partie de celle du lac. D’origine algonquienne, ce nom a pour sens lieu de campement où il y a des roseaux, de kapi, lieu de campement et baska ou bouska, joncs, roseaux.
Le nom de la paroisse de Saint-Tite est attesté en 1859 et s’implantera grâce à l’érection canonique et civile survenue en 1863 par suite de son détachement de Sainte-Anne-de-la-Pérade et de Saint-Stanislas-de-la-Rivière-des-Envies.
Le bureau de poste ouvert en 1859 et la municipalité de paroisse établie en 1863 reprendront l’appellation paroissiale qui célèbre un compagnon de saint Paul, qui l’a converti au Ier siècle en lui confiant la charge d’organiser l’Église d’Éphèse. Anciennement, l’exploration forestière et l’implantation de scieries caractérisent les activités locales. En 1865, une fonderie dénommée Les Petites Forges y était établie. Afin de le distinguer de la ville homonyme de Saint-Tite et de la municipalité de Saint-Tite-des-Caps, on a longuement désigné l’endroit comme Saint-Tite-de-Champlain, lui adjoignant comme spécificatif l’appellation du comté.
Voir aussi :